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Position optimale lors de l’allaitement maternel : un gage de réussite!

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Santé Canada, l’allaitement maternel offre un soutien nutritionnel, affectif et immunologique inégalé pour les nourrissons et les jeunes enfants. Si la plupart des familles qui offrent ce type d’alimentation à leur nourrisson vivent une expérience positive, certaines rencontrent des défis liés à des contraintes physiques associées au positionnement. Dans cet article, vous découvrirez qu’il n’y a pas que la position de la madone qui peut être choisie en allaitement maternel. Vous réaliserez l’importance de bien choisir votre positionnement. Vous comprendrez que votre morphologie et celle de votre enfant, votre production de lait et même certaines conditions neuromusculosquelettiques peuvent jouer un rôle dans la réussite ou l’arrêt prématuré de l’allaitement maternel.

L’allaitement maternel : les éléments positifs à considérer

L’allaitement maternel existe depuis la nuit des temps. Comme mentionné d’entrée de jeu, il favorise un apport nutritionnel, affectif et immunologique hors pair et comporte plusieurs avantages pour le bébé, la mère et leur famille.

Saviez-vous que le lait maternel s’adapte aux besoins de l’enfant à mesure que ce dernier grandit? C’est ce qui fait de lui une source exceptionnelle de nutriments. Selon Santé Canada, il améliore le développement cognitif et peut protéger contre les infections gastro-intestinales, l’otite moyenne aiguë et les infections des voies respiratoires. De plus, il serait associé à une diminution du syndrome de mort subite du nourrisson et protègerait contre l’obésité.

Pour la mère, l’allaitement maternel est une mesure de santé préventive puisqu’il est associé à une diminution de l’incidence du cancer du sein et du cancer de l’ovaire.

Pour les familles, l’allaitement maternel est une option intéressante du point de vue financier puisqu’il ne demande pas l’achat de biberons et de substituts au lait maternel.

Globalement, l’allaitement maternel a un impact positif sur la société puisque le fait d’avoir des enfants et des mères en meilleure santé diminue entre autres les coûts liés aux soins de santé. De plus, du point de vue environnemental, il n’est pas associé à la production de déchets dus à la fabrication et l’achat des substituts de lait maternel. Cela représente une solution écoresponsable.

La parentalité est différente d’une famille à l’autre. En conséquence, la décision d’allaiter son enfant ou non demeure un choix légitime qui ne se discute pas et ne devrait pas être débattu.

L’allaitement maternel : lorsque les difficultés sont au rendez-vous

Ce ne sont pas toutes les mères (et leur bébé) qui ont une expérience facile avec l’allaitement maternel. Selon Statistiques Canada, la vaste majorité des femmes canadiennes commencent à allaiter peu après l’accouchement et plus de la moitié d’entre elles arrêtent avant 6 mois, ce qui laisse croire que la facilité n’est pas toujours au rendez-vous. Si l’allaitement maternel était toujours vécu positivement, fort à parier qu’une plus grande majorité de femmes allaiteraient leur enfant, et ce, pour une plus longue période. Certaines familles se voient confrontées à différentes situations lors de l’allaitement maternel :

  • Le torticolis congénital chez l’enfant
    Le torticolis congénital limite la rotation de la tête de l’enfant et l’empêche d’avoir une prise au sein optimale. La mère peut se retrouver avec des blessures au mamelon et le nourrisson peut avoir des douleurs.
  • Une production de lait limitée chez la mère
    Parfois, la production de lait ne semble pas suffire aux besoins de l’enfant. En conséquence, le bébé peut sembler irritable et impatient. Si la production est en cause, des conseils peuvent être mis en place afin de la stimuler.
  • Un frein de langue trop court chez le bébé
    Cette condition peut mener à un allaitement maternel plus difficile puisque la prise du sein n’est pas toujours optimale en raison du frein de langue trop court. La succion n’est pas optimale, ce qui peut entre autres blesser le sein de la mère.
  • Une complication due à l’accouchement a retardé le contact entre la mère son bébé
    L’accouchement peut parfois se compliquer et limiter le contact rapide entre la mère et son bébé après la naissance. Comme le contact peau à peau est un des éléments de départ important pour la réussite de l’allaitement maternel, son absence peut avoir un impact sur la lactation chez la mère.
  • Des douleurs physiques chez la mère et/ou son bébé
    La grossesse et l’accouchement sont des moments exceptionnels. Toutefois, ils ont un impact sur le corps de la mère. Même chose pour l’enfant qui a passé 9 mois dans un environnement restreint. Certaines restrictions physiques peuvent ressurgir et rendre la mère et/ou le bébé inconfortables dans certaines positions d’allaitement. C’est pour cette raison que différentes positions existent. Elles sont là pour faciliter l’allaitement maternel en fonction de différentes situations.
  • Engorgement, mastite, muguet et canal lactifère bloqué
    Certaines conditions ciblant le sein peuvent se développer lors de l’allaitement maternel. Elles compliquent parfois le tableau et nuisent à “l’harmonie” envisagée initialement. Elles doivent être adressées, mais ne mettent pas en péril la réussite de l’allaitement maternel.
  • Fort réflexe d’éjection
    Certaines mères ont un réflexe d’éjection puissant. Ce réflexe est normal et survient après le début de la tétée en raison de la stimulation du sein. Il se traduit par une contraction dans le sein et une éjection un peu plus forte du lait. Il ne dure pas pendant toute la tétée et l’écoulement revient à la normale ensuite. Lorsqu’il est puissant, le bébé peut décrocher du sein pour reprendre son souffle et diminuer la quantité ingérée. Lorsqu’il décroche, il peut avaler de l’air, ce qui peut être à l’origine de reflux. Des conseils peuvent être donnés, entre autres, quant à la position à adopter lorsque ce réflexe est puissant chez la mère.

