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Nerf coincé et déplacé : mythe ou réalité?

Vous est-il déjà arrivé de ressentir un pincement au cou sans raison? Avez-vous déjà eu un blocage à l’omoplate? Souvent, on pense qu’un nerf coincé ou déplacé peut être à l’origine de la limitation de mouvement et des douleurs ressenties. Comme s’il tirait sur quelque chose et empêchait le reste de bouger. Plusieurs structures anatomiques peuvent être en cause dans des conditions semblables et le nerf coincé n’est pas, pour la grande majorité des cas, à l’origine de ces douleurs et ces limitations de mouvement. Cet article vous aidera à comprendre ce qu’est réellement un nerf coincé et mettra en lumière les causes possibles de blocage au cou, à l’omoplate et au dos.

Le nerf : anatomie

Revenons à la base. Le nerf est une composante du système nerveux. Émergeant de la base du cerveau, la moelle épinière se dirige dans un espace prévu à cet effet dans la colonne vertébrale et de là se forment les nerfs qui se dirigent partout dans le corps humain.

Le nerf peut avoir différentes fonctions :

  • Transmission de l’information entre les différents systèmes du corps humain
  • Contraction musculaire (rôle moteur)
  • Réaction à la douleur (rôle sensitif)
  • Gestion des fonctions cardiaques et digestives
  • Contrôle du mécanisme de défense face à une menace

Sans un système nerveux efficace (y compris les nerfs), le cœur ne peut pas battre, la digestion ne peut pas se faire et les articulations ne peuvent pas bouger.

Vous le savez, le système nerveux est complexe. C’est ce qui fait de lui le système maître du corps humain puisqu’il contrôle tous les autres systèmes.

Le nerf qui émerge de la colonne vertébrale, peu importe sa fonction, n’est pas “libre” dans le corps humain. Il ne bouge pas librement. Il est fixe en raison de plusieurs tissus qui le stabilisent. En conséquence, et contrairement à certaines croyances, il ne se déplace pas et n’est pas mobile. Évidemment, il suit le mouvement créé par un membre, mais à l’intérieur du membre lui-même, il est fixe.

Pensez-y : le nerf est une structure très petite et très fragile. Il serait utopique de penser qu’il puisse se déplacer sans conséquence directe sur sa fonction. D’ailleurs, il en va de même pour toutes les structures du corps humain. Chaque chose à sa place!

Le nerf déplacé : si ce n’est pas possible, c’est quoi alors?

Plusieurs causes peuvent être à l’origine d’une douleur. Elles ne seront pas toutes passées en revue, mais nous vous listerons celles qui sont réellement associées à ce qui nous est rapporté comme étant une sensation de nerf pincé ou déplacé.

1. Irritation facettaire

Chaque vertèbre compte 4 facettes (processus articulaires). Ces facettes sont les surfaces articulaires qui permettent le mouvement vertébral. Il y a 2 facettes au niveau supérieur et 2 facettes au niveau inférieur. Le corps ayant une excellente capacité d’adaptation et de modulation, il est fréquent que la colonne vertébrale compense un stress (ex.: mauvaise posture de travail, mauvaise posture de sommeil). Le résultat est qu’une diminution de l’amplitude de mouvement s’installe au niveau du cou afin d’éviter l’apparition de douleur. En conséquence, un mouvement qui excède la capacité du corps donnera l’impression d’un pincement relativement aigu pour signifier la présence du problème et ainsi éviter d’aller plus loin dans le mouvement. S’ajoutent à cette perte de mouvement l’inflammation et les tensions musculaires. L’irritation facettaire peut se trouver à n’importe quel niveau vertébral.

2. Subluxation vertébrale

La subluxation vertébrale est elle aussi associée à une perte de mouvement articulaire. Elle se présente à la suite d’un stress subi par le corps. 3 types de stress peuvent être associés à l’apparition d’une subluxation vertébrale :

  • Stress physique
  • Stress chimique
  • Stress émotionnel

La présence de subluxation vertébrale se traduit par une perte de mouvement lors de la palpation de la colonne vertébrale par le chiropraticien et peut être ressentie comme un pincement au mouvement. Au cou comme au dos, la sensation reste sensiblement la même.

