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7 astuces pour une Halloween plus santé [sans gâcher le plaisir!]

L’Halloween approche à grands pas et tous se demandent quel costume sera le plus drôle, mignon ou effrayant à porter. C’est aussi la saison des bonbons.

Il n’y a pas à dire, l’Halloween est manifestement l’une des fêtes préférées des enfants! Mais les parents qui encouragent leur famille à manger sainement toute l’année se sentent souvent divisés entre la coutume populaire des friandises et la santé de leurs enfants.

Voici le secret pour permettre à vos enfants de profiter de cette fête sans compromettre leurs saines habitudes de vie.

S’amuser sans s’empoisonner

Le truc le plus simple consiste à diminuer la taille du sac de bonbons. Moins vos enfants ramasseront de friandises, moins ils en mangeront et moins ils ingurgiteront d’ingrédients néfastes pour la santé.

Voici d’ailleurs une liste des effets néfastes du sucre blanc raffiné et du sirop de maïs sur le corps humain.

  1. Le sucre blanc raffiné et le sirop de maïs sont toxiques pour le système nerveux. Ils créent une dépendance aussi élevée que certaines drogues dures et entraînent une surstimulation du système nerveux central (reliée au TDAH et aux hypersensibilités telles que les allergies).
  2. Ils entraînent aussi une suppression du système immunitaire. N’avez-vous pas déjà remarqué que les enfants sont toujours malades à la suite de l’Halloween ou durant les vacances de Noël?
  3. Ils provoquent aussi des dommages à la fonction hépatique. Certaines études ont démontré que le sucre est aussi néfaste que l’alcool.
  4. Ils provoquent un dérèglement de la sécrétion d’insuline en faisant grimper la glycémie.
  5. Ils augmentent le niveau d’acidité dans le corps en général.

Mais il n’y pas que le sucre qui est néfaste dans les bonbons. Les colorants alimentaires aussi sont toxiques. Ils sont liés au développement de cancers, de troubles de comportement et de réactions allergiques en plus d’être reconnus pour perturber le système nerveux. Ils sont souvent responsables de la surexcitation des enfants.

L’huile de palme hydrogénée crée des dommages au système cardiovasculaire, tandis que les préservatifs alimentaires sont cancérigènes et neurotoxiques.

7 trucs pour une Halloween plus santé

La clé, c’est de faire preuve de modération : limitez la prise de friandises commerciales tout en laissant les enfants profiter des moments magiques.

  1. Prévoyez un repas copieux, sain et nutritif le soir de l’Halloween pour éviter que les enfants aient des fringales de fin de soirée ou qu’ils mangent leurs bonbons au fur et à mesure de leur collecte.
  2. Expliquez aux enfants qu’ils pourront garder une certaine quantité de bonbons et donc qu’ils pourront trier ceux de leur choix après leur collecte.
  3. Expliquez la raison de cette limite, en leur mentionnant par exemple qu’ils contiennent des ingrédients néfastes, que ce ne sont pas des aliments pour faire grandir leur corps ou utiles à la santé de leurs belles cellules, etc.
  4. Ne laissez jamais le sac de friandises bien en vue. Certaines personnes le gardent au réfrigérateur puisque les bonbons sont moins goûteux lorsqu’ils sont froids. Il semblerait que les enfants s’en désintéressent…
  5. Ne laissez pas les enfants piger à volonté dans leurs bonbons. Il serait préférable qu’ils doivent demander la permission (en dessert, par exemple). Vous pouvez aussi faire le compromis de les laisser prendre un bonbon pourvu qu’un aliment sain et nutritif soit consommé.
  6. Soyez un modèle et ne mangez pas de bonbons vous-même!
  7. Mettez l’emphase autour de la fête et non de la chasse aux bonbons; elle deviendra secondaire et la consommation des bonbons encore moins importante. Par exemple, préparez un repas spécial d’Halloween avec des recettes santé thématiques, organisez une fête à la maison, allez visiter une maison « hantée » dans votre quartier, regardez un film d’Halloween…
  8. Faites appel à la sorcière Carabosse. Vous savez, cette sorcière qui a besoin de bonbons pour faire la magie. Une semaine après l’Halloween, elle vient chercher les bonbons que les enfants lui ont laissés dans un grand bol sur la table et leur laisse des surprises en échange. Les petits et grands sont bien heureux de trouver des collants, des cahiers de jeu, un nouveau jouet ou toute autre surprise au petit matin. S’ils demandent encore des bonbons pour dessert : « Mais c’est la sorcière Carabosse qui te les a échangés mon trésor! ».

Inspirer l’entourage

Une partie du plaisir vient aussi de répondre à la porte. Laissez les enfants courir l’Halloween une partie de la soirée et ensuite revenir vous aider à distribuer vos « surprises santé » : collants, faux tatouages, crayons et effaces d’Halloween, petits sacs de noix ou de fruits (mélange du randonneur), maïs soufflé, chocolat noir sans sucre, jujubes naturels, petits jouets, etc. Tout ce qui importe est qu’il y ait le moins de sucre et d’additifs possible et que tout soit scellé commercialement. Sinon, à moins que vous connaissiez personnellement les enfants, vous perdez votre temps à fabriquer des sucreries maison; les enfants ne les mangeront pas par sécurité.

Souvenez-vous que l’Halloween, comme toutes les fêtes, n’arrive qu’une fois par année. Si votre famille mange des repas sains et nutritifs tout le reste de l’année, l’impact de quelques excès ne sera pas considérable. Comme toujours, la modération a bien meilleur goût…

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Le vinaigre de cidre : un élixir bien de chez nous aux multiples bienfaits!

L’automne est déjà là. Et qui dit automne, dit pommes! Peut-être irez-vous visiter un de nos magnifiques vergers au cours des prochaines semaines? Si c’est le cas, faites vos réserves de vinaigre de cidre pour l’année. En plus d’être un produit du terroir, ce liquide est un véritable élixir! Voici pourquoi et comment intégrer le vinaigre de cidre à votre quotidien.

Le vinaigre de cidre (VDC) est riche en composants bénéfiques pour la santé : acide acétique, polyphénols, magnésium, potassium, enzymes et probiotiques, qui en font un liquide aux propriétés antioxydantes et antimicrobiennes.

Le VDC est obtenu grâce à un long processus de fermentation. On utilise le vinaigre (au sens large) depuis des milliers d’années pour ses vertus thérapeutiques, mais aussi pour ses particularités en cuisine (conservation, rehaussement des saveurs…).

Les Québécois auraient tout intérêt à troquer leur vinaigre blanc contre le vinaigre de cidre puisqu’il est d’origine locale : notre organisme étant génétiquement conçu pour assimiler plus facilement les aliments locaux.

Le VDC que vous choisirez devrait être biologique, non filtré, non pasteurisé, d’un aspect trouble et avec la présence de filaments, que l’on nomme la mère (un gage de sa qualité).


Ses bienfaits sur le corps

Le VDC est un chouchou de la médecine naturelle. Il existe peu de risques à le consommer quotidiennement (mis à part des risques de perte de potassium s’il est consommé de façon excessive sur une longue période ou des risques d’interactions avec certains médicaments lorsqu’il est utilisé sous forme de cure intense). Cet aliment a de nombreux bénéfices sur le corps :

  • C’est un alcalinisant. Il aide le corps à équilibrer son acidité (son pH), le rendant ainsi moins propice au développement de nombreuses maladies. Un pH équilibré peut aussi aider à réduire les risques de cancer et à augmenter le niveau d’énergie.
  • Il améliore la glycémie. Des études récentes ont démontré que le VDC avait un effet positif sur la glycémie. C’est grâce à l’acide acétique que le VDC peut aider le corps à mieux décomposer les graisses et à se sentir plus rassasié.
  • Il stimule le système immunitaire. Parce qu’il est riche en probiotiques (produits de la fermentation), le VDC aide à la construction et au maintien de la flore intestinale, un élément clé du système immunitaire. Le VDC est aussi un antibactérien et un antifongique naturel.
  • C’est un antioxydant. Grâce à sa teneur en polyphénols, le VDC aide à combattre l’oxydation des cellules et la production de radicaux libres, liés au développement du cancer.
  • Il facilite la digestion. L’acide du VDC favorise la digestion au niveau de l’estomac et la pectine qu’il contient peut aider à soulager les spasmes intestinaux. Sa teneur en probiotiques favorise aussi la santé gastro-intestinale.

Ce que la science dit à propos du VDC et de certaines maladies

  • Diabète de type 2. Des études ont démontré que l’acide acétique améliorait la sensibilité et les réponses à l’insuline. Le VDC aiderait aussi à la perte de poids en réduisant notamment les fringales et les envies sucrées. La conclusion d’une de ces études était qu’une prise quotidienne de vinaigre pouvait être utilisée pour aider à prévenir le syndrome métabolique en réduisant l’obésité.
  • Reflux gastrique. Il semble illogique de penser qu’un acide peut réduire les reflux acides de l’estomac, mais c’est bien le cas. Les reflux gastriques sont généralement dus à une trop faible quantité d’acides, à un déséquilibre du pH ou à un manque d’enzymes et de probiotiques. Le VDC est le cocktail parfait dans tous les cas.
  • Hypertension artérielle. Des études animales ont démontré que la consommation de VDC réduit le taux de triglycérides et la pression artérielle de façon significative.
  • Pellicules, troubles de la peau (psoriasis, champignons, eczéma, acné) et démangeaisons du cuir chevelu. En application topique, le VDC tue les champignons et est un excellent soutien contre les problèmes de peau (souvent causés par une acidité trop importante du corps). Il s’utilise aussi comme revitalisant et traitement contre les pellicules et les démangeaisons du cuir chevelu.
  • Colonisation par Candida Albicans. La candidose est une prolifération exagérée du champignon Candida. Les probiotiques du VDC aident à tuer le Candida en compétitionnant pour les ressources (terrain, nourriture…). Associé à une réduction des sucres dans l’alimentation, le VDC est efficace pour contrer ce fléau.

Comment le consommer et l’utiliser

Il n’existe pas de recommandations officielles pour la consommation quotidienne de VDC. La plupart des gens en prennent entre 1 et 3 c. à thé par jour selon leur objectif et leurs besoins. L’important est de TOUJOURS diluer le VDC dans un peu d’eau.

On peut le consommer avant les repas (1 c. à thé) pour aider à combattre les diverses pathologies mentionnées plus haut.

Pour les maux de gorge ou pour favoriser le sommeil, on prend ce mélange : 1 tasse d’eau chaude (non bouillante), 1 c. à soupe de VDC, 1 c. à soupe de miel et un cube de racine de gingembre.

Pour les problèmes de cuir chevelu, on fait un rinçage par semaine (1/3 tasse de VDC pour 4 tasses d’eau) et on vaporise un mélange à parts égales d’eau et de VDC sur l’ensemble de la tête. On enveloppe le tout d’une serviette et on laisse reposer une heure. On fait un shampoing pour enlever les résidus. On peut ajouter quelques gouttes d’huile essentielle pour en augmenter l’efficacité et réduire l’odeur (arbre à thé, romarin, géranium ou lavande). Ce traitement peut être fait 2 fois par semaine, au besoin.

