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La cheville et le pied : diagnostics communs et pistes de solution

Le pied et la cheville sont souvent ciblés par des conditions neuromusculosquelettiques. D’origines multiples, ces conditions ont des impacts différents dans le quotidien de ceux qui en sont atteints. Afin de faire le point sur ce qui peut causer des douleurs à la cheville et au pied, cet article mettra en lumière différents diagnostics et permettra d’avoir une idée plus précise sur ce qui peut être mis de l’avant afin de les comprendre, les soulager et les prévenir. Gageons qu’avec nos précieux conseils, vous pourrez une fois de plus améliorer votre santé globale et celle des membres de votre famille!

Le pied et la cheville : comprendre leur synergie

Le pied et la cheville travaillent en synergie afin de permettre une multitude de mouvements. Ces mouvements sont possibles grâce à la présence de plusieurs os, articulations, muscles, tendons et ligaments. Ces structures sont essentielles au bon fonctionnement du pied et de la cheville, mais elles ont également un impact sur les articulations du genou et de la hanche. Raison de plus pour s’assurer que tout fonctionne optimalement!

Au niveau osseux, le pied compte 26 os :

  • Le calcanéum
  • Le talus
  • Le cuboïde
  • Le naviculaire
  • Les cunéiformes (3)
  • Les métatarses (5)
  • Les phalanges proximales (5)
  • Les phalanges intermédiaires (4) (le gros orteil n’en compte pas)
  • Les phalanges distales (5)

Afin de compléter l’articulation de la cheville, 2 os doivent s’ajouter :

  • Le tibia
  • La fibula (péroné)

 

Considérant le nombre total d’os présents et que chacun d’entre eux s’articule avec ceux qui lui sont adjacents, il est facile de comprendre que le pied et la cheville comptent à eux seuls un bon nombre d’articulations! Ces articulations permettent donc une multitude de mouvements :

  • flexion plantaire (pointer le pied vers le sol)
  • flexion dorsale (pointer le pied vers le haut)
  • inversion (flexion plantaire tout en portant le pied vers l’intérieur)
  • éversion (flexion plantaire tout en portant le pied vers l’extérieur)
  • pronation (amener le pied vers l’intérieur)
  • supination (amener le pied vers l’extérieur)
  • adduction (dans le plan horizontal, amener le pied vers l’intérieur)
  • abduction (dans le plan horizontal, amener le pied vers l’extérieur)

Les articulations du pied sont pour la plupart des articulations synoviales, c’est-à-dire qu’en plus des ligaments et d’une capsule articulaire, elles contiennent du liquide synovial agissant à titre de lubrifiant afin d’éviter le frottement entre les os.

Le tibia et la fibula sont liés avec le talus pour former l’articulation de la cheville. Bon nombre de ligaments supportent cette articulation. Vous comprendrez plus loin dans le texte pourquoi elle peut parfois être instable.

Le pied et la cheville : différents âges, différentes conditions

1. Le pied bot

Le pied et la cheville peuvent être la cible de conditions particulières dès la naissance. En effet, il n’y a pas que les entorses et l’épine de Lenoir qui peuvent toucher ces articulations!

Le pied bot est une condition congénitale dans laquelle les os du pied sont positionnés de façon inadéquate les uns par rapport aux autres. On observe des déformations osseuses, une déformation et une mauvaise orientation des surfaces articulaires ainsi qu’une rigidité de mouvement associée à des rétractions des muscles, tendons et ligaments.

Le pied bot ne se corrige pas seul et nécessite une intervention auprès des professionnels du domaine médical afin de rétablir autant que possible la mauvaise position des os et les rétractions présentes. Cette condition n’est pas liée au positionnement intra-utérin et est le plus souvent d’origine inconnue.

2. Le pied plat

Les nouveau-nés ont les pieds plats à la naissance, mais l’arche se développe pendant les premières années de vie. Le pied plat se caractérise par une diminution de l’arche plantaire. En conséquence, la courbe naturelle sous le pied n’est pas présente et la surface d’appui en contact avec le sol est augmentée. Une arche plantaire diminuée amène le pied dans une position d’hyperpronation et peut avoir un impact sur le genou, la hanche et le dos puisque cette posture influence potentiellement l’alignement de toute la jambe.

Une évaluation par un professionnel de la santé comme le chiropraticien peut être grandement utile afin d’évaluer la présence d’un pied plat. Ensuite, selon les cas, le chiropraticien pourra traiter en conséquence et collaborer avec un podiatre, par exemple, afin de déterminer la nécessité ou non de porter des orthèses pour corriger l’arche.