Le traitement de la subluxation vertébrale joue un facteur clé dans le rôle du chiropraticien puisque c’est avec les ajustements vertébraux qu’il permet le bon mouvement articulaire, aide au fonctionnement optimal du système nerveux et permet au corps d’exprimer son plein potentiel de santé.

3. Hernie discale

La hernie discale est un problème du disque intervertébral. Les symptômes sont très variables et dépendent de la gravité et de la localisation de la hernie.

La hernie discale est un déplacement du matériel à l’intérieur du disque, qui déforme celui-ci. Les disques sont de petits coussins situés entre chacune des vertèbres. Ils servent d’amortisseurs lors des chocs (marche, course, saut) et des mouvements de la colonne vertébrale (se pencher vers l’avant, faire une rotation). À l’intérieur du disque, on retrouve un liquide gélatineux, le noyau, qui se déplace selon les mouvements du corps. Un anneau de fibres retient le contenu du disque. Lorsque cet anneau se fissure (assèchement, traumatisme, mouvements répétés), le noyau se faufile à l’extérieur du disque et peut venir comprimer une ou des structures environnantes comme la moelle épinière ou les racines nerveuses. C’est donc ce que l’on appelle une hernie discale et c’est principalement de ce seul cas que l’on peut dire qu’un nerf est pincé ou coincé (comprimé). Comme pour la subluxation et l’irritation facettaire, la hernie discale peut se retrouver à chaque niveau intervertébral où un disque est présent.

Comme la hernie discale, d’autres conditions peuvent amener une compression sur un nerf :

Un syndrome vient généralement avec plusieurs signes et symptômes, ce qui aide grandement dans l’établissement d’un diagnostic.

4. Irritation costovertébrale

Il n’est pas rare que des patients se présentent avec un point lancinant entre la colonne vertébrale et l’omoplate. Généralement, la douleur associée à ce point est assez intense et la plupart des gens nous diront qu’ils ont la sensation d’avoir un nerf coincé ou pincé dans le dos. La plupart du temps, cette douleur est associée à une irritation costovertébrale, c’est-à-dire une irritation de l’articulation entre une côte et la vertèbre sur laquelle elle s’articule. Cette douleur peut être locale et précise, mais elle peut également irradier vers l’avant en traversant la cage thoracique.

5. Hypertonicité musculaire

Pour protéger le corps, un muscle peut se contracter suite à un faux mouvement. La conséquence est que le mouvement associé à ce muscle peut être limité en raison de cette contraction. Ses fibres ne s’étirent pas comme convenu et ensuite, l’amplitude de mouvement habituelle n’est pas possible. Cette perception de blocage liée au mouvement est souvent traduite comme un nerf coincé. L’hypertonicité d’un muscle vient rarement seule, puisque pour se protéger, le corps aura également tendance à créer de l’inflammation.

S’il est une notion que nous souhaitons qui soit comprise dans cet article, c’est qu’un nerf ne bouge pas et ne se déplace pas et qu’en aucun cas votre chiropraticien vous diagnostiquera un nerf de nerf pincé ou déplacé. Vous aurez compris que certaines conditions sont associées à des compressions nerveuses et que dans ces cas, le diagnostic sera fait en conséquence.

N’hésitez pas à consulter votre chiropraticien. Puisqu’il a la capacité d’évaluer, diagnostiquer et traiter les conditions neuromusculosquelettiques, il pourra vous aider à trouver la cause de votre douleur, déterminer si elle est associée ou non à une composante nerveuse et établira le meilleur suivi pour vous aider sur le chemin de la santé optimale.

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Engourdissements : Les causes et les pistes de solutions

Ça picote, ça élance ou c’est engourdi. C’est intermittent ou c’est constant. Ça vient seul ou se présente avec d’autres symptômes. Ça peut être persistant ou de courte durée. Les engourdissements surviennent sous différentes formes et pour plusieurs raisons, mais quoi qu’il en soit, rares sont les gens qui n’en souffriront pas au cours de leur vie.

Dans cet article, vous en apprendrez davantage sur le concept d’engourdissement et pourrez comprendre qu’il n’est pas seulement associé à un nerf “coincé”. Après l’avoir décortiqué en 3 étapes faciles, la notion d’engourdissement n’aura plus aucun secret pour vous! Bonne lecture!