Dans la cuisine, on peut utiliser le VDC à toutes les sauces… et toutes les vinaigrettes! On l’ajoute pour éclaircir une soupe ou on en fait une marinade. Pour donner un peu d’umami à nos légumes, on essaie ce petit mélange qu’on badigeonne sur des brocolis, asperges, courgettes ou autre légume de votre choix.

1 c. à soupe de VDC
1 c. à soupe de jus de citron
½ c. à thé ail émincé
Basilic émincé et poivre noir frais moulu au goût

De nombreuses autres vertus sont conférées au VDC : il aiderait au soulagement des coups de soleil ou piqûres de moustiques et s’utilise aussi pour neutraliser les odeurs (aisselles, pieds, odeurs ambiantes, etc.).

Références
1. Budak et coll. « Functional Properties of Vinegar », Journal of Food Science, 8 mai 2014.
2. Ostman et coll. « Vinegar supplementation lowers glucose and insulin responses and increases satiety after a bread meal in healthy subjects », European Journal of Clinical Nutrition, vol. 59, no 9, p. 983-988, 2005.
3. Johnston et Gaas. « Vinegar: medicinal uses and antiglycemic effect », Medscape General Medecine, mis en ligne le 30 mai 2006.

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Devrait-on prendre un supplément de vitamine D?

L’équinoxe d’automne sonne le coup d’envoi de la saison « sans synthèse naturelle de vitamine D ». Qu’est-ce que ça veut dire? Notre corps transforme un composé (le 7-déhydrocholestérol) en vitamine D grâce aux rayons UVB. Mais compte tenu de notre localisation géographique nordique, ces rayons ne se rendent pas jusqu’à nous durant l’automne et l’hiver. Ils ne seront de retour qu’à la fin mars, à l’équinoxe du printemps.

Cela dit, on pourrait croire que la nature étant bien faite, nous accumulons assez de vitamine D l’été pour subvenir à nos besoins toute l’année. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Contrairement à nos ancêtres qui vivaient et travaillaient dehors plus légèrement vêtus, nous, Québécois du 21e siècle, bossons à l’intérieur de quatre murs (pour la plupart), portons des vêtements (parce que c’est culturellement plus accepté qu’un maillot de bain) et protégeons notre peau avec de l’écran solaire. Pour ces raisons, notre synthèse naturelle de vitamine D est plutôt faible, même en été.

À quoi sert la vitamine D?

La vitamine D a un rôle vital. Elle répare et maintient une grande variété de tissus, elle est impliquée dans la croissance et la spécialisation des cellules et elle participe à la formation et au développement des vaisseaux sanguins. Les récepteurs de la vitamine D se trouvent sur de nombreuses cellules partout dans le corps : cerveau, prostate, sein, colon. Mais le rôle principal de la vitamine D est lié au métabolisme du calcium et des os. Un taux adéquat de vitamine D dans le sang contribue au maintien d’un poids santé et à la formation d’os solides tout en favorisant une bonne fonction cérébrale.

Les risques associés à une déficience

Les déficiences en vitamine D sont associées à de nombreuses pathologies : 16 types de cancer (sein, prostate, colorectal, pancréas…), maladies cardio-vasculaires (coronariennes, cardiaques, hypertension), asthme, diabète de type 2, maladies auto-immunes (Crohn, sclérose multiple, arthrite rhumatoïde, lupus érythémateux, Hashimoto, diabète de type 1…), Alzheimer, démence, dépression, autisme, schizophrénie, ostéoporose, ostéomalacie, faiblesses et contractures musculaires, troubles thyroïdiens, etc. De plus, un taux insuffisant de vitamine D dans le sang augmente les risques de contracter une maladie du tractus respiratoire supérieur comme le rhume ou la grippe, de subir une fracture de stress (chez l’athlète particulièrement) ou de voir les symptômes de certaines maladies s’aggraver (fibromyalgie, asthme, côlon irritable…). Il a été démontré dans une étude que les enfants dont la mère avait de faibles taux sanguins de vitamine D durant la grossesse présentaient plus de troubles du langage. Un faible taux de vitamine D est aussi en lien avec un niveau d’inflammation chronique plus élevé.

Comment savoir si notre taux sanguin est adéquat?

Les tests sanguins sont la seule façon de connaître le taux de vitamine D. Mais il y a un problème : les experts et les instances publiques en santé ne s’entendent pas sur la valeur normale de ce taux. Alors que Santé Canada suggère chez l’adulte un taux de 50 nmol/L, certains experts recommandent plutôt un taux minimal de 75 nmol/L et un taux optimal de 125 nmol/L. Tout un écart n’est-ce pas?

Selon Statistique Canada, 65 % des Canadiens (2012-2013) n’atteignent pas le seuil minimal recommandé de 50 nmol/L, ce taux grimpe à 78 % chez les enfants de 3 à 5 ans. Plus de 90 % des jeunes Québécois sont en dessous du 75 nmol/L.

Il a aussi été démontré que certaines personnes ont des besoins accrus en vitamine D et sont donc plus à risque de souffrir d’une déficience ou d’une carence : les personnes obèses, les femmes enceintes, les personnes non caucasiennes (peau foncée) et les bébés exclusivement allaités (les préparations pour nourrisson sont enrichies en vitamine D tandis que le lait maternel en contient très peu six mois après la naissance, particulièrement si la mère est carencée).

Il est donc logique de penser que si l’on demeure au Québec (et que l’on applique un écran solaire de surcroît), on risque fort d’être déficient en vitamine D.

Pour remédier à la situation

Pour augmenter son apport en vitamine D, voici quelques options

  • Augmenter l’exposition aux rayons UVB en saison estivale. Une quinzaine de minutes d’exposition sans écran solaire entre 10 h et 14 h chaque jour suffit à activer la synthèse de près de 20 000 UI. Selon le pharmacien Jean-Yves Dionne, l’important est de ne pas brûler la peau, ce qui augmente les risques de certains cancers de la peau.
  • Augmenter son apport de vitamine D dans l’alimentation. Le poisson (particulièrement le saumon sauvage) et les œufs sont les sources principales de vitamine D. Le lait et la margarine sont souvent enrichis de vitamine D, mais il ne s’agit pas là d’une bonne raison d’en consommer davantage.
  • Les suppléments de vitamine D. Puisque les experts ne s’entendent pas sur le taux sanguin optimal de vitamine D, il est logique de constater que le débat fait aussi rage sur la dose recommandée de vitamine D. Actuellement, Santé Canada suggère 400 UI/jour pour les nourrissons et 600 UI/jour pour les adultes et les enfants de plus d’un an. Toutefois, de nombreux experts croient que ces recommandations sont très insuffisantes. Certains iront jusqu’à recommander une dose quotidienne de 9000 UI/jour. Bien qu’aucun cas d’intoxication à la vitamine D n’ait jamais été rapporté dans la littérature, il est prématuré de dire que ce taux serait bénéfique pour la santé.

Le pharmacien Jean-Yves Dionne recommande donc un supplément de 2000 UI par jour de vitamine D3 pour les adultes. Chez les enfants, un supplément quotidien de 1000 UI est considéré sans risque, même par Santé Canada. Le chiropraticien et diplômé en médecine fonctionnelle Josh Axe est moins conservateur : il suggère une dose quotidienne allant jusqu’à 5000 UI chez l’adulte.

La supplémentation est particulièrement importante en hiver. Selon Jean-Yves Dionne, dès qu’il s’agit de vitamine D3, les taux d’absorption d’une marque à l’autre varient très peu à long terme : « Prenez la moins chère! », indique-t-il. Discutez-en toujours avec un professionnel de la santé avant de choisir un supplément de vitamine D, il existe certaines contre-indications (hyperparathyroïdisme, sarcome, lymphome non Hodgkinien…).

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Produits naturels et suppléments : oui ou non? Voici l’avis d’un pharmacien

Devrait-on prendre des suppléments? Peut-on se fier aux étiquettes et emballages des produits de santé naturels (PSN)? Comment savoir si un produit est de bonne qualité? Peut-on utiliser les PSN pour traiter un problème de santé? Quand doit-on demander conseil et à qui? Le pharmacien Jean-Yves Dionne répond à nos questions.

Tous les professionnels de la santé ne sont pas toujours outillés pour répondre aux questions de leurs patients concernant les produits de santé naturels (PSN). Le pharmacien Jean-Yves Dionne s’y intéresse depuis longtemps, depuis son adolescence en fait. Il s’est forgé une solide réputation dans le domaine des PSN grâce à son expertise : naturopathie, aromathérapie, herboristerie, médecine chinoise, nutrition, etc.

Il s’est donné pour mission d’informer à la fois la population (site web Franchement santé) et les différents professionnels de la santé (Académie de l’apothicaire, son portail de formations) sur les PSN, afin de créer des ponts entre les différentes professions, qu’il estime complémentaires. « Le patient, c’est lui qui mène, c’est lui qui fait le travail, qui choisit, mais il faut qu’il ait les bonnes informations. »

Jean-Yves Dionne a généreusement accepté de répondre aux questions que se posent les patients chiropratiques.

Quelle est la différence entre un produit de santé naturel (PSN), un médicament en vente libre et un médicament sur ordonnance?

Selon Jean-Yves Dionne, un PSN est d’origine naturelle. Il existe 3 critères pour recevoir un numéro NPN (un numéro de produit de santé naturel) de Santé Canada : la qualité, l’innocuité (la sécurité) et l’efficacité.
Santé Canada ne fait pas de tests, mais les fabricants doivent faire la preuve que ces 3 critères sont remplis.

Qualité. Les compagnies doivent faire parvenir des preuves écrites (études, rapports, etc.) de qualité, tout comme les laboratoires pharmaceutiques le font pour les médicaments.

Efficacité. Les allégations thérapeutiques traditionnelles sont acceptées dans ce modèle. C’est-à-dire que si le fabricant démontre que le produit a été traditionnellement utilisé, en médecine ayurvédique par exemple, son efficacité est considérée comme valide. « Il s’agit d’un irritant pour les scientifiques et les professionnels de la santé qui n’acceptent que les études cliniques randomisées (…) Dans les pays d’Europe que j’ai visités, les produits naturels sont les premiers outils du pharmacien! », explique M. Dionne.

Innocuité. Pour ce qui est de la sécurité (ou innocuité), il poursuit : « Le profil d’innocuité des PSN est beaucoup plus important que celui des médicaments sous prescription. On ne peut pas dire qu’il est sécuritaire mur à mur, mais il a fait la preuve de sa sécurité. Prenons l’échinacée en exemple, bonne chance pour te tuer avec ça! Il faut faire exprès! »

En d’autres mots, le PSN est naturel, a démontré une efficacité et a un profil de sécurité impressionnant (comparable à celui des aliments).