3. L’entorse de la cheville

L’entorse de la cheville survient lorsque l’amplitude de mouvement de la cheville dépasse les limites normales. Généralement, l’entorse se produit accidentellement :

  • Mettre le pied dans un trou sur un terrain accidenté
  • Porter des chaussures qui ne supportent pas adéquatement le pied pendant la pratique d’un sport

Elle peut aussi être associée à une hyperlaxité ligamentaire, ce qui amène les ligaments à faire leur travail moins efficacement en laissant l’articulation aller dans des amplitudes plus grandes que la normale.

Dans d’autres cas, l’entorse peut se produire suite à la mauvaise réhabilitation d’une première entorse. Puisque l’entorse entraîne l’articulation dans des amplitudes plus grandes que la normale, les ligaments sont étirés, ce qui influence les récepteurs associés à la proprioception du pied. Si la réhabilitation n’est pas complète, la capacité du système nerveux à reconnaître la position du pied dans l’espace peut ne pas être optimale. Ceci peut entraîner un déséquilibre postural et augmenter le risque de récidive.

L’entorse de la cheville peut être traitée en chiropratique. Les manipulations articulaires ainsi que les conseils axés sur la réhabilitation favorisent généralement une récupération optimale et un retour aux activités sans risque de récidive.

4. La fracture de stress

La fracture de stress est associée à la surutilisation. Au niveau du pied, elle se développe lorsque la mise en appui de façon répétitive dépasse la capacité des muscles et des tendons à absorber et amortir l’impact. La fracture de stress au niveau du pied peut toucher, par exemple, les coureurs qui augmentent rapidement la durée ou l’intensité de leur course, et ce, sans nécessairement inclure le repos dans leur plan d’entraînement.

Même si la fracture de stress n’est pas traumatique, elle demeure quand même une fracture! En conséquence, elle demande une période de repos afin que le cortex de l’os  puisse se régénérer et rendre possible la reprise de l’exercice.

5. La fasciite plantaire

La fasciite plantaire est caractérisée par une douleur localisée sous le talon, directement à l’insertion du fascia plantaire sur le calcanéum. Le fascia plantaire est, quant à lui, une grosse structure fibreuse qui maintient le pied et donne la forme à l’arche plantaire.

Parfois, l’inflammation peut s’installer au niveau de l’attache du fascia sur le calcanéum, ce qui crée la fasciite. Les causes sont souvent associées à une tension accrue dans le fascia. Cette tension crée des microdéchirures dans le fascia et conséquemment, l’apparition d’inflammation.

Pour traiter la fasciite plantaire, le chiropraticien peut effectuer des manipulations articulaires, proposer des exercices d’étirement et suggérer la modification de certaines habitudes de vie comme celles-ci :

  • Adopter des habitudes qui favorisent la perte de poids
  • Abandonner le tabagisme
  • Porter des chaussures adéquates
  • Diminuer la posture debout de façon prolongée

6. L’épine de Lenoir

Lorsque la fasciite plantaire persiste, la traction exercée sur le calcanéum par le fascia plantaire peut causer l’apparition de l’épine de Lenoir. L’épine de Lenoir est facile à diagnostiquer par radiographie puisqu’elle se caractérise par la formation d’un bec osseux directement sur le calcanéum.

Le traitement de l’épine de Lenoir vise principalement à soulager la douleur en diminuant la tension (et ainsi limiter la traction sur le calcanéum) dans le fascia plantaire.

L’épine de Lenoir a longtemps été pointée du doigt pour expliquer les douleurs au talon. Aujourd’hui, la science a plutôt démontré qu’elle n’était pas en cause. En effet, de nombreuses personnes ont une épine de Lenoir sans nécessairement ressentir de douleur. C’est plutôt l’inflammation à l’insertion du fascia plantaire (fasciite plantaire) qui est à l’origine de la douleur. L’épine de Lenoir est donc une conséquence de la fasciite plantaire et peut être asymptomatique.

7. La bursite

Une bursite est une condition caractérisée par l’inflammation d’une bourse séreuse. Les bourses séreuses sont de petites poches remplies de liquide situées près des articulations, entre les tendons, les muscles et les os. Elles jouent un rôle crucial en réduisant le frottement entre les différentes structures articulaires et en permettant une fluidité de mouvement.

L’inflammation peut être causée par plusieurs facteurs, notamment des mouvements répétitifs, des blessures et même des infections. Les symptômes typiques d’une bursite comprennent la douleur locale assez importante, la sensibilité au toucher, un gonflement souvent marqué et une limitation de mouvement de l’articulation touchée.

Au niveau du pied, on compte 3 bourses :

  • Entre le talus et le tendon d’Achille
  • Entre le tendon d’Achille et la peau
  • Sous le calcanéum, près de l’insertion du fascia plantaire

Le traitement de la bursite inclut généralement le repos et l’application de glace pour commencer. En consultant en chiropratique, un diagnostic précis pourra être établi et un plan de traitement approprié à votre condition sera proposé afin d’optimiser votre santé.