1. La voie de la sensation : essentielle à la compréhension de l’engourdissement

Un engourdissement est par définition une perte de sensation complète ou partielle qui peut s’accompagner de sensations anormales, qu’on appelle les paresthésies (comme le picotement). Parfois, d’autres signes et symptômes peuvent être associés à l’engourdissement :

  • Douleur
  • Faiblesse
  • Démangeaison
  • Sensation de brûlure
  • Extrémité froide
  • Maux de tête

Toute sensation, normale ou anormale, passe nécessairement par le système nerveux. C’est ce qu’on appelle la voie de la sensation. L’engourdissement n’y échappe pas, puisqu’il réfère à la perception d’une sensation.

Voici, de façon résumée, comment une sensation normale est perçue :

  1. Stimulus extérieur (toucher, chaleur, douleur, vibration, etc.)
  2. Détection de ce stimulus par des récepteurs sensoriels (fibres nerveuses sensorielles situées dans la peau)
  3. Transport de l’information par les nerfs sensoriels (qui partent de la peau et se dirigent vers la moelle épinière)
  4. Avant leur arrivée à la moelle épinière, les nerfs sensoriels changent de nom pour devenir des nerfs rachidiens (nerfs spinaux) et ensuite des racines nerveuses rachidiennes (racines nerveuses spinales).
  5. Ces racines deviendront des neurones qui chemineront dans la moelle épinière en se dirigeant vers le tronc cérébral.
  6. De là, le neurone se dirige à la zone du cerveau responsable de la perception et l’interprétation de la sensation.

En fonction du résultat de l’intégration, la réaction à adopter sera conséquente. Tout se fait sans qu’aucune décision ne soit prise de façon consciente :

  • Retrait en cas de stimulus douloureux ou de température inappropriée
  • Constat de ce qui est perçu sans pour autant devoir réagir vivement (vibration, toucher)

Cette voie de la sensation est primordiale. Elle permet à l’être humain d’interagir avec son environnement de façon optimale.

Sans elle, vous pourriez mettre la main sur un rond de poêle brûlant sans percevoir la douleur. Imaginez-vous le résultat après quelques instants? Vous comprenez mieux son importance maintenant, n’est-ce pas?

2. Comment comprendre l’apparition de l’engourdissement

La voie de la sensation est longue. Des récepteurs sensoriels jusqu’au cerveau, une dysfonction de n’importe quelle de ces structures peut mener à une perturbation de la sensation. De là peut résulter un engourdissement, provoqué par de multiples causes, divisées en 3 catégories distinctes :

1. Pression ou irritation des structures de la voie

De façon imagée, pensez à ce qui se produit lorsqu’on place un pied sur un boyau d’arrosage. La conséquence est de diminuer le débit de l’eau qui y circule, ce qui rend l’approvisionnement moins optimal.

L’engourdissement causé par la compression d’un nerf est assez fréquent. Les causes sont très variables :

  • Maintien d’une posture sur une longue période
    Un engourdissement dans les jambes lorsqu’on s’assoit en croisant les jambes est très fréquent. La compression sur le nerf est à l’origine de cet engourdissement.
  • Mouvement répétitif
    Les mouvements répétitifs peuvent occasionner une hypertrophie musculaire et de l’inflammation, ce qui comprime le nerf et crée un engourdissement comme dans le syndrome du canal carpien.
  • Syndrome du piriforme
    Cette condition neuromusculosquelettique est associée à une hypertonicité du muscle piriforme, ce qui comprime le nerf sciatique et peut causer un engourdissement sur une partie ou l’entièreté du trajet du nerf.
  • Hernie discale (compression d’une racine nerveuse, créant un engourdissement sur le trajet du nerf impliqué)
  • Arthrose vertébrale (rétrécissement de l’espace nécessaire aux racines nerveuses et aux nerfs dans la région vertébrale, ce qui peut causer un engourdissement)
  • Rétrécissement du canal vertébral, causant une compression sur la moelle épinière et engendrant un engourdissement (sténose spinale, tumeur)
  • Subluxation vertébrale

L’engourdissement peut être le résultat d’une subluxation vertébrale. Puisque la moelle épinière se retrouve à l’intérieur du canal vertébral et que les racines nerveuses émergent de chaque côté des vertèbres, l’inflammation pouvant être associée à la subluxation crée à son tour une irritation des structures nerveuses. L’engourdissement peut être la conséquence de cette irritation.