« Les médicaments sont des produits de synthèse (sauf exception). Ils sont sous prescription lorsque l’indication ne mérite pas d’autotraitement ou qu’ils ont un profil toxicologique trop important. Ils sont en vente libre s’ils sont assez sécuritaires pour se soustraire à un contrôle professionnel, le jalon connu étant l’Aspirine. »

M. Dionne met un bémol à cette impression de sécurité en donnant l’exemple de l’acétaminophène (Tylenol) en vente libre, qui entraîne des hospitalisations fréquentes et en ajoutant que tous les mois, il y a des retraits de médicaments. « Santé Canada ne fait pas de tests et se fie sur les dossiers papiers soumis par la compagnie ».

Peut-on se fier aux étiquettes des PSN?

« On peut se fier sur l’étiquette, mais pas sur le marketing. Avec le marketing, il y a de l’enflure verbale », explique-t-il. Il donne l’exemple des deux déclarations suivantes : « aide à soulager les douleurs articulaires » et « guérit l’arthrose ».

« Ce n’est pas la même affaire! Faites très attention à l’enflure verbale. C’est comme un chiro qui dit guérir quelque chose. Non! Il ouvre le chemin de la guérison, mais le corps va se guérir lui-même. C’est la même chose. Il faut garder son sens critique », prévient-il.

Est-ce que les PSN sont de bons compléments à une approche de santé globale?

Selon Jean-Yves Dionne, la réponse est oui. Il explique en indiquant les 2 grandes catégories d’utilisation des PSN.

1) Prévention : On parle de multivitamines, de vitamine D, d’oméga-3, etc. On améliore les taux sanguins et la qualité de vie.

2) Soulagement : Ce sont des produits que l’on utilise en complément d’une approche comme la chiropratique, par exemple. Il s’agit d’un outil supplémentaire. C’est le but d’une approche intégrative. La mélatonine, la glucosamine, la chondroïtine et le collagène sont de bons exemples de PSN que l’on peut utiliser en complément de la chiropratique pour aider à soulager divers symptômes.

Les PSN complémentent donc les saines habitudes de vie, mais ne les remplacent pas.

Est-ce que tout le monde devrait prendre des suppléments? Pourquoi?

Selon le pharmacien, la grande majorité des gens devrait prendre un supplément. « Tous les Nordiques (nous!) devraient prendre de la vitamine D au moins 6 mois par année. Et comme la majorité des Québécois ne vont pas au soleil le midi parce qu’ils se font dire que le soleil est dangereux, ce qui est totalement faux — c’est la brûlure du soleil qui est un facteur de risque, pas le soleil —, raison de plus pour prendre un supplément de vitamine D, et pas seulement les 600 UI recommandées ». Jean-Yves Dionne suggère un apport de 75 UI/kg/jour, soit environ 3500 UI pour une personne de 68 kg (150 lb). Selon lui, pourvu que vous la consommiez sous forme de vitamine D3, la marque importe peu dans ce cas-ci. « Prenez la moins chère! Il n’y a pas de différence significative sur l’absorption à long terme. »

« Si vous mangez bio et que vous savez ce que vous faites, si vous vivez dans un environnement non pollué (ce qui est très rare), si vous gérez votre stress très bien (vous êtes zen et rien ne vous ébouriffe) et que vous faites de l’activité physique modérée à intense, qui est bien tolérée, alors là, vous n’avez pas besoin de prendre des suppléments! Par contre, si vous ne répondez pas à un de ces critères (vous mangez à la cafeteria du bureau, vous vivez en ville, etc.), une multivitamine n’est pas une mauvaise idée, mais il y a mieux que Centrum, on s’entend! »

Selon M. Dionne, le Québécois moyen ne consomme pas assez d’oméga-3 non plus, car il ne mange pas ses 2 à 3 portions de poisson par jour : « La plupart du temps, c’est du tilapia (…), on ne dira pas ce qu’il mange celui-là… »

Il ajoute : « Est-ce que tout le monde devrait prendre des suppléments? Pas sûr. Est-ce que la majorité des gens bénéficieraient d’en prendre? Oui. Dans un contexte de malbouffe, de stress, de prise d’antibiotiques, les probiotiques deviennent une béquille super importante. Si ce n’est que pour prévenir les dommages des antibiotiques. Alors je ne peux pas dire que tout le monde devrait prendre des suppléments, je le pense parfois, mais je ne peux pas le dire! », s’exclame-t-il en riant.

Avec un budget restreint, quels suppléments devrait-on prioriser?

« La vitamine D, une multivitamine de bonne qualité et les oméga-3, c’est la base. Si vous souffrez de tensions nerveuses et musculaires et que vous subissez beaucoup de stress, un supplément de magnésium pourrait être une bonne idée. Le magnésium est en carence chez 42 % des Canadiens. Vous dormez mal? Essayez donc ça avant de prendre une pilule pour dormir. Le reste, c’est sur indication. »

Comment fait-on pour s’y retrouver en matière de qualité de suppléments?

« Il existe différentes philosophies chez les compagnies. Il y a le mass market, où la compagnie cherche la meilleure marge de profit pour un prix cible. La qualité est minimale. Je parlais de Centrum tantôt, quand tu arrives avec une multivitamine qui est sensée contenir tout ça, à ce prix-là, tu fais ouch! Ils ont tourné les coins ronds quelque part! »

Le pharmacien ajoute que l’on connait et reconnaît facilement les compagnies qui font du mass market : elles ont une belle visibilité dans les pharmacies et les grandes surfaces, elles font de la publicité, etc. M. Dionne met toutefois les gens en garde : lorsqu’on parle d’une monosubstance (comme la vitamine D ou le magnésium, par exemple), il est possible de retrouver une belle qualité même dans les grandes marques. Il s’agit de s’informer sur la forme que l’on doit prendre pour faire le bon choix (voir plus bas).

« Il y a aussi des compagnies qui ont une vision plus thérapeutique. Ils offrent des dosages précis et un prix est associé à ça. D’où l’importance de l’information. Prenons le magnésium en exemple, on ne doit pas choisir l’oxyde de magnésium (NDLR l’oxyde de magnésium est très mal absorbé par l’organisme), on va choisir le bisglycinate, le citrate ou un autre sel soluble, le tout dans un dosage significatif, soit 200 à 300 mg/jour. »

Selon lui, certaines compagnies sont plus intéressantes pour leurs formules et leurs dosages, mais il faut demeurer vigilant : « Dans ce monde-là, il y a beaucoup de tape-à-l’œil, des produits qui ont l’air meilleurs, mais qui ne le sont pas. » Il explique que certaines compagnies vont mettre un ingrédient de bonne qualité et en bonne quantité, mais qu’elles vont ajouter 3 ou 4 autres ingrédients en quantités minimes : « Ce sera des poussières, juste pour l’étiquette! Par exemple, quand on retrouve 3 mg de coenzyme Q10. Pourquoi tu le mets dans ta formule? Un test de plus fourni à Santé Canada pour prouver sa présence? Mais il n’y a pas d’efficacité à ce dosage-là. »

M. Dionne croit qu’il est donc primordial de bien s’informer et de repérer les ingrédients que l’on veut, sous la forme souhaitée et dans des dosages significatifs.

« La marque connue, ce n’est pas meilleur que la marque maison! » La multivitamine que je recommande n’est pas la marque connue ni la marque maison. Je veux des ingrédients et des dosages qui ont de l’allure. Un bon exemple : si le magnésium dans la multivitamine est de l’oxyde, laissez-la sur la tablette! »

M. Dionne poursuit en disant qu’il existe un créneau de distribution pour ces produits qui ont une intelligence dans la formulation. Ils sont généralement distribués dans des endroits où les consommateurs sont plus éduqués et moins endoctrinés par le circulaire. Ce qu’il entend par là, c’est que les sources d’informations des clients ne se limitent pas aux circulaires des pharmacies ou aux dépliants des fabricants. Il recommande donc de faire nos achats de PSN dans les boutiques de produits naturels plutôt que dans les pharmacies ou grandes surfaces.

« Pour ce qui est des produits vendus par les marketings de réseau, je ne critique pas la qualité, mais le modèle d’affaires. Les représentants manquent souvent de sens critique, leurs produits sont les meilleurs! »

Quelles sont les bonnes ressources pour trouver des renseignements sur les PSN?

Selon le pharmacien, le monde des PSN n’est pas structuré et il peut être difficile de trouver la bonne information. Il mentionne tout de même que l’on doit éviter 2 pôles : celui du marketing (mon produit est bon pour tout, ça va te guérir, etc.) : « Il y en a plein, évitez ça, c’est de l’enflure! ».

Puis, à l’opposé, le pôle sceptique (ce n’est pas prouvé, ça ne devrait pas exister, ce sont tous des charlatans, etc.). « J’ai de la misère avec les sceptiques, car si on les écoutait, la Terre serait encore plate! Ça prend une ouverture d’esprit! (…) Un esprit, c’est comme un parachute : ça fonctionne mieux quand c’est ouvert! », lance-t-il à la blague.

M. Dionne croit que le site Passeport santé est un départ intéressant. « Il y a aussi le jydionne.com où il y a de l’information, mais ce n’est pas une base de données. Tu ne trouveras pas tout là-dedans. (…) La meilleure façon de trouver de l’information est de glaner. En politique internationale, on dit que ça prend 3 sources d’opinions contradictoires pour trouver la vérité. Parce que si tu écoutes juste CNN, ça marchera pas! », compare-t-il. Il ajoute que les sites les plus intéressants, comme Natural Medecines, sont généralement payants. « C’est vraiment un bon site pour se faire une tête ». Il suggère de visiter les sites de différents professionnels de la santé et de se méfier de Wikipédia, qui a parfois des intérêts commerciaux.

Quelle formation sur les PSN reçoivent les différents professionnels de la santé?

« En médecine, il n’y a rien sur les PSN, sauf s’ils assistent à des conférences-midi, comme celles que je vais leur donner ponctuellement. Mais oubliez ça, sauf s’ils font une démarche personnelle. »

Il ajoute qu’à l’Université de Montréal, les pharmaciens ne reçoivent aucune formation sur les PSN. « À Laval, ils ont 24 h sur 4 ans et c’est moi qui les donne. » Même son de cloche du côté des nutritionnistes, qui, à sa connaissance, ne reçoivent toujours pas de formation officielle. « Les nutritionnistes se font dire qu’on va surdoser avec une multivitamine, ce qui est virtuellement impossible. »

Alors, qui peut-on consulter ?

Jean-Yves Dionne met plutôt l’accent sur la démarche personnelle du professionnel de la santé.