Fait important à noter : le secret de l’allaitement est multifactoriel. Souvent, un élément qui peut sembler banal à la base en influencera un autre, qui lui en influencera un autre, et un autre.

Voici l’exemple d’une cascade d’événements associés à l’arrêt de l’allaitement maternel :

  1. Le bébé présente des restrictions au niveau de ses mouvements cervicaux.
  2. Il ne réussit pas à prendre le sein de façon adéquate.
  3. Sa prise n’est pas complète et plutôt que de prendre le mamelon ET l’auréole (grande prise), il ne prend que le mamelon (petite prise).
  4. Le lait s’écoule quand-même en raison de la stimulation, mais la succion sur le mamelon blesse le sein. À plus long terme, ces éléments peuvent avoir un impact négatif sur la production de lait (mauvaise stimulation, sentiment d’anxiété lié à l’allaitement, sentiment de stress, fatigue, douleur, …).
  5. La mère a mal et anticipe la prochaine tétée.
  6. Une cascade négative qui, partant d’un mouvement inadéquat, mène à l’arrêt prématuré de l’allaitement maternel.

Votre chiropraticien est en mesure d’évaluer, diagnostiquer et traiter les conditions neuromusculosquelettiques. Lors de l’allaitement maternel, certaines d’entre elles peuvent être présentes. En conséquence, votre chiropraticien peut très bien faire partie de votre cercle de professionnels en matière de santé globale. La mère et le bébé peuvent bénéficier d’un suivi chiropratique et c’est en collaborant que les chances de réussite de l’allaitement maternel augmentent.

L’allaitement maternel : les différentes positions à adopter

Le positionnement associé à l’allaitement maternel est essentiel. La mère et le bébé ne doivent faire qu’un afin que l’expérience soit optimale. En prenant en considération que différentes positions d’allaitement existent, on met en place une base solide. Sachant qu’il est recommandé d’allaiter exclusivement pendant les 6 premiers mois et de poursuivre l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de 2 ans en offrant des aliments complémentaires à l’enfant, mieux vaut être informé adéquatement afin de pouvoir varier le positionnement au besoin!

1. La Madone

La position de la Madone est celle que la plupart des mères adoptent de façon instinctive. Le bébé est positionné sur le côté et face à la mère. Son corps, son cou et sa tête sont supportés par l’avant-bras qui est sur le même côté que le sein stimulé. Au départ, cette position peut demander un support sous le bras de la mère (coussin, coussin d’allaitement) puisque le bébé n’a aucun contrôle et qu’elle doit supporter tout son poids avec son avant-bras. De plus, si le dos de la mère n’est pas bien appuyé et que son avant-bras n’est pas suffisamment supporté, elle risque de se pencher inconsciemment vers l’avant afin de porter son sein à la bouche de l’enfant.

Dans les faits, et pour toutes les positions, c’est la bouche qui devrait être portée vers le sein et non le contraire.

Lorsque le support est inadéquat au niveau de l’avant-bras de la mère, il est possible que la position du bébé change et qu’il se décolle du ventre de la mère. En conséquence, sa tête et son tronc ne sont plus alignés, ce qui induit une rotation du cou du bébé pour qu’il puisse garder sa prise au sein. À long terme, ce n’est pas ce qui a de plus bénéfique pour le bébé.

2. La Madone inversée

Très semblable à la position de la Madone, le bébé est positionné de la même façon, mais c’est l’autre avant-bras qui le supporte.

3. Le football

Comme un joueur de football qui court avec le ballon sous le bras, cette position d’allaitement place le bébé au niveau des côtes de la mère avec les pieds dirigés vers le dossier de la chaise ou du fauteuil. La tête du bébé est supportée par la main de la mère, qui s’assure de maintenir la prise au sein de façon optimale. Cette position est souvent utilisée par les mères qui ont des jumeaux puisque les 2 bébés peuvent boire simultanément. Elle est moins pratique pour les mères qui ont une petite poitrine puisque le bébé peut avoir de la difficulté à se rendre au sein. Lorsque la mère a des douleurs au dos, cette position n’est pas toujours confortable puisqu’elle a tendance à se pousser du dossier afin de laisser la place au bébé.