8. Névrome de Morton

Le névrome de Morton se caractérise par une hypertrophie bénigne de la gaine d’un nerf interdigital dans le pied, le plus souvent celui situé entre le 3e et le 4e orteil. Il peut survenir en lien à des forces compressives dans cette région du pied et donc être associé à certaines habitudes et/ou conditions :

  • Le port de chaussures à bouts pointus
  • Le port de chaussures à talons hauts
  • Les gens ayant les pieds plats
  • Etc.

Lorsque le nerf est comprimé par les structures qui l’entourent, une douleur peut s’installer et on peut même ressentir un épaississement de ce nerf. La douleur peut être très localisée, mais lorsque plusieurs structures sont comprimées, elle peut être diffuse.

9. L’hallux valgus (oignon)

L’hallux valgus (oignon) est une difformité de l’articulation entre le métatarse et la phalange proximale du 1er orteil. Cette condition apparaît souvent avec l’âge. Selon l’importance de la difformité, certains conseils peuvent aider à soulager la douleur :

  • Porter des chaussures souples
  • Éviter des chaussures à talon et à bout pointu
  • Massage doux de la région
  • Glace au besoin

L’hallux valgus peut être très limitant. Il est donc important de consulter un professionnel de la santé comme le chiropraticien afin qu’il puisse vous guider optimalement dans la gestion de cette condition.

10. L’ostéoarthrose

L’ostéoarthrose s’installe généralement avec l’âge. Elle peut parfois être secondaire à un traumatisme et survenir plus tôt. Dans tous les cas, l’objectif est de maintenir les amplitudes de mouvement afin de limiter l’atteinte des articulations. Les manipulations articulaires peuvent très bien être indiquées afin de préserver ce mouvement.

Tant de conditions possibles pour une si petite région anatomique, n’est-ce pas? Sachant que le pied et la cheville vous permettent de vous déplacer et faire en moyenne 10 000 pas par jour, ne négligez pas les symptômes associés à ces structures. Pensez à consulter votre chiropraticien!

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Découvrez l’importance des pieds dans votre santé globale

Ils représentent la base de la posture. Sans eux, la station debout est impensable puisqu’ils participent à la majorité de nos mouvements. Les pieds, avec leurs os, leurs tendons, leurs ligaments, leurs muscles et leurs articulations, sont des structures puissantes et fragiles à la fois. Dans cet article, vous apprendrez l’anatomie des pieds, vous découvrirez quelles conditions les affectent le plus souvent et surtout, comment vous pouvez optimiser leur fonctionnement au quotidien.

Les pieds : la base de la base

Comme mentionné d’entrée de jeu, les pieds sont à la base de la posture. Chaque pied possède 26 os qui s’articulent les uns aux autres, ce qui permet plusieurs mouvements afin d’assurer une fonction motrice exceptionnelle tout en s’adaptant aux irrégularités du sol :

  • 14 phalanges (5 distales, 4 moyennes et 5 proximales)
  • 5 métatarses
  • 7 os du tarse :
    • 3 cunéiformes (latéral, intermédiaire et médial)
    • Naviculaire
    • Cuboïde
    • Talus
    • Calcanéus

Les phalanges sont au nombre de 14, puisque le gros orteil n’en compte que 2, comparativement aux autres orteils qui en comptent 3. La zone du pied comportant les phalanges est la plus mobile.

Les métatarses ont comme fonction de relier les phalanges à la région du tarse (cuboïde, cunéiformes (3), naviculaire, calcanéus et talus). Ce sont les os du pied les plus longs.

Les os du tarse relient le pied à la cheville et sont au nombre de 7. Le calcanéus reçoit l’impact lors de la mise en charge du pied sur le sol et joue donc un grand rôle dans la biomécanique du pied. Le talus s’articule avec les os de la jambe (tibia et fibula); son rôle est également très important.

Avec ses articulations, ses ligaments, ses muscles et ses tendons, le pied peut effectuer des mouvements complexes et même en combiner certains à la fois :

  • flexion plantaire (pointer le pied vers le sol)
  • flexion dorsale (pointer le pied vers le haut)
  • inversion (flexion plantaire tout en portant le pied vers l’intérieur)
  • éversion (flexion plantaire tout en portant le pied vers l’extérieur)
  • pronation (amener le pied vers l’intérieur)
  • supination (amener le pied vers l’extérieur)
  • adduction (dans le plan horizontal, amener le pied vers l’intérieur)
  • abduction (dans le plan horizontal, amener le pied vers l’extérieur)

Chaque mouvement du pied a un rôle à jouer. Afin que chacun soit effectué de façon optimale et ainsi contribuer à la santé globale, il est nécessaire d’assurer le bon fonctionnement de chaque structure.