« Ça dépend de la personne! De son ouverture d’esprit! (…) Un naturopathe qui dit que tout ce qu’il fait est bon et que tout ce qui est synthétique est poison : sortez de là en courant! Un médecin qui te dit de ne plus aller le voir si tu prends des PSN : sortez de là en courant. Bon, au Québec on a un problème parce que c’est lui qui a le gros bout du bâton en raison de la liste d’attente. »

Il poursuit : « Si le pharmacien a comme seule réponse que ce n’est pas prouvé, allez voir ailleurs! Ça veut dire qu’il n’a pas de formation, car CE N’EST PAS VRAI QUE CE N’EST PAS PROUVÉ! Ça veut seulement dire qu’il ne le sait pas. C’est une réponse bidon. Je recommanderais certains naturos les yeux fermés, d’autres je me sauverais. »

Il ajoute qu’il est important de demeurer vigilant, car les naturopathes ne sont pas encadrés au Québec. « Ça ne veut rien dire N.D. ici, mais les naturopathes ont des corporations dans 7 provinces sur 10 ».

Est-ce que les femmes enceintes (ou qui allaitent) et les personnes qui prennent des médicaments devraient absolument consulter un pharmacien s’il veut consommer un PSN?

« Je n’aime pas le mot absolument, mais j’ai presque envie de le dire. (…) Tout ce qui est interaction avec des médicaments, il faut parler avec le pharmacien. Surtout ceux qui prennent des médicaments avec des intervalles thérapeutiques très étroits, comme le Lanoxin ou le Coumadin. L’écart entre la dose minimale thérapeutique et la dose toxique est très étroit. C’est le rôle du pharmacien d’ajuster la dose, qu’elle soit naturelle ou pas. »

Il poursuit : « Pour la femme enceinte, ça dépend. Il y a une panoplie d’outils sécuritaires. Il y a les sages-femmes qui peuvent les aider, certains naturopathes, nutritionnistes et pharmaciens qui connaissent ça. Car le problème d’aller voir le pharmacien quand tu es enceinte, c’est de recevoir le discours très Sainte-Justine : il n’y a rien de bon, ne touche à rien. Ce n’est pas vrai! », soupire-t-il. Il donne l’exemple de l’échinacée, qui est tout à fait sécuritaire chez la femme enceinte.

Est-ce que certains PSN peuvent être utilisés en traitement ? Quand devrait-on les considérer comme tel?

M. Dionne affirme qu’il existe certaines indications où les PSN peuvent être utilisés en tant que traitement. « Mais il faut savoir ce qu’on fait! »

Selon lui, le PSN est plus souvent utilisé en adjuvant, comme un complément à un autre traitement. (…) Souvent, les problèmes sont multifactoriels. Il y a des réponses pour beaucoup d’indications, surtout dans les débuts du problème. Mais il faut regarder plus large que : prends ce produit-là! Il est possible de le faire, mais ça doit être accompagné d’autres conseils. Prenons un exemple chiropratique : un patient se présente avec un problème récurrent d’articulation faible. Que peut-on faire pour la nourrir de l’intérieur? C’est là que les PSN peuvent aider, mais il faut accompagner le tout de changements nutritionnels et d’exercices spécifiques, qui deviennent tous des compléments aux ajustements chiropratiques. Ce n’est pas : je traite avec un PSN. »

Comment Jean-Yves Dionne explique-t-il que son discours soit si différent de celui d’autres pharmaciens connus?

« Les formations en santé sont généralement des formations en silo (mise à part votre gang de chiros de Trois-Rivières, c’est ce que j’ai pu constater lors des formations que j’offre avec l’Académie de l’apothicaire). Chaque professionnel connaît bien son morceau et le reste n’est pas bon. »

Il poursuit : « Dans le monde des pharmaciens, on nous enseigne un type de documentation précis, c’est surtout vrai avec les jeunes pharmaciens. Pourquoi le premier outil du pharmacien européen est un produit naturel (une plante, un minéral, etc.) et qu’ici, c’est péché mortel? Pourquoi? Parce que ce n’est pas prouvé? Ce n’est pas vrai ça! C’est parce qu’il y a un canyon qui s’est créé et que ce qu’on nous enseigne à l’université, particulièrement à l’Université de Montréal, c’est plein de préjugés qui sont vendus comme des faits. C’est ça qui me dérange. Mon but est d’aider le plus de monde possible, pas d’avoir raison. Et les gens qui ont un discours à l’opposé du mien, ce sont des gens qui disent faire la différence entre la science et le n’importe quoi. Je ne comprends pas. La science n’est jamais dogmatique, les scientifiques sont des gens qui ont le doute. Ils se disent : j’ai trouvé, oui mais… Maintenant, lorsqu’on écoute les professionnels de la santé, il n’y a plus de oui mais. C’est : j’ai raison, tu as tort. NON!!! Le dogmatisme et la position tranchée je n’embarque pas là-dedans, ce n’est pas vrai. »

M. Dionne affirme que sa position est basée sur le doute et sur la variabilité de l’être humain. Il base ses interventions sur le fait que chaque être humain est différent, qu’il ne réagit pas de la même façon, qu’il est unique.

« Tous les professionnels de la santé devraient d’abord comprendre qu’ils sont au service du client. »

Jean-Yves Dionne tient le blogue Franchement santé au www.jydionne.com. Il offre aussi des formations aux professionnels de la santé qui souhaitent développer leur expertise en produits de santé naturels par le biais de l’Académie de l’apothicaire. La prochaine formation aura lieu cet automne et portera sur les troubles musculo-squelettiques notamment.

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Une boite à lunch santé et équilibrée? Voici nos meilleurs trucs

L’angoisse de la boite à lunch, vous connaissez? Remplir chaque matin ce petit sac de choix sains, simples, équilibrés et sans allergènes peut rapidement devenir un cauchemar. Découvrez dans ce blogue toute l’information nécessaire pour combattre l’appel quotidien de la sandwich au jambon et ainsi construire une boite à lunch dont le contenu saura combler les besoins de votre écolier.

Une boite à lunch idéale devrait contenir beaucoup de légumes, des fruits, des protéines, des bons gras, puis des grains entiers. Les produits transformés ou surgelés, le gras trans et les sucres raffinés n’ont pas leur place dans la boite à lunch. Ils n’ont aucun avantage nutritionnel. Ils ne comblent pas les besoins en énergie, sans compter qu’ils nuiront à la santé et au développement de votre enfant.

D’abord les légumes

Soyez certain de glisser des légumes dans la boite à lunch TOUS LES JOURS. Ce peut être des crudités que vous pouvez accompagner d’un humus, d’un guacamole, d’un baba ghanouj ou d’une trempette, ou encore une salade de légumes (haricots, betteraves, carottes râpées, salade grecque, etc.). Avez-vous déjà pensé à insérer du kimchi (légumes fermentés) ou de la choucroute dans la boite à lunch? Quelle belle idée rapide et simple, qui fournira de bonnes bactéries au tube digestif de votre progéniture.

Trucs et astuces : Préparez tous vos légumes en début de semaine pour n’avoir qu’à piger dans les contenants chaque matin. Faites cuire plus de légumes le soir en prévision du lendemain. Pensez à ajouter des artichauts ou encore des chips de kale pour varier.

Ensuite les fruits

Les fruits devraient être votre premier choix pour les collations et les desserts. Que vous les serviez entiers, en compote, en salade ou en smoothies, les fruits sont riches en fibres, vitamines et minéraux. Les fruits séchés peuvent être un bon dépanneur. Les mûres blanches, les figues, les dattes sont intéressantes. Attention aux canneberges et aux raisins qui sont souvent additionnés de sucres.

Trucs et astuces : Faites une grosse salade de fruits le dimanche. Vous serez heureux de pouvoir la verser dans des contenants individuels au moment de la préparation du lunch. (En plus, elle sera encore meilleure après deux jours. Psst… Ajoutez-y du jus de citron pour conserver une belle couleur.) Assurez-vous de toujours avoir un peu de compote de fruits sans sucre ajouté (ou jus concentré) dans l’armoire pour vous dépanner. Protégez bien les fruits qui pourraient se meurtrir en les plaçant dans un contenant réutilisable.

Les protéines

Les protéines permettront de fournir de l’énergie pour une longue période. Les œufs, les pois chiches, les haricots, les lentilles, le tofu, le tempeh, le poulet cuit, le poisson ou la dinde en lanière sont des choix intéressants. Pensez à préparer une salade avec un de ces ingrédients dans laquelle vous ajoutez des légumes ou des fruits et une vinaigrette maison. Vous pouvez opter occasionnellement pour les charcuteries, mais sachez qu’elles contiennent beaucoup d’agents de conservation (nitrites) et de sel. Ce ne sont pas les meilleurs choix, mais pour les poulets pressés… euh! les matins pressés, pourquoi pas? 😉

Trucs et astuces : Ayez toujours une conserve de thon, de saumon ou de légumineuses sous la main, juste au cas où vous auriez un imprévu. Préparez de plus grosses portions au souper, que vous pourrez réchauffer et déposer dans un Thermos le lendemain. Congelez des poitrines de dinde, que vous pourrez dégeler au fur et à mesure que le besoin se fait sentir. Faites cuire des œufs à la coque en début de semaine pour accompagner vos salades de légumes. Facile, rapide et pratique!

Les bons gras

Les gras ont longtemps été boudés. Ils ont été remplacés par les sucres raffinés pour compenser le manque de goût. Mais voilà qu’ils reviennent en force! Les bons gras (les gras insaturés et certains gras saturés) sont essentiels au bon développement du système nerveux et ont un effet anti-inflammatoire important, particulièrement au niveau intestinal. Assurez-vous d’en avoir dans chacune de vos boites à lunch : avocat, olives, vinaigrette à base d’huile de fruit (olive, pépin de raisin, avocat, etc.), saumon, thon, sardines, crevettes, etc.

Trucs et astuces : Préparez une grande quantité de vinaigrette pour la semaine. Vous pourrez l’ajouter dans toutes vos salades (légumes, légumineuses, couscous, quinoa, etc.). Utilisez le saumon fumé pour saler un plat un peu plus fade, ajoutez des graines de chanvre et de chia à vos plats ou collations, préparez un guacamole, choisissez des graines de tournesol ou de citrouille pour donner du croquant à vos plats.

Les céréales et les grains

Il existe un débat dans le monde de la nutrition sur la place des grains dans l’alimentation. Alors que certaines écoles de pensée les positionnent à la base de l’alimentation, d’autres les bannissent littéralement de leur diète. À vous de voir ce qui vous convient. Les grains entiers fournissent une belle quantité de fibres et soutiennent l’organisme pendant une longue période. Variez vos grains et choisissez-les toujours entiers : couscous, quinoa, maïs, blé, kamut, avoine, sarrasin, seigle, etc. Il n’est pas obligatoire de placer vos protéines dans du pain, mais si vous le faites, variez aussi les types de pain : le tortilla, le pita, le seigle, le bagel, le pain plat, etc. Gardez les pâtisseries comme le croissant pour les occasions spéciales.