4. La position biologique

Dans cette position, la mère est couchée ou semi couchée (inclinée) sur le dos et le bébé est couché sur elle. Ils sont ventre à ventre. Cette position permet au bébé de stimuler ses réflexes pour chercher le sein, d’où son nom de position biologique.

5. La position couchée sur le côté

Cette position place les 2 corps face à face, couchés sur le côté. Elle est pratique pour un repos complet en même temps que l’allaitement et peut être très utile pour les tétées nocturnes. Pour les mères ayant eu une césarienne ou qui ont des douleurs particulières, cette position est parfaite puisqu’elle “n’impose” pas de charge à la mère ni de pression sur le ventre.

6. L’allaitement en porte-bébé

Comme son nom l’indique, l’allaitement en porte-bébé place le bébé dans le porte-bébé au moment du boire. C’est pratique si vous êtes à l’extérieur ou si le bébé aime être en mouvement. Une fois bien placé dans le porte-bébé (toujours avoir un contact visuel avec son visage et s’assurer que son menton ne soit pas appuyé sur sa poitrine), il peut jouir d’un moment bien collé sur sa mère!

Comme dans plusieurs situations, la clé du succès de l’allaitement maternel réside également dans l’essai-erreur. Ce ne sont pas les choix qui manquent, donc afin de maximiser vos chances de réussite, faites des essais et surtout… variez!

N’hésitez pas à consulter votre chiropraticien, ses connaissances en santé globale et neurovertébrale vous aideront sans doute à faciliter votre expérience d’allaitement!

 

Sources, telles que consultées le 9 mars 2024

https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vie-saine/soins-meres-nouveau-ne-lignes-directrices-nationales-chapitre-6.html

http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/42680/9242562211.pdf?sequence=1

https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/saine-alimentation/nutrition-nourrisson/nutrition-nourrisson-terme-sante-recommandations-naissance-six-mois.html

https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/saine-alimentation/nutrition-nourrisson/nutrition-nourrisson-terme-sante-recommandations-naissance-six-mois/6-24-mois.html

Kramer M, Aboud F, Mironova E, Vanilovich I, Platt R, Matush L, et al. Breastfeeding and child cognitive development: new evidence from a large randomized trial. Arch Gen Psychiatry. 2008;65(5):578-84.

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Arenz S, Rückerl R, Koletzko B, Von Kries R. Breast-feeding and childhood obesity-a systematic review. Int J Obes. 2004;28(10):1247-56.

Hauck F, Thompson J, Tanabe K, Moon R, Vennemann M. Breastfeeding and reduced risk of sudden infant death syndrome: A meta-analysis. Pediatrics. 2011;128(1):103-110.

Newcomb P, Storer B, Longnecker M, Mittendorf R, Greenberg E, Clapp R, et al. Lactation and a reduced risk of premenopausal breast cancer. N Engl J Med. 1994;330(2):81-7.

Collaborative Group on Hormonal Factors in Breast Cancer. Breast cancer and breastfeeding: collaborative reanalysis of individual data from 47 epidemiological studies in 30 countries, including 50 302 women with breast cancer and 96 973 women without the disease. Lancet. 2002;360(9328):187-95.

Rosenblatt K, Thomas D, The WHO Collaborative Study of Neoplasia and Steroid Contraceptives. Lactation and the risk of epithelial ovarian cancer. Int J Epidemiol. 1993;22(2):192-7.

Dewey KG, Heinig MJ, Nommsen LA. Maternal weight-loss patterns during prolonged lactation. Am J Clin Nutr. 1993;58(2):162-6.

Ball TM, Wright AL. Health care costs of formula-feeding in the first year of life. Pediatrics. 1999;103(4):870-6.

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https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK52682/pdf/Bookshelf_NBK52682.pdf

https://www.statcan.gc.ca/o1/fr/plus/1422-la-vaste-majorite-des-femmes-canadiennes-commencent-allaiter-peu-apres-laccouchement-et

https://naitreetgrandir.com/fr/etape/0_12_mois/alimentation/allaitement-problemes-courants/#:~:text=Engorgement%20du%20sein,-Vos%20seins%20peuvent&text=Vos%20seins%20deviennent%20lourds%2C%20volumineux,%C3%A0%2012%20fois%20par%20jour)

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Un sommeil plus paisible pour maman et bébé, c’est possible?

Un des plus grands défis lorsqu’on devient parent, c’est de traverser la période des nuits blanches sans y laisser sa santé (physique et mentale). Certains bébés dormiront comme des loirs dès leur naissance, d’autres prendront plus de deux ans pour enfiler entre 8 et 12 heures de sommeil.