2. Diminution ou blocage de l’apport en sang vers le nerf ou les structures nerveuses de la voie

Certaines conditions ou postures peuvent causer un engourdissement puisqu’elles limitent l’apport en sang vers le nerf. S’il ne reçoit pas suffisamment de sang, sa fonction n’est pas optimale et l’engourdissement peut survenir.

  • Engourdissement dans les bras et les mains lorsqu’on dort le bras sous l’oreiller (dans cette posture, le muscle pectoral crée une pression sur les vaisseaux sanguins de la région, ce qui entraîne un engourdissement)
  • Syndrome du défilé thoracique
    Cette condition naît de la compression d’un nerf ou d’un vaisseau sanguin qui se situe entre le cou et le thorax (compression faite par un muscle, la clavicule ou une côte surnuméraire). L’engourdissement découle de cette compression et se situe à des endroits variables au niveau du membre supérieur. D’autres signes et symptômes peuvent être associés à cette condition neuromusculosquelettique.
  • Maintien d’une posture sur une longue période
    Un engourdissement dans les jambes lorsqu’on s’assoit en croisant les jambes est très fréquent. Comme mentionné précédemment, cette posture peut comprimer un nerf, mais aussi un vaisseau sanguin et provoquer un engourdissement.
  • Accident vasculaire cérébral (AVC)
    Cette condition est liée à une obstruction ou à la rupture d’une artère cérébrale, ce qui entraîne la mort de tissus cérébraux par manque d’apport sanguin. Selon la zone touchée, une des conséquences peut être un engourdissement ou un fourmillement au niveau du visage, dans le bras ou la jambe.

3. Conditions de santé particulières

Certaines conditions de santé peuvent causer un engourdissement. Elles peuvent être de différentes origines :

  • Troubles héréditaires (ex.: ataxie de Friedreich)
  • Troubles infectieux (ex.: VIH, lèpre, maladie de Lyme)
  • Troubles métaboliques (ex.: diabète, insuffisance rénale, carence en vitamine B12)
  • Conditions liées aux toxines ou aux médicaments (ex.: métaux lourds, certains médicaments de chimiothérapie)
  • Troubles de la myéline, cette matière qui recouvre certains neurones: (ex.: sclérose en plaques)

3. Chiropratique et soulagement de l’engourdissement : une combinaison parfaite!

Puisque le chiropraticien évalue, diagnostique et traite les conditions neuromusculosquelettiques, il est le professionnel de choix dans le suivi de l’engourdissement lorsque la cause est dans son champ de compétence.

En fonction des résultats obtenus à l’anamnèse et l’examen physique, il pourra déterminer quel est le suivi approprié afin d’optimiser la santé de son patient.

S’il conclut à une cause d’origine neuromusculosquelettique, il pourra établir son propre plan de traitement :

  • Ajustements chiropratiques
  • Manipulations des articulations périphériques (ex.: épaule, genou, poignet)
  • Travail musculaire
  • Thérapies complémentaires (ex.: ultrasons, stimulation électrique transcutanée)
  • Conseils posturaux
  • Changements de certaines habitudes de vie
  • Exercices d’étirement ou de renforcement

S’il le juge nécessaire, il dirigera son patient vers le professionnel de la santé qui pourra le prendre en charge et selon le cas, il pourra proposer une cogestion.

De par son rôle de premier contact (ne nécessite pas de référence médicale), il saura vous recevoir dans un délai raisonnable et vous guidera rapidement.

N’hésitez pas à consulter votre chiropraticien, son expertise en santé neurovertébrale pourrait vous être grandement bénéfique!

 

Sources telles que consultées le 25 avril 2022
Engourdissement – Troubles du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs – Manuels MSD pour le grand public (merckmanuals.com)
Signes et symptômes de l’accident vasculaire cérébral (AVC) – Canada.ca

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