Trucs et astuces : Préparez une salade de lentilles ou de quinoa pour la semaine. Faites une grande quantité de muffins ou de galettes que vous pourrez congeler. Sortez-les la veille ou le matin même pour la collation de l’après-midi. Les céréales soufflées (millet, riz, kamut) sont parfaites pour faire des carrés santé liés avec du beurre de noix (utilisez le beurre de soya, de sésame ou de tournesol si votre enfant fréquente un établissement qui interdit les allergènes).
Le site web de Mme Labrinsky offre beaucoup de recettes de galettes, biscuits et bouchées à base de purée de dattes.

Un souci de l’environnement

Quand vient le temps de faire les lunchs, il est normal d’être tenté par les sacs et emballages jetables de type Ziploc ou encore par les portions individuelles (fromage, compote, yogourt). Il est possible de réduire son empreinte écologique en optant pour des contenants réutilisables. On pense d’abord aux fameux plats de plastique, mais il existe d’autres solutions encore plus durables et intéressantes comme les sacs de tissu, les emballages de coton ciré, les bouteilles de silicone ou encore les pochettes pour collation. Oubliez les bouteilles d’eau jetables et les jus en carton. Optez plutôt pour une bouteille réutilisable (celles en acier inoxydable à double paroi conservent la température froide du liquide toute la journée).

Photo : La LunchBot disponible sur well.ca

Implication des enfants dans la planification et la préparation

Demandez à vos enfants de vous aider à choisir les lunchs de la semaine. Proposez-leur diverses possibilités et laissez-les choisir. Au moment de la préparation, mettez-les en charge des portions de leurs repas et collations. Pour les plus petits, demandez leur aide pour placer les éléments dans la boite à lunch ou pour verser la compote dans le contenant, par exemple. En les impliquant, vous risquez moins de voir la boite à lunch revenir encore pleine.

Quelques idées de repas et collations

Chili végétarien
Pita à la salade de poulet
Salade de crevettes et avocat
Croustilles de maïs avec salsa ou guacamole
Salade de betterave et fromage de chèvre
Soupe-repas (thaï, indienne, pois, etc.)
Salade d’artichauts
Pain aux bananes
Chaudrée
Mijoté de bœuf
Œufs mimosas et craquelins de lentilles
Salade de saumon fumé et olives noires
Salade de goberge ou thon
Sandwich au tempeh
Rouleau de printemps

Les ressources

Il existe des milliers de recettes pour la boite à lunch sur le web. La clé est la planification : vous économiserez temps, argent et stress. Ce n’est plus tellement le bon moment de surfer sur le net à 8 h le matin en espérant un miracle. Pourquoi ne pas demander à vos enfants ce que leurs amis ont dans leur boite à lunch? Ou encore créer un club des boites à lunch : si vous avez des amis dont les enfants fréquentent le même établissement que les vôtres et que vos choix alimentaires sont similaires, proposez-leur de préparer la boite à lunch pour tous les enfants de temps à autre; ils pourront faire de même à une autre occasion. Vous aurez ainsi un petit répit occasionnel!

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10 choses qui vous empêchent d’être vraiment en santé

Si vous lisez ce blogue, c’est que votre bien-être vous importe.

Le corps est naturellement conçu pour être en santé. Il cherche constamment à se guérir et s’harmoniser. Mais nous n’agissons pas toujours dans son intérêt, parfois même sans le savoir. Si vous lui fournissez les bons outils, votre corps sera en mesure de se réparer et se réguler par lui-même, et vous le ressentirez : plus d’énergie, un meilleur sommeil, une plus grande confiance, de la motivation, une force nouvelle, du positivisme, etc. Dans cet article, découvrez 10 choses qui vous empêchent d’être vraiment en santé.

1. La sédentarité

Le manque d’activité physique est un véritable fléau des temps modernes. L’humain est programmé pour bouger, mais le mode de vie contemporain l’incite à demeurer assis de nombreuses heures.

Les recherches démontrent que la position assise prolongée (environ six heures par jour) serait aussi dangereuse pour la santé que la cigarette. Pire, il faudrait entre 60 et 75 minutes d’exercice physique à intensité modérée quotidiennement pour seulement contrer les effets de la position assise prolongée.

Le manque d’activité physique n’occasionne pas seulement des douleurs musculo-squelettiques comme les maux de dos, les maux de cou ou les maux de tête. La sédentarité nuit à tous les systèmes : nerveux, digestif, cardio-vasculaire, hormonal, respiratoire, etc.

La plupart des gens mangent, travaillent, se déplacent et se divertissent assis. Pour contrer cette sédentarité, assurez-vous de bouger tous les jours : une simple marche sur l’heure du lunch, du jardinage, un cours de Zumba, de la natation, etc.

Si c’est possible, optez pour un bureau assis-debout qui vous permet de varier les positions de travail (encore mieux si vous y glissez un tapis roulant dessous, pour marcher ou courir pendant le boulot). Pourquoi ne pas faire des exercices au sol pendant que vous écoutez votre série préférée?

2. Les abus

Que ce soit l’alcool, la drogue, les médicaments, les temps d’écran, la nourriture ou même le sport, les abus entraînent un déséquilibre de votre système, qui doit redoubler d’ardeur pour remédier à la situation.

Veillez à ne pas faire d’abus trop fréquents, vous donnerez une chance à votre corps de s’harmoniser. Vous avez fait un écart? Portez une attention particulière à vos habitudes dans les jours qui suivent : reposez-vous, mangez bien et hydratez-vous suffisamment.

3. Les toxines

Les produits chimiques et synthétiques potentiellement toxiques sont partout. Ils s’accumulent dans les tissus, perturbent le système hormonal, favorisent le développement de certains cancers, sont reliés à l’apparition de plusieurs maladies neurodégénératives, influencent le développement et le comportement des enfants et bien plus encore.

Ils prennent diverses formes : parfums, agents de conservation, colorants alimentaires, agents texturants, pesticides, métaux lourds, etc. On les retrouve dans les aliments d’agriculture traditionnelle, les plats préparés ou transformés, les produits cosmétiques, les produits ménagers, les médicaments, les chandelles parfumées, les éliminateurs d’odeur, les produits pour la lessive, les plastiques de mauvaise qualité, les poêles antiadhésives, l’air ambiant, l’eau potable, l’environnement, etc. Bref, les toxines sont partout.

Pour mieux contrôler les produits toxiques qui entrent dans votre maisonnée, lisez les étiquettes, choisissez des produits dont la liste d’ingrédients est la plus courte possible et référez-vous au site de l’Environmental Working Group (EWG), qui répertorie les composés chimiques réputés nuisibles à la santé ou soupçonnés de l’être. www.ewg.org

4. Le stress

Ce n’est pas le stress occasionnel qui est néfaste pour la santé; au contraire, il est essentiel à la survie. Toutefois, lorsqu’il devient chronique, le stress entraîne une sécrétion trop élevée de cortisol, pouvant mener à l’épuisement systémique. Le corps se retrouve dans un été d’alarme constant, épuise ses ressources et a de plus en plus de difficulté à se guérir et se réguler.

Le stress chronique peut faciliter l’apparition de maladies cardiaques, de diabète, de troubles digestifs, d’infections, etc. Il a certes un impact sur notre santé physique, mais il peut aussi affecter notre santé mentale. Des études ont démontré un lien clair entre le niveau de stress et la dépression, l’anxiété et des troubles de la mémoire.

Tentez de réduire vos sources de stress (un emploi qui vous draine, un mariage à la dérive, etc.) et utilisez des techniques pour gérer le stress résiduel : méditation, yoga, respiration, activité physique, lecture, dessin, etc.

5. Les carences nutritionnelles

Pour fonctionner de façon optimale, le corps doit recevoir en quantité suffisante vitamines, minéraux et autres nutriments comme les oméga-3 et les antioxydants.

Une carence peut aisément survenir malgré une alimentation saine et variée. Malheureusement, l’agriculture intensive a dépouillé bon nombre de légumes de leurs minéraux. De plus, il est très difficile de connaître la quantité exacte de chacun des nutriments que nous avons consommés chaque jour, à moins de tenir rigoureusement un journal alimentaire. Selon une étude récente, nous devrions manger du poisson tous les jours pour obtenir une dose correcte d’oméga-3.

Les carences en vitamines et minéraux peuvent être subtiles : les tests sanguins ne sont pas révélateurs, à moins de souffrir d’une déficience majeure, et les symptômes associés sont souvent généraux (fatigue, douleurs musculaires, digestion lente, brouillard mental, etc.).

Pour diverses raisons, certains suppléments sont plus pertinents que d’autres, citons par exemple le magnésium, le zinc, les oméga-3, la vitamine B12 (chez les végétariens) et la vitamine D (en hiver surtout). Informez-vous auprès d’un professionnel de la santé dont l’approche en produits de santé naturels vous convient.

6. Un système digestif détraqué

Au cours des dernières années, les études qui ont permis de faire un lien clair entre la santé digestive et la santé générale sont de plus en plus nombreuses. Quand on y pense, c’est logique : la digestion est un système de nutrition ET d’élimination, deux processus particulièrement importants, n’est-ce pas? Choisir ce dont on a besoin pour fonctionner et bien éliminer le reste pour éviter de s’intoxiquer.

Mais avoir un système digestif sain n’est pas toujours facile. D’abord, la flore intestinale (les bactéries qui colonisent notre tube digestif), ou microbiote, doit être équilibrée. Les antibiotiques, le stress et la malbouffe sont parmi les plus grands perturbateurs de cet équilibre. Pour favoriser la présence de bonnes bactéries, qui ont un impact important sur les systèmes immunitaire et nerveux, optez pour une alimentation saine, des suppléments de probiotiques, des prébiotiques et probiotiques naturels (choucroute, kimchi, yogourt, kéfir, kombucha, grains entiers, etc.) et évitez les agents antibactériens (savon à main, produits nettoyants…) tout comme (autant que possible) les antibiotiques.

Une autre dimension de la santé intestinale est la présence d’intolérances alimentaires. Elles sont fréquentes et souvent difficiles à détecter; le lien entre l’aliment et les symptômes n’est pas toujours évident. Si vous souffrez de problèmes digestifs récurrents ou chroniques, songez à tenir un journal alimentaire pour cibler les intolérances potentielles (gluten, produits laitiers, protéines bovines, œufs, etc.). Une intolérance alimentaire provoque généralement de l’inflammation intestinale chronique, ce qui peut perturber l’équilibre hormonal et réduire la résistance au stress.

7. Un mauvais sommeil

Insomnie, cauchemars, mauvaises habitudes de vie ou de sommeil, déséquilibre hormonal, douleurs ou conjoint ronfleur : les raisons derrière la privation chronique de sommeil sont nombreuses.

Un manque de sommeil perturbe l’équilibre du corps et entraîne des conséquences néfastes sur la santé globale: affaiblissement du système immunitaire, fatigue, perte de concentration, troubles de l’humeur, prise de poids, etc.