En tant que parent épuisé, on se demande comment on en viendra à bout. On commence à zieuter les blogues sur le sommeil des nourrissons et à s’informer auprès de notre entourage. Certains vous parleront d’un « truc infaillible » ou d’une technique spéciale, tandis que d’autres vous diront simplement de prendre votre mal en patience.

Alors, si on ne veut pas laisser pleurer son enfant (technique du 5-10-15, par exemple) et que passer des nuits entières à bercer et allaiter sa progéniture n’est pas une option, que reste-t-il?

Le cododo ne fait pas l’unanimité

Au Québec comme dans le reste de l’Amérique du Nord, la technique du cododo (partage du lit ou dodo partagé) a été déclarée risquée pour la santé et la vie d’un nourrisson, il y a de ça plusieurs années. On a associé le fait de dormir dans le même lit que son enfant au syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN).

Les recommandations de l’Institut national de santé publique ainsi que de la Société pédiatrique canadienne demeurent les mêmes : l’endroit le plus sécuritaire où faire dormir un bébé est son propre lit (berceau, moïse, couchette) dans la chambre des parents (les six premiers mois).

Mais que faire quand on n’y parvient pas? Quand bébé ne dort tout simplement pas seul dans son lit?

L’UNICEF de son côté explique aux mères qui allaitent comment dormir avec son bébé de façon sécuritaire.

Alors si vous choisissez de dormir dans le même lit que votre bébé, il est important d’être bien informé.

Des études confuses

Plusieurs études ne font pas la distinction entre le cododo sécuritaire (voir les 11 règles de sécurité) et le dodo sur un divan ou dans un fauteuil. D’autres (surtout plus anciennes) ne distinguent même pas le SMSN de la suffocation, de l’hyperthermie ou de la strangulation. Les conclusions ne reflètent pas du tout la réalité d’un partage de lit fait dans les règles de l’art. Il n’y a donc pas de consensus clair dans la communauté scientifique d’un lien entre le partage de lit et le SMSN.

D’un point de vue anthropologique, le partage du lit a permis à l’espèce de survivre. Imaginez : laisseriez-vous votre bébé seul dans le noir sur un lit de paille alors que des animaux affamés rodent autour de votre gite (caverne, abri, campement)?

Ailleurs dans le monde, les cultures sont nombreuses à encourager le cododo. Il s’agit même de la norme pour bon nombre d’entre elles.

Les avantages du cododo

De plus en plus de professionnels de la santé s’ouvrent à la technique de partage de lit (infirmières, médecins, consultantes en lactation, etc.) pour de nombreuses raisons :

  1. Permet un meilleur sommeil des parents. Les mères qui font du cododo n’ont pas à se lever (et donc à se réveiller complètement) pour nourrir leur enfant. Avec l’expérience, elles allaitent même en dormant. Il a aussi été prouvé que le cododo synchronisait les cycles de sommeil de la mère et de l’enfant.
  2. Facilite l’attachement. Grâce au peau à peau et au contact physique prolongé, le lien d’attachement entre la mère et l’enfant est plus facile.
  3. Le cododo favorise l’allaitement. Le sein étant plus accessible rapidement, les mères qui dorment avec leur bébé allaitent plus longtemps de façon exclusive. Il a d’ailleurs été prouvé que l’allaitement protégeait contre le SMSN.
  4. Favorise une meilleure régulation physiologique du bébé. En expirant, la mère augmente l’apport en CO2 (dioxyde de carbone) autour du nez du bébé, stimulant ainsi sa respiration. Le bébé se réveille aussi plus fréquemment, mais se rendort plus rapidement et facilement parce qu’il s’apaise en étant auprès de sa mère. Aussi, la mère vérifie inconsciemment (plus de 20 fois par nuit!) l’état de son bébé (température, respiration, position…).
  5. Entraîne des phases de sommeil profond plus courtes. Selon l’anthropologue James McKenna, le cododo diminue la durée des phases de sommeil plus profond (3 et 4) du bébé; ce qui pourrait réduire les risques de SMSN.
  6. Probabilités plus faibles que le bébé dorme sur le ventre. On ne comprend pas encore pourquoi, mais les bébés qui dorment auprès de leur mère le font presque toujours sur le dos (ou sur le côté lorsqu’ils prennent le sein). La position de sommeil sur le ventre est le facteur de risque numéro un du SMSN.
  7. Bénéfices à long terme pour l’enfant. Selon la consultante en lactation et infirmière Isabelle Côté, les enfants qui ont partagé le lit de leur mère ont plus d’activités sociales, font moins de crise du deux ans (terrible two), sont moins anxieux et moins craintifs, ont un plus grand sentiment de satisfaction face à la vie et ont même une meilleure réponse neuro-affective devant le stress à l’âge adulte.