Comment la chiropratique peut-elle optimiser la biomécanique des pieds

Un adulte moyen peut faire jusqu’à 10 000 pas par jour. Déposer le talon au sol 10 000 fois dans une journée nécessite donc que les structures en place puissent supporter le poids corporel et effectuer un mouvement adéquat afin de transférer ce poids et permettre une foulée optimale.

Si on ajoute à ce nombre la pratique d’un sport comme la course par exemple, il est de plus en plus évident que l’intégrité des structures doive être optimale. Il en va de même lors du développement de l’enfant ou même la récupération lors d’une blessure localisée au pied.

Puisque le chiropraticien possède les aptitudes pour évaluer les mouvements articulaires, le consulter pourrait être bénéfique.Le chiropraticien, c’est bien plus que pour le mal de dos et la sciatique!

– Chez l’enfant

Chez l’enfant (et à tout âge), il peut aider à déterminer si l’arche plantaire est normale, affaissée ou trop prononcée. Saviez-vous qu’une arche plantaire affaissée ou trop prononcée peut, en plus de donner des douleurs localisées aux pieds, mener à des déséquilibres posturaux importants?

– Chez le coureur

Chez le coureur, il peut être d’excellent conseil quant à la démarche à utiliser en cas de retour à la course après une période d’arrêt et même donner des conseils sur la technique. Puisque la foulée doit être bien exécutée afin d’optimiser l’activité et limiter les douleurs aux pieds et aux articulations adjacentes comme les genoux et les hanches, il est essentiel d’être bien outillé et le chiropraticien pourrait très bien être le professionnel à consulter. Ainsi, vous pourriez éviter l’apparition de plusieurs conditions :

Malgré la petite taille de cette zone anatomique par rapport au reste du corps, les pieds nécessitent une attention particulière, et ce, chez l’enfant autant que chez l’aîné.

Quelles conditions ciblent les pieds et comment puis-je améliorer mon sort?

Plusieurs conditions peuvent occasionner une douleur aux pieds et selon chaque situation, certains conseils peuvent être mis de l’avant afin d’aider la récupération.

1. Fasciite plantaire

La fasciite plantaire est une inflammation du fascia plantaire, cette grosse structure qui donne la forme à l’arche du pied. Elle peut apparaître suite à une surutilisation comme lors de la course, ou en raison d’une arche trop prononcée ou affaissée. Dans tous les cas, une évaluation de la douleur au talon par un professionnel de la santé est essentielle afin d’établir un diagnostic précis. Une fois le diagnostic posé, vous pourrez suivre certaines recommandations de base, en plus du suivi proposé par ce professionnel :

  • Étirer les mollets
  • Étirer le pied (l’arche plantaire)
  • Utiliser une balle de tennis ou une balle de golf et la rouler sous le pied, directement sur le fascia plantaire, afin d’aider à relâcher la structure
  • Mettre de la glace à l’insertion du fascia plantaire sur le calcanéus afin d’aider à faire diminuer l’inflammation.

2. Névrome de Morton

Le Névrome de Morton est l’irritation d’un nerf, le plus souvent situé entre le 3e et le 4e métatarse. Comme mentionné pour la fasciite plantaire, un diagnostic doit être posé afin de proposer un suivi approprié. La douleur est très localisée. Pour aider au soulagement, voici quelques conseils :

  • Évaluer que les chaussures ne soient pas trop serrées
  • Mettre de la glace
  • Effectuer des massages entre les métatarses
  • Évidemment, suivre les recommandations du professionnel consulté

3. Épine de Lenoir

L’épine de Lenoir est localisée à l’insertion du fascia plantaire sur le calcanéus. Elle se caractérise par la formation d’une structure osseuse entre le fascia et l’os en raison d’une inflammation du fascia. Elle est donc la conséquence d’une fasciite plantaire. Une fois diagnostiquée et le suivi recommandé effectué, les conseils de base à la maison sont sensiblement les mêmes qu’avec la fasciite plantaire :

  • Mettre de la glace
  • Utiliser la balle de tenir ou de golf
  • Étirer le pied (arche plantaire)
  • Étirer le mollet

4. Hallux valgus

L’hallux valgus (oignon) est une difformité de l’articulation entre le métatarse et la phalange proximale du 1er orteil. Cette condition apparaît souvent avec l’âge. Selon l’importance de la difformité, certains conseils peuvent aider à soulager la douleur :

  • Porter des chaussures souples
  • Éviter des chaussures à talon et à bout pointu
  • Massage doux de la région
  • Glace au besoin

N’oubliez pas : dans tous les cas, un diagnostic doit être posé afin que vous puissiez bénéficier d’un suivi et de recommandations appropriés. La vision globale prônée par la chiropratique vous ouvre la voie vers l’optimisation de votre santé, et ce, de la tête aux pieds! N’hésitez pas à consulter en chiropratique!

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