Le sommeil est essentiel pour le cerveau, qui profite de cette période pour se nettoyer. Une déficience en sommeil provoque souvent du brouillard mental et de la confusion. Lorsque cette déficience devient chronique, elle augmente les risques de développer des maladies telles que le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, certains cancers, les maladies cardio-vasculaires, etc.

Adoptez un horaire de sommeil fixe, évitez les stimulants et les écrans en soirée et consultez un chiropraticien si des douleurs vous empêchent de dormir.

8. Une fonction nerveuse déficiente

« Tous vos organes sont connectés à celui qui se trouve sous votre chapeau. » Il s’agit d’une phrase de BJ Palmer, un des grands pionniers de la chiropratique. Ce qu’il entend par là, c’est que le système nerveux est celui qui contrôle tous les autres. Il est le grand responsable de la régulation, de l’harmonie et de la guérison du corps.

Lorsque la fonction nerveuse n’est pas optimale, le corps n’est pas en mesure de s’adapter adéquatement aux stress et aux changements, de se guérir, de bien choisir ses nutriments, de bien éliminer, de bien dormir, etc.

La subluxation vertébrale, la dysfonction biomécanique et neurologique d’une articulation vertébrale, est une des grandes responsables d’un système nerveux sous-performant. Les chiropraticiens sont les seuls professionnels de la santé formés pour détecter et corriger les subluxations vertébrales. Ils permettent au système nerveux de fonctionner à son meilleur, ce qui a donc un impact positif important sur tous les autres systèmes du corps et, par le fait même, sur la santé globale. Consultez un chiropraticien régulièrement pour éviter les conséquences néfastes de la subluxation vertébrale.

9. Des relations malsaines

L’environnement social dans lequel nous évoluons est intimement lié à notre état de santé. Une relation amoureuse malsaine peut rapidement influencer notre santé mentale, ce qui aura inévitablement des conséquences sur notre santé physique.

Même si vos relations sont harmonieuses, vous êtes en droit de vous demander si elles sont bénéfiques. Vous pourriez très bien vous entendre avec votre mère, par exemple, parce que vous n’exprimez pas vos sentiments ou vos besoins. Que découle-t-il de vos discussions : de la colère, de la rancœur, de la tristesse?

Le type de personnes que nous fréquentons influence nos comportements, nos actions, nos décisions et même nos pensées. Votre sœur se plaint constamment de tout dans la vie? Comment son négativisme vous affecte-t-il? Au contraire, une amie a un style de vie sain qui vous inspire, se pourrait-il qu’elle vous incite à faire des modifications?

Apprenez à reconnaître les individus qui vous élèvent de ceux qui vous tirent vers le bas. Choisissez de fréquenter des personnes auxquelles vous aimeriez ressembler. Respectez-vous dans vos relations et ne laissez personne prendre le pouvoir sur qui vous êtes, sur votre vie ou sur votre santé. VOUS êtes la personne la plus importante pour vous-même.

10. Des émotions rebelles

Ah! Les émotions. Si certaines personnes parviennent aisément à en faire la gestion, la plupart des gens en sont plutôt les victimes. Savoir reconnaître et gérer ses émotions peut être tout un contrat, mais il s’agit d’un contrat payant!

Nos émotions dictent nos pensées, nos décisions et nos actions. Il est donc tout à votre avantage d’apprendre à les comprendre et à les contrôler. Il existe plusieurs façons de le faire : certains choisiront des méthodes de relaxation comme la méditation, la prière ou la respiration consciente alors que d’autres opteront pour une visite régulière chez le psy.

Quelques huiles essentielles, comme la lavande, le bois de cèdre ou le vétiver, sont reconnues pour leurs effets apaisants sur le système limbique (le centre de contrôle des émotions).

Il existe des tonnes d’ouvrage sur la gestion des émotions, demandez conseil auprès d’un libraire, d’un bibliothécaire ou même de votre chiropraticien. 😉 Psst… Vous cherchez à aider votre enfant à reconnaître ses émotions? Le film de Disney/Pixar Sens dessus dessous est une magnifique porte d’entrée à la discussion.

Les 6 sphères à considérer

Bien sûr, l’alimentation et l’activité physique ont beaucoup à voir avec le bien-être et l’équilibre, mais l’humain est complexe et plusieurs autres facteurs peuvent influencer son état général. Pour exprimer pleinement la santé, il est important de considérer tous les aspects de sa vie (alimentation, mouvement, repos, pensée, environnement et connexion nerveuse) et de travailler sur chacune de ces sphères.

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15 aliments sains faciles à intégrer dans votre alimentation

Découvrez 15 aliments santé plutôt méconnus que vous pourrez facilement intégrer à votre menu. Vous aurez ainsi un peu plus de variété dans votre alimentation (donc plus de nutriments) en évitant un changement trop radical, qui risquerait de vous décourager.

Tout le monde (ou presque!) souhaiterait avoir une meilleure alimentation. Mais de nombreux facteurs font que nous n’y arrivons pas toujours : manque de temps, budget, connaissances en cuisine, accès facile à la malbouffe, fausses croyances populaires…

Sans parler de « superaliments », une appellation marketing sans fondement scientifique, on peut tout de même dire que certains aliments ont des qualités nutritionnelles particulièrement intéressantes. On pourrait les comparer à des surdoués dans leur domaine.

En voici 15 que vous pourrez facilement intégrer à votre alimentation actuelle et qui en rehausseront la qualité.

  1. Les graines de chia. Riches en oméga-3 et en fibres, les graines de chia s’incorporent facilement aux céréales, soupes, yogourt, smoothies, etc. Certains nutritionnistes recommandent de les moudre avant de les consommer afin de bénéficier d’une meilleure absorption des oméga-3. Attention, les graines de chia sont riches en acides gras alpha-linolénique (AAL), la forme la plus commune des oméga-3. Il faudra donc consommer du poisson gras ou des suppléments pour atteindre les recommandations en acides gras eicosapentaénoïque (AEP) et docosahexaénoïque (ADH), les deux autres formes d’oméga-3.
  2. La levure alimentaire. Riche en protéines, en vitamines et en fibres, la levure alimentaire est aussi faible en sodium et en acide gras saturés. On l’utilise en flocons pour assaisonner nos plats (salade, omelettes, soupes, etc.). Elle rappelle le goût du fromage et des noisettes. Elle se conserve longtemps au frigo. Attention, on l’ajoute à la fin de la cuisson pour conserver son goût et ses propriétés.
  3. Les graines de chanvre. Même si ses protéines végétales sont incomplètes, le chanvre en offre une version facile à digérer et à assimiler. Les graines de chanvre sont aussi riches en acides gras insaturés, en fibres, en chlorophylle et en vitamines et minéraux (A, B, D, E, fer et magnésium). On les saupoudre sur une soupe, dans une salade ou un yogourt. Elles rendent les smoothies crémeux (et les salades croquantes) et peuvent devenir une base intéressante pour un pesto maison.
  4. Le miso. Il s’agit d’une pâte de soya fermentée au goût salé, riche en enzymes, probiotiques, protéines et nutriments (dont le magnésium, un minéral assez difficile à trouver). On le fait fondre dans l’eau chaude pour en faire un bouillon qu’on ajoute à une soupe ou un sauté. Une cuillère à thé par tasse suffit, car il est très salé. On peut aussi l’ajouter aux vinaigrettes. Le miso se conserve plus d’un an au frigo.
  5. Les germinations et les pousses. Ce sont de véritables bombes de vitamines et minéraux. On peut les faire soi-même ou encore les acheter à l’épicerie ou dans un magasin d’aliments naturels. Parce qu’elles gagnent en popularité, elles sont désormais plus accessibles. On les ajoute à nos salades (encore mieux on en fait la base) ou à nos smoothies. Certaines sont croquantes (tournesol), d’autres épicées (moutarde, radis). À vous de choisir vos préférences.
  6. Les fermentations. Les fermentations sont remplies de bonnes bactéries, essentielles à notre santé digestive, immunitaire et même nerveuse (la fameuse flore intestinale, ou microbiote). On les choisit idéalement biologiques et on les ajoute à notre alimentation comme accompagnement (choucroute et kimchi), comme boisson (kombucha et kéfir) ou comme base pour les desserts et les déjeuners (kéfir, yogourt laitier ou végétal).
  7. Les graines de lin. Moins cher que le chia, le lin contient un peu moins d’acides gras oméga-3 que son compatriote. Toutefois, les graines de lin ne sont pas digestibles lorsqu’entières, vous devrez les moudre juste avant de les consommer. Elles se saupoudrent facilement dans les céréales, les smoothies, les soupes et les sautés.
  8. Les huiles de fruits et de graines. L’huile d’olive est de loin la plus connue et utilisée d’entre toutes. Le secret d’une alimentation réside dans la variété; alors on n’hésite pas à changer notre huile selon notre humeur (et notre plat). L’huile de pépins de raisin a la propriété de tolérer la chaleur, contrairement à l’huile d’olive. L’huile d’avocat est riche en acides gras insaturés et en vitamines, et s’utilise à chaud et à froid. L’huile de sésame, qui contient aussi beaucoup d’acides gras insaturés, offre un arôme unique qui parfume bien les plats. Alors on varie les huiles pour les sautés, les vinaigrettes ou tout simplement pour faire cuire nos œufs!
  9. La noix de cajou. La noix de cajou est particulièrement intéressante pour sa teneur en bons gras, en fibres, en vitamine B et en acide folique, mais surtout pour sa texture et sa polyvalence. Il est possible d’en faire une boisson maison (1/2 tasse de noix de cajou préalablement trempées pendant 4 heures + 3 tasses d’eau au mélangeur. Ajouter des dattes, du sirop d’érable ou des épices pour une version plus punchée), ou encore une sauce crémeuse. Les cajous additionnés de jus de citron et d’eau au mélangeur remplacent facilement la crème sure ou le yogourt pour transformer une recette en version végane. Les possibilités sont infinies.
  10. La pâte de sésame (tahini). Rehausseur de saveur, le tahini s’utilise facilement en cuisine. Il s’agit en fait de beurre de sésame. On peut en faire des sauces ou le mélanger à des pois chiches pour un humus parfumé et crémeux. Le sésame contient beaucoup de fibres, de vitamines et de minéraux (dont le magnésium, le zinc et le fer). Il contient aussi du tryptophane qui facilite les cycles d’éveil-sommeil et qui favorise un bon fonctionnement du foie. Vous aimez le goût? Faites-vous une bonne beurrée ou mangez-le avec une banane.
  11. Les graines de citrouille. La graine de citrouille crue est un petit trésor : riche en protéines, mais surtout en minéraux (cuivre, magnésium, manganèse, phosphore, fer et zinc). Elle est aussi une bonne source de vitamine B. Prenez-en une poignée en collation ou ajoutez-les à vos céréales et à votre yogourt.
  12. La courge. Elle semble si banale sur les étals. Mais détrompez-vous! Toutes les variétés de courge renferment beaucoup de vitamines A, de vitamine C et de potassium. Elles se cuisent facilement en les coupant en deux et en déposant le cœur contre la plaque de cuisson tapissée d’un papier parchemin, au four, entre 30 et 45 minutes à 350 °F. Elles font d’excellents potages, ragoûts et mijotés. Essayez-la en purée avec des herbes ou du cari.
  13. La mûre blanche. La mûre blanche est l’un des rares fruits à contenir du resvératrol, un antioxydant puissant (le même que l’on retrouve dans le vin rouge). Elle offre aussi de la vitamine C et du fer, mais elle est surtout tellement délicieuse! On peut s’en procurer plus facilement séchées (il est aussi possible d’en faire pousser au Québec). On les incorpore dans les gâteaux, les granolas, les muffins, les yogourts ou on se laisse tenter et on les mange comme des bonbons.
  14. La spiruline. La spiruline est une algue que l’on peut se procurer en poudre notamment. Riche en protéines, en antioxydants, en caroténoïde et en fer, la spiruline est utilisée entre autres pour ses propriétés anti-cholestérol et anti-inflammatoires. Elle s’ajoute facilement aux smoothies. De nombreuses algues sont intéressantes pour saler les plats, tout en apportant une source supplémentaire de vitamines et minéraux.
  15. Le champignon chaga. Le champignon chaga, récolté sur les bouleaux du Québec et de l’Ontario, regorge de vitamines, minéraux et antioxydants. Il est traditionnellement utilisé pour ses vertus médicinales. Même si plusieurs clament ses bienfaits pour la santé, peu de recherches scientifiques les confirment pour le moment. Il n’en demeure pas moins qu’il n’a rien à envier aux autres aliments de cette liste. On l’achète séché en morceaux ou en poudre. On peut en faire une tisane dont le goût ressemble à celui du café. La tisane peut même être utilisée pour cuisiner des sauces, des mijotés ou des soupes.
  16. Le chou frisé (kale). Désormais un peu mieux connu, le chou frisé est riche en antioxydants, en calcium et en vitamine K. Il contient aussi beaucoup de fibres. Il peut être consommé cru ou cuit, mais une façon particulièrement appréciée de le manger est en croustilles. Rincez et séchez complètement (le secret de la réussite) chacune des feuilles. Cassez-les pour en faire des morceaux de la grosseur d’une croustille et étendez-les sur une plaque à cuisson. Ajoutez un filet d’huile d’olive et assaisonnez au goût (pourquoi pas avec des algues en poudre?!). Placez au four à 300 °F pendant 10 à 12 minutes. (Attention que le kale ne devienne pas noir, il développera une amertume.)