Les risques du cododo

Il existe aussi des risques au partage du lit.

  1. Risque de suffocation accidentelle. Le bébé pourrait suffoquer si un parent roule sur lui, si une couverture l’empêche de respirer, s’il se retrouve sur le ventre sur un matelas trop mou ou si un oreiller ou un coussin bloque ses voies respiratoires.
  2. Le SMSN. Si les parents fument, le risque de SMSN est doublé. En partageant un lit avec notre bébé, on augmente notamment les risques qu’il ait trop chaud (couverture, température de la chambre…).
  3. Risques physiques. Le bébé pourrait chuter du lit ou se coincer (entre le matelas et le mur ou la tête de lit, par exemple).

Les consignes de sécurité : un ESSENTIEL!

Pour réduire ces risques associés au cododo, il y a des règles de base à respecter. (Les consignes de sécurité sont sensiblement les mêmes, que votre enfant dorme dans son propre lit ou à vos côtés.) Il est important de savoir que si vous n’êtes pas en mesure de suivre toutes ces consignes, il est recommandé de coucher votre enfant dans un moïse ou un berceau à côté de votre lit.

  1. Ne pas faire de cododo si vous n’allaitez pas, si vous fumez, si vous n’êtes pas la mère ou si vous soupçonnez un autre risque.
  2. Ne JAMAIS dormir sur un canapé, un fauteuil ou tout autre meuble qui n’est pas un lit. Les risques d’incident sont fortement augmentés. C’est pourquoi certains spécialistes proposent le cododo volontaire dans le lit : afin de réduire les risques qu’une maman fatiguée s’endorment dans une chaise ou un sofa en allaitant un bébé exigeant.
  3. L’enfant doit dormir sur un matelas ferme (pas de surface molle, de lit d’eau et attention aux mousses mémoires) dans une pièce fraîche (entre 16 et 20 degrés).
  4. Il doit y avoir une distance suffisante entre le matelas et le mur afin que l’enfant ne reste pas coincé. Idéalement, le matelas devrait être au sol et loin des murs.
  5. Retirez du lit les couvertures, oreillers mous et coussins. (Vous pouvez opter pour un drap mince jusqu’à la taille). Aucune couverture ne doit recouvrir la tête de bébé.
  6. Ne JAMAIS laisser un nourrisson dormir seul dans un lit d’adulte.
  7. Ne dormez pas avec votre bébé si vous avez consommé de l’alcool, de la drogue ou autre médicament qui pourrait créer un endormissement.
  8. Ne dormez pas avec votre bébé si vous êtes extrêmement fatigué (plus qu’à l’habitude).
  9. L’enfant ne doit pas dormir entre les deux parents. Si un autre enfant dort dans le lit, la mère doit le séparer du nourrisson. L’autre parent doit être informé de la présence du bébé dans le lit.
  10. La mère doit être couchée sur le côté, avec le bras allongé vers l’avant et avec le genou plié et légèrement remonté. L’enfant se trouve au creux du bras, sur le dos ou sur le côté (lors de l’allaitement).
  11. Les cheveux longs doivent être attachés.

Selon des études de 2004 et 2006, les mères qui allaitent exclusivement et qui font du cododo sont celles qui ont le plus d’heures de sommeil parmi toutes les nouvelles mères.

Des douleurs?

Il est normal que vous ressentiez des courbatures les premières nuits de cododo. Profitez de l’occasion pour faire vérifier l’état de votre colonne vertébrale. Les soins chiropratiques vous aideront à franchir cette étape plus difficile. C’est particulièrement vrai pour les mamans qui avaient l’habitude de dormir sur le dos ou de changer souvent de position au cours de la nuit.

Notez qu’il est important de garder votre bras du dessous (sur lequel vous êtes couchée) à la hauteur de l’épaule. Ne le montez pas au-dessus de la tête, vous risquez de blesser votre articulation et vos muscles de l’épaule.

Source : https://cosleeping.nd.edu/safe-co-sleeping-guidelines/.

Quelques suggestions de lecture pour en apprendre plus sur les règles de sécurité à respecter en cododo.

Si le cododo n’est pas une option

Il se peut que le cododo ne soit pas envisageable dans votre cas : parce que vous n’allaitez pas, parce que vous avez peur ou êtes mal à l’aise, parce que vous avez mal, parce que votre matelas est trop mou, parce que vous fumez, parce que ça ne correspond pas à vos valeurs, etc. Il existe d’autres solutions pour vous. Des fabricants proposent des petits lits portatifs qui se glissent à même le lit des parents. Bassinest propose le Halo, un berceau pivotant qui permet de garder bébé près de soi, tout en le laissant sur sa propre surface de sommeil. Les lits de type cododo ne sont pas approuvés par Santé Canada.

Voici quelques suggestions de lecture :

  • Bébé fait ses nuits, Cathryn Tobins, éditions de L’Homme.
  • Un sommeil paisible et sans pleurs, Elizabeth Pantley, éditions Art de s’apprivoiser.

Accepter la réalité

Cododo ou pas, on doit en tant que parent apprendre à réduire nos attentes. Il est normal que bébé ne dorme pas six heures d’affilée dès la naissance. Le nourrisson a des besoins spécifiques d’affection, de proximité et de nutrition. S’il se réveille fréquemment, c’est simplement pour assurer sa survie. Même que certains spécialistes affirment que les réveils nocturnes fréquents sont bénéfiques pour le développement neurologique de l’enfant. Pensez-y la nuit prochaine!

Parfois, il nous faut tout simplement apprendre à apprécier ces moments calmes et doux la nuit, où l’on vit à un autre rythme, seule avec bébé. Le lendemain, on fera la sieste et la vaisselle attendra!

 

Références :
https://www.inspq.qc.ca/mieux-vivre/bebe/le-sommeil/dormir-en-securite
– Baddock et coll. (2006), “Differences in Infant and Parent Behaviors During Routine Bed Sharing Compared with Co-Sleeping in the Home Settings”, Pediatrics, 117(5), 1599-1607.
– Recherches de James McKenna : https://cosleeping.nd.edu/safe-co-sleeping-guidelines/
– Academy of Breastfeeding Medicine (2008), ABM Clinical Protocol #6 : https://www.liebertpub.com/doi/pdf/10.1089/bfm.2007.9979
– Quillin et coll. (2004), “Interaction Between Feeding Method and Co-Sleeping on Maternal-Newborn Sleep”, Journal of Obstetric, Gynecologic, & Neonatal Nursing, 33: 580–588.

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L’ABC du portage ergonomique

Le portage a connu un essor considérable au cours des dernières années. Le groupe Facebook Mamans adeptes du portage est passé de 2000 membres en 2014 à près de 30 000 membres en 2019. Les fabricants de porte-bébés tout comme les boutiques pour bébé ont dû s’adapter à cette popularité. Les parents sont de plus en plus informés et recherchent la qualité et la sécurité pour leur poupon. Alors que l’on retrouvait majoritairement des porte-bébés préformés non physiologiques sur les tablettes il y a quelques années, l’offre des versions ergonomiques est aujourd’hui beaucoup plus grande. Même que l’esthétisme et la mode ont pris une importance majeure dans le marché.

Si vous souhaitez vous lancer dans l’aventure du portage, sachez qu’il existe des règles à suivre. Les chiropraticiens recommandent le portage pour de multiples raisons, mais celui-ci doit être fait de façon ergonomique (physiologique ou naturelle) afin d’éviter des problèmes de développement chez le bébé ainsi que des troubles musculo-squelettiques et posturaux chez le porteur.

Les avantages du portage

À la naissance, le bébé a besoin de proximité avec son parent et particulièrement avec sa mère. Les trois premiers mois sont cruciaux pour le développement du bébé; on parle d’un quatrième trimestre (de grossesse, mais à l’extérieur du ventre). La mère et l’enfant devraient être en contact le plus souvent possible afin de créer des liens affectifs forts, développer un sentiment de sécurité chez le bébé, réguler la température du poupon grâce au contact peau à peau et répondre adéquatement aux besoins du nouveau-né (la proximité renforce l’écoute).

Le portage permet de combler tous ces besoins, en plus de faciliter le sommeil du bébé ainsi que l’allaitement. De nombreux parents ont rapporté que le portage avait diminué les reflux gastro-œsophagiens (RGO) de leur enfant (en raison de la position verticale). D’autres porteurs affirment qu’ils ont constaté une réduction des coliques (possiblement grâce à la chaleur du corps). Le portage, parce qu’il évite la position prolongée sur le dos, réduit les risques de plagiocéphalie (tête plate).

Le portage est aussi bénéfique pour le développement neurologique du bébé. En effet, les mouvements du porteur aident le poupon à développer son équilibre et sa proprioception (perception de soi dans l’espace). De plus, la vision différente qu’offre le portage entraîne une nouvelle perspective qui stimule les divers sens.

Le portage favorise aussi une certaine liberté du porteur, qui peut vaquer à certaines occupations tout en répondant aux besoins de proximité de l’enfant. Plus tard, le portage peut devenir un moment privilégié entre le porteur et le porté et servir de moyen de transport dans les lieux où il y a plus d’obstacles (les foules ou les transports en commun).

Le portage peut être économique (entre 100 $ et 200 $ pour un bon porte-bébé préformé ergonomique ou une écharpe de qualité vs 300 $ à 1000 $ pour une poussette), mais attention de ne pas devenir accro. Certains porteurs collectionnent les écharpes et porte-bébés, les prix montent rapidement. Il s’agit d’un véritable marché de collectionneurs.

La position physiologique

La position dans laquelle vous installerez votre bébé dans le porte-bébé ou l’écharpe pourrait influencer le développement de ses hanches et de sa colonne vertébrale. Même qu’une position inadéquate pourrait mettre sa vie en péril. De plus, vous et votre bébé pourriez rapidement devenir inconfortables si la position n’est pas physiologique. Il se pourrait même que vous subissiez des blessures au cou, aux épaules ou au dos si le bébé n’est pas positionné adéquatement.

Voici les règles de bases :

  1. Le bébé doit être assis (et non suspendu par la fourche) dans une assise large (le tissu doit supporter les fesses comme le ferait une main) et idéalement face au porteur.
  2. Le dos du bébé est arrondi (la colonne vertébrale forme un C).
  3. Les genoux du porté sont plus hauts que les hanches (à la hauteur du nombril).
  4. Le bassin est basculé vers l’avant (ce qui entraîne une courbe dans le bas du dos).
  5. Les hanches doivent être positionnées de façon naturelle. Le bassin du bébé s’ouvre au fur et à mesure qu’il grandit. Le nouveau-né aura les hanches moins écartées. Vers l’âge de 4 ou 5 mois, lorsque le bébé peut prendre ses pieds dans ses mains, le bassin sera plus ouvert et vous pourrez alors installer votre poupon de façon à ce que ses jambes vous entourent.
    Petit truc : Pour savoir dans quelle position vous devez installer les hanches de votre enfant, prenez-le dans vos bras, face à vous et collé sur votre poitrine : observez sa posture naturelle. Elle devrait être la même une fois installé dans le porte-bébé ou l’écharpe.
    Lorsqu’il est suspendu par la fourche (avec certains porte-bébés préformés non ergonomiques), la tête du fémur est sortie de sa cavité alors qu’il est préférable que la tête fémorale soit emboîtée de façon optimale dans la cavité du bassin afin de favoriser son bon développement.
  6. La tête du bébé est bien alignée avec le tronc.
  7. Le bébé doit être positionné assez haut pour que vous puissiez lui donner des bisous sur le front. S’il est trop bas, vous ressentirez rapidement une fatigue dans les épaules et le cou.
  8. Le tissu qui recouvre le dos de votre bébé devrait remonter jusqu’à la nuque (deux doigts sous les oreilles). Lorsque le bébé ne tient pas encore sa tête seul ou même lorsqu’il dort, le tissu devrait soutenir le crâne afin d’éviter que la tête balance ou se retrouve en extension. Lorsque le bébé est éveillé, il doit être capable de bouger la tête librement.
  9. Les voies respiratoires de l’enfant doivent être dégagées (il est possible de mettre deux doigts entre le menton et la poitrine de bébé).
  10. Les pieds du bébé doivent TOUJOURS être à l’extérieur du porte-bébé et on doit veiller à ce que le tissu ne coupe pas la circulation sanguine sous les genoux.
  11. Si vous ressentez le besoin de soutenir votre enfant ou de le remonter avec vos bras, c’est que vous êtes mal positionnés. Refaites vos nœuds en serrant l’écharpe ou ajustez les sangles.

Les différents types de porte-bébés

  1. L’écharpe extensible (type Maman Kangourou). Cette écharpe est parfaite pour les nouveau-nés. Elle s’apprivoise facilement et s’utilise dès la naissance (s’il n’y a pas de contre-indication). Elle est relativement économique, surtout si vous l’achetez usagée. Même si elle peut supporter jusqu’à 35 livres, il est préférable d’utiliser une écharpe non extensible à compter de 15 livres, surtout pour le confort.
  2. Le chandail peau à peau. Il s’agit d’un chandail qui offre une ouverture à l’intérieur de laquelle on peut glisser le bébé. On doit choisir la grandeur qui nous convient (ils sont faits petits et serrés, choisissez une grandeur de plus que votre taille sauf s’il est usagé). Il est parfait pour les premières semaines de vie. Le chandail peau à peau peut aussi servir de chandail d’allaitement. Il est toutefois assez dispendieux.
  3. L’écharpe tissée. Il existe une panoplie d’écharpes tissées sur le marché, de plusieurs tissus (coton, lin, laine, chanvre, mélange…) et grandeurs. Chaque tissu a ses avantages et inconvénients (souplesse, douceur, soutien, chaleur…). Plus l’écharpe est longue, plus elle permet de faire différents nœuds, mais plus elle est encombrante. On la choisit selon notre gabarit et notre expérience. L’écharpe tissée offre de nombreuses possibilités et un confort accru, mais ne s’apprivoise pas aisément. On doit pratiquer lorsque bébé est calme. On peut l’utiliser dès la naissance (8 livres étant la norme minimale). Il existe des écharpes dans toutes les gammes de prix (à partir d’environ 100 $).
  4. Le porte-bébé préformé. Le plus populaire d’entre tous, le porte-bébé préformé, est aussi le plus facile d’utilisation, mais n’est pas toujours le plus confortable pour le porteur. On peut commencer à l’utiliser lorsque le bébé atteint l’âge de 4 mois environ, à moins d’avoir un insert pour nouveau-né ou un modèle évolutif (dont la largeur de l’assise se modifie). Il est recommandé de suivre les conseils du fabriquant. On choisit notre préformé ergonomique (assise large et creuse), souple, avec des bretelles larges et rembourrées ainsi que de multiples sangles qui permettent un meilleur ajustement. Attention, si le prix d’un porte-bébé vous semble très bas, il se pourrait qu’il s’agisse d’une contrefaçon. La marque Ergobaby est particulièrement touchée par ce phénomène. Informez-vous correctement auprès du fabricant avant d’acheter d’occasion ou sur un site Internet bon marché.
  5. Le sling. Il s’agit d’un tissu que l’on porte sur une seule épaule, ajusté à l’aide d’anneau. Moins confortable et moins ergonomique (parce qu’asymétrique), il est tout de même pratique puisqu’il s’ajuste rapidement. Parfait pour faire les courses ou terminer la préparation d’un repas. Il n’est pas conseillé de l’utiliser plus de 20 minutes consécutives. L’enfant doit avoir un bon tonus, on l’assoit sur notre hanche et on le soutient avec une main. Le sling offre une assistance supplémentaire. Les slings ne sont pas très dispendieux, mais sont plutôt limités. Il existe des slings d’eau, parfaits pour prendre une douche avec bébé ou pour une petite baignade en eau peu profonde.
  6. Le mei-tai. Le mei-tai est un hybride entre l’écharpe et le préformé. D’origine asiatique, il est constitué d’un carré de tissu avec des lanières aux quatre extrémités (deux pour les bretelles et deux pour la ceinture). Il est généralement plus confortable que le préformé et s’apprivoise plus facilement que l’écharpe (mais moins que le préformé). On peut porter du nouveau-né jusqu’au bambin avec ce type de porte-bébé. Son prix est semblable à ceux des préformés.
  7. Les autres. Il existe plusieurs autres porte-bébés moins connus : podeagi, pagne, rebozo…

Les façons de porter

  1. Ventrale. Il s’agit de la façon la plus populaire de porter : ventre à ventre. Elle est idéale pour les nouveau-nés et dormeurs. L’installation est plus facile, l’accès au bébé aussi. Par contre, l’enfant n’est pas en position optimale pour observer l’environnement.
  2. Au dos. Il est possible d’installer notre enfant dans notre dos (dos à ventre et non dos à dos!). On ne devrait pas installer le bébé dans cette position avant au moins 4 mois, idéalement 6 mois. Le mieux, c’est d’attendre que notre bébé soit capable de s’asseoir seul, ce qui nous prouve qu’il aura la force nécessaire pour se repositionner s’il a de la difficulté à respirer. Cette position est confortable pour le porteur (comme un sac à dos) et l’enfant a une nouvelle vision de son environnement. L’installation peut être plus ardue qu’en position ventrale et, si l’enfant s’endort, il devient difficile de contrôler sa tête. L’écharpe extensible n’est pas recommandée pour ce type de portage.
  3. Face au monde. Cette position où le bébé fait dos au ventre du porteur n’est pas idéale. D’abord, il est difficile d’atteindre une posture physiologique pour le bébé (à l’exception de quelques nœuds d’écharpe tissée en position Bouddha et de certains préformés spécifiques). Mais le problème vient surtout de la stimulation de l’enfant qui peut rapidement devenir excessive. Le bébé ne peut pas se recroqueviller contre le porteur s’il a peur ou s’il est surstimulé (dans une foule, par exemple). On peut donc utiliser cette position dans un endroit calme et intime, en s’assurant que le bébé est dans une position physiologique.

Les erreurs à éviter

  1. Installer trop rapidement le bébé sans s’assurer que le porte-bébé est intact ou que les nœuds de l’écharpe sont bien solides. On doit prendre le temps de bien faire les choses.
  2. Ne pas adapter le porte-bébé (ou le tissu de l’écharpe) et l’habillement du porté en fonction de la température. En été, on peut opter pour une écharpe plus mince, par exemple, ou encore utiliser un manteau ou un chandail de portage en saison plus froide.
  3. Utiliser le hamac. Ce type de porte-bébé, où le bébé est couché, n’est pas du tout sécuritaire. Il pourrait mettre la vie de votre enfant en danger.
  4. Ne pas dégager suffisamment les voies respiratoires.
  5. Porter trop longtemps dans la même position. Il est important de sortir le bébé régulièrement pour qu’il puisse se dégourdir les