Même si vous n’ajoutez qu’un seul de ces aliments à vos habitudes, vous aurez amélioré votre alimentation et c’est ce qui compte. Surtout, allez-y un ou deux éléments à la fois. Vous aurez plus de chance d’intégrer l’aliment en question pour de bon, au lieu de le voir tranquillement prendre le chemin du fond de l’armoire.

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5 raisons pour prendre de [vraies] vacances

Si vous avez le teint vert, des poches sous les yeux, la langue à terre et mal partout, vous êtes mûr pour des vacances. Vous vous sentez indispensable au boulot? « Comment mes collègues vont faire sans moi? » Les vacances sont obligatoires! Dans cet article, vous découvrirez comment le stress généré par vos activités professionnelles peut miner votre santé et pourquoi les vacances sont indispensables à votre mieux-être et à votre performance au travail.

Recharger ses batteries quelques jours, ce n’est pas un luxe. Le stress et la fatigue (même si vous ne les ressentez pas toujours) affectent directement votre résistance physique et vos capacités mentales.

Que diriez-vous d’une petite escapade?

Prendre des vacances ne signifie pas nécessairement s’envoler vers le sud. Il vous faut seulement trouver un environnement propice où délaisser toutes vos inquiétudes. Certaines personnes arrivent à le faire de la maison, mais si ce n’est pas votre cas, un changement d’air vous aidera à déconnecter de vos préoccupations quotidiennes. Éteignez votre cellulaire et rendez-vous dans un parc pour lire à l’ombre d’un arbre. Faites quelques sorties amusantes avec les enfants. Sautez dans l’auto pour un mini road trip.

Ces petites vacances ponctuelles tout au long de l’année vous permettront de souffler et d’avoir un meilleur rendement au travail. Il n’en demeure pas moins que des vacances d’au moins 7 jours sont encore plus bénéfiques pour votre santé. Et non, le voyage d’affaires ne compte pas pour de vraies vacances.

5 bonnes raisons pour prendre de vraies vacances

Les Français ont droit à 5 semaines de vacances par an. Disons que les Québécois ne font pas très bonne figure avec leurs 2 semaines. Que dire de ceux qui les monnayent?! Voici 5 bonnes raisons de prendre vos 2 semaines et même plus si c’est possible.

  1. Relâcher le stress. Le premier avantage de tout laisser derrière et de libérer votre cerveau de toutes vos préoccupations est la diminution du stress. Il y a un lien direct entre le stress (le milieu de travail est souvent associé à des épisodes anxieux par le cerveau) et certains problèmes de santé tels que les maux de tête, les maladies cardiovasculaires, le cancer et d’autres types d’infections acquises en raison d’un système immunitaire faible. Il a été établi scientifiquement que les vacances diminuent le risque d’épuisement professionnel. Des chercheurs de l’Université de Vienne ont même démontré une réduction des maux de tête, des maux de dos et des irrégularités cardiaques chez les personnes qui s’accordent quelques jours de congé. Les bienfaits persistent jusqu’à 5 semaines après le retour au travail.
  2. Améliorer ses capacités mentales et mieux performer au travail. Les vacances seraient liées de façon positive à la fonction intellectuelle. Un esprit bien reposé et serein est souvent plus efficace. Il se pourrait soudainement que vous trouviez des solutions toutes simples et évidentes à des problèmes qui vous tracassaient depuis un moment.
  3. Améliorer sa santé physique. En plus de vous éloigner des facteurs de stress quotidiens, les vacances vous donnent souvent l’opportunité de rattraper un peu de sommeil et d’exercice. C’est aussi le moment idéal pour expérimenter des recettes, goûter de nouvelles saveurs et remplir vos poumons d’air frais.
  4. Resserrer les liens familiaux. Trop souvent, les relations familiales souffrent d’une routine quotidienne en mode accéléré. Les vacances sont un bon moyen de découvrir chaque membre de votre famille sous un jour différent et de construire des souvenirs qui dureront toute votre vie.
  5. Goûter à la vie. Ralentissez le rythme et vos horizons s’élargiront. Rencontrez de nouvelles personnes, riez et faites-vous plaisir, vous le méritez amplement. Les vacances, c’est le moment idéal pour changer la routine, s’aérer l’esprit.

Maximisez les bienfaits des vacances!

Votre système nerveux a sûrement été surchargé durant les derniers mois. Il se peut que votre corps vous envoie des signaux d’alarme vous indiquant qu’il est grand temps de diminuer le rythme et de changer vos habitudes de vie. Maux de tête, douleur au bas du dos, tension accrue aux épaules, douleur à la nuque : ce ne sont que quelques exemples de surcharges de votre système nerveux et du stress subi par votre colonne vertébrale.

Pour bien profiter de vos vacances et vous reposer pleinement, assurez-vous que votre corps retrouve d’abord sa fonction optimale.

Votre docteur en chiropratique porte une attention particulière à la fonction du système nerveux et à la colonne vertébrale. En éliminant les interférences de votre système nerveux, causées par des problèmes de mobilité articulaire vertébrale, votre corps pourra profiter pleinement du repos que vous lui offrez et pourra ainsi récupérer plus rapidement. Votre chiropraticien vous aidera à retrouver la forme sans être limité dans les activités que vous et votre famille rêvez de faire pendant les vacances. Vous retournerez donc au travail en pleine possession de vos moyens, reposé, et prêt à passer à l’action!

Bonnes vacances en santé!

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9 trucs [et une recette] pour nourrir ses bonnes bactéries

Dans notre blogue de la semaine dernière « Vous avez un deuxième cerveau. Où se cache-t-il? », nous avons parlé de la présence d’un deuxième cerveau caché dans nos entrailles, le système nerveux entérique (SNE). Nous avons aussi vu que le bon fonctionnement du SNE dépendait de la qualité du microbiote (ensemble des bactéries qui colonisent le corps).

Le microbiote peut influencer votre santé générale et il est possible de l’aider dans son rôle.

Les bactéries qui colonisent votre tube digestif peuvent être bonnes ou mauvaises. La présence de bonnes bactéries empêche la colonisation des mauvaises bactéries – un peu comme un quartier qui ne peut accueillir de squatteurs, car il n’y a pas de maisons vacantes.

Les bonnes bactéries se nourrissent surtout de végétaux et de fibres. Les mauvaises bactéries aiment davantage le sucre et le gras. C’est donc dire que votre alimentation influence grandement la variété des agents pathogènes présents dans votre corps.

Le secret pour avoir un microbiote efficace est d’en augmenter la diversité. Voici 9 astuces pour y parvenir.

  1. Variez davantage votre alimentation. Privilégiez les végétaux; ils sont particulièrement appréciés par les bactéries. Si vos bonnes bactéries sont affamées, elles se tourneront vers la muqueuse de l’intestin, ce qui aura pour effet d’augmenter sa perméabilité et de diminuer son efficacité. La barrière intestinale étant moins étanche, les risques que des agents pathogènes traversent dans l’organisme sont plus élevés, comme s’il manquait de douaniers pour surveiller la frontière.
  2. Évitez le plus possible les antibiotiques. Les antibiotiques, surtout lorsqu’ils sont pris de façon abusive, altèrent le microbiote. Ils ne font pas de distinction : ils détruisent toutes les bactéries, les bonnes comme les mauvaises. Il est recommandé de prendre des suppléments de probiotiques deux heures avant ou après la prise d’antibiotiques.
  3. Consommez des bactéries bénéfiques régulièrement. Recherchez ces souches dans les probiotiques : Bifidobacterium lactis, Lactobacillus acidophilus et Streptococcus thermophilus. Pour connaître quels probiotiques vous conviennent, selon vos symptômes ou objectifs, consultez gratuitement le Guide clinique des probiotiques (Canada 2016) en ligne (aussi offert en application mobile). Les probiotiques peuvent être pris sur une base régulière avec quelques semaines de repos à l’occasion.
  4. Nourrissez-vous d’aliments riches en probiotiques : kimchi, miso, kombucha, kéfir, yogourt, fromage, choucroute et autres légumes fermentés. Ces aliments renferment des cultures vivantes de bactéries qui aident à repeupler la flore bactérienne. Il existe aussi d’autres aliments fermentés qui ne contiennent pas de cultures vivantes, mais qui ont une teneur élevée en vitamines et composés bioactifs améliorant la digestibilité : tempeh, sauce soya, bière et vin (avec modération), chocolat, pâte de levain, etc.
  5. Évitez les aliments riches en gras et en sucre. Le gras (saturé et trans) et le sucre (le sucre raffiné et les féculents comme le pain blanc ou les pâtes blanches) affament les bonnes bactéries et nourrissent les mauvaises.
  6. Consommez des prébiotiques. Les prébiotiques sont des fibres alimentaires (impossibles à digérer par l’humain) fermentées par les bactéries bénéfiques de notre intestin. Ils nourrissent donc les bactéries intestinales déjà implantées. Leur impact sur la santé du microbiote est aussi, sinon plus, important que celui des probiotiques. Les prébiotiques améliorent la régularité intestinale, appuient le système immunitaire, favorisent l’absorption de certains minéraux et aident à régulariser la faim, la satiété et le métabolisme des lipides et du glucose (sucre).
  7. Évitez d’aseptiser votre environnement. On ne vous recommande pas ici d’abandonner le lavage de mains, mais bien d’éviter de le faire trop souvent. Même chose pour vos comptoirs et autres surfaces. N’utilisez pas de savons ni de produits nettoyants antibactériens (notamment ceux contenant du triclosan); lavez vos surfaces simplement avec une eau savonneuse. Vous pouvez l’enrichir d’une huile essentielle au besoin. Les désinfectants synthétiques, en plus de dégager des composés volatils irritants et nocifs, contribuent à la résistance générale des bactéries, un problème mondial inquiétant.
  8. Évitez les aliments transformés. Certains ingrédients retrouvés dans les produits transformés affaiblissent le microbiote. On parle notamment d’émulsifiants comme le polysorbate 80 et d’édulcorants artificiels dont la saccharine.
  9. Contrôlez votre stress. Le stress acidifie le corps, augmente l’inflammation et affaiblit le système immunitaire, ce qui peut réduire la qualité du microbiote. Les méthodes pour diminuer le stress sont nombreuses : méditation, yoga, Pilates, exercices de respiration, activité physique… Choisissez celle qui vous convient et avec laquelle vous vous sentez le plus à l’aise.

Petit bonus : une recette tirée du livre The Well-fed Microbiome Cookbook de Kristina Campbell pour nourrir votre microbiote de façon savoureuse!

Nouilles soba au poulet, aux arachides et au gingembre

Les nouilles soba* sont une option sans gluten (à condition de choisir celles faites de sarrasin à 100 %) intéressante, car elles contiennent des prébiotiques (qui nourrissent vos bonnes bactéries). Le gingembre quant à lui stimule la digestion et a des propriétés anti-inflammatoires qui favorisent la guérison.

Donne 4 portions * Préparation 20 minutes * Cuisson 10 minutes

Ingrédients

  • ⅓ tasse de beurre d’arachide croquant
  • ¼ tasse de sauce soya faible en sodium
  • 2 c. à soupe de vinaigre de riz
  • 2 c. à soupe de sirop d’érable
  • 1 c. à thé de pâte de chili style asiatique
  • Morceau de gingembre (3 cm) haché grossièrement
  • 1 ou 2 c. à table d’eau
  • 1 paquet de nouilles soba (225 g) 100 % sarrasin
  • 2 c. à table d’huile de sésame
  • 2 tasses de poulet cuit coupé en dés
  • ¼ tasse d’oignons verts (partie verte seulement)
  • 1 grosse carotte pelée et râpée

Préparation

  1. Dans un mélangeur, combiner le beurre d’arachide, la sauce soya, le vinaigre de riz, le sirop d’érable, la pâte de chili et le gingembre. Mélanger jusqu’à l’obtention d’une pâte. Ajouter juste assez d’eau pour obtenir la consistance d’une sauce.
  2. Faire cuire les nouilles selon les directives sur l’emballage. Lorsqu’elles sont cuites, les passer sous l’eau froide pour arrêter la cuisson.
    Dans une grosse poêle (ou un chaudron), mélanger les nouilles et l’huile de sésame.
  3. Ajouter le poulet, les oignons verts et la carotte. Mélanger et réchauffer à feu doux de 2 à 3 minutes.
    Servir avec le sourire!

* Vous les trouverez dans la section des aliments asiatiques ou dans les marchés d’aliments naturels. Si vous désirez conserver la version sans gluten, vous pouvez opter pour des nouilles de riz ou de quinoa.

Références :
FORSYTHE et coll., Microbial endocrinology: The microbiota-gut-brain axis in health and disease. Advances in experimental medicine and biology, 2014.
Gutmicrobiotaforhealth.com
Guide clinique des probiotiques, Canada, 2016.
SIMONETTO, Isabelle. Le système nerveux entérique ou deuxième cerveau, 2011.
GHERSON, Michael. The Second Brain: A Grounbreaking New Understanding of Nervous Disorders of the Stomach and Intestine, HarperCollins Publishers, 1999.
CAMPBELL, Katrina. The Well-Fed Microbiome Cookbook, Rockridge Press, 2016.

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Vous avez un deuxième cerveau. Où se cache-t-il?

Dans cet article, vous découvrirez que vous cachez un deuxième cerveau… au fond de vos entrailles! Vous apprendrez quelles sont ses fonctions et ce qui se passe quand il est malade. Vous verrez aussi comment bien l’entretenir.

Avoir l’estomac noué, manger ses émotions, avoir la peur au ventre. Est-ce vraiment un hasard si toutes ces expressions relient les émotions à la panse? D’ailleurs, serait-ce aussi une coïncidence que le mot « panse » soit utilisé pour parler du ventre? Hum! Je ne « pense » pas! 😉

Lorsque les scientifiques ont découvert un réseau de 100 millions de neurones entourant le système digestif, ils sont restés bouche bée. C’est autant de neurones qui constituent la moelle épinière; le cerveau en compte 100 milliards. Mais quand ces chercheurs ont compris que ce système neuronal était en bonne partie indépendant du grand manitou – le cerveau –, ils sont tombés sur le dos! Eux qui avaient la certitude absolue que le cerveau était le seul maître à bord, qu’il contrôlait tout le corps. Et vlan!

Le copilote du cerveau

Cet ensemble de cellules nerveuses a été baptisé système nerveux entérique (SNE). La communauté scientifique le qualifie de 2e cerveau. D’ailleurs, les neurones des 2 cerveaux ont même une origine embryonnaire commune. Le SNE est toutefois anatomiquement plus diffus que son grand frère. Plutôt que de former un organe regroupé, il est entortillé autour des intestins, telle une ficelle.

Dans son livre The Second Brain, le neuro-gastro-entérologue Michael Gershon explique si le SNE dépendait à 100 % du cerveau, il faudrait bien plus de cellules nerveuses qui les connectent l’un à l’autre pour échanger toute l’information.

Toujours selon le Dr Gherson, le SNE n’est donc pas un esclave du cerveau, mais son copilote, doté d’un esprit libre. Il avance que le SNE, grâce à toute l’information qu’il collecte par ses propres cellules nerveuses, peut choisir de faire une action sans l’aval du cerveau. Il pourrait même aller à l’encontre d’une commande cérébrale. Le SNE envoie plus d’informations au cerveau qu’il n’en reçoit.

Ce deuxième cerveau vous sert à quoi au juste?

  • Le SNE contrôle l’ensemble des fonctions digestives : péristaltisme ou transit intestinal, circulation sanguine du tube digestif, activité des muqueuses, étanchéité de la barrière intestinale, etc.
  • Le SNE est en lien étroit avec le système immunitaire : de 70 à 80 % des cellules immunitaires sont concentrées dans le système digestif.
  • Le SNE aurait une influence sur les émotions : les cellules nerveuses entériques ont une relation étroite avec la sérotonine, cette même hormone qui joue un rôle crucial dans l’humeur. D’ailleurs, un grand nombre de personnes souffrant d’un syndrome du côlon irritable sont aussi affectées par l’anxiété et l’angoisse.

Le microbiote : essentiel au SNE

Le SNE reconnaît les bonnes et les mauvaises bactéries qui colonisent l’intestin. Ses actions dépendront donc du contenu bactérien intestinal, que l’on nomme microbiote. La présence de mauvaises bactéries pourrait amener le SNE à sécréter des substances pro-inflammatoires et même des anxiogènes (substance qui favorise l’anxiété), par exemple.

Les plus récentes recherches nous apprennent que le rôle du microbiote (qui représente environ 100 000 milliards de bactéries) va bien au-delà de la santé digestive. Grâce, entre autres, à sa relation avec le SNE, le microbiote augmente l’immunité, contrôle l’inflammation, améliore les fonctions cérébrales, améliore l’équilibre hormonal et a un impact sur la santé du cerveau et du système nerveux.

De plus, le microbiote permet la synthèse de certaines vitamines essentielles (dont la vitamine B12, la vitamine K et l’acide folique). En décomposant les fibres que vous êtes incapables de digérer, les bactéries bénéfiques produisent des molécules d’acides gras à courtes chaînes, qui nourrissent les cellules du côlon. Les bonnes bactéries sont de vrais petits soldats : elles surveillent la barrière intestinale (qui doit laisser passer les nutriments, mais pas les agents pathogènes et toxiques) et se battent contre les mauvaises bactéries pour les ressources.

Certaines maladies pourraient être associées à un débalancement du microbiote.

  • Maladies auto-immunes (arthrite, côlon irritable, colite ulcéreuse, thyroïdite d’Hashimoto)
  • Désordres cognitifs et cérébraux (Alzheimer, Parkinson, démence…)
  • Cancer
  • Obésité
  • Fatigue, douleurs articulaires
  • Troubles de l’humeur (dépression, anxiété)
  • Troubles d’apprentissage (TDAH, autisme)
  • Infertilité, complications de grossesse
  • Allergies, asthme, hypersensibilité
  • Troubles de la peau (eczéma, psoriasis…)
  • Diabète de type 2

Il a été démontré que les patients atteints de maladies liées au cerveau ont un microbiote altéré (dysbiose) et souffrent généralement de symptômes gastro-intestinaux. Cette avenue de recherche est très prometteuse pour la découverte de nouveaux traitements.

Ces données scientifiques soutiennent ce que la chiropratique affirme depuis toujours : le bon fonctionnement du système nerveux couplé à de saines habitudes de vie est au cœur même de la santé optimale.

Ne manquez pas la deuxième partie de ce blogue : 9 trucs pour nourrir vos bonnes bactéries

 

Références :
FORSYTHE et coll., Microbial endocrinology: The microbiota-gut-brain axis in health and disease. Advances in experimental medicine and biology, 2014.
Gutmicrobiotaforhealth.com
Guide clinique des probiotiques, Canada, 2016.
SIMONETTO, Isabelle. Le système nerveux entérique ou deuxième cerveau, 2011.
GHERSON, Michael. The Second Brain: A Grounbreaking New Understanding of Nervous Disorders of the Stomach and Intestine, HarperCollins Publishers, 1999.
CAMPBELL, Katrina. The Well-Fed Microbiome Cookbook, Rockridge Press, 2016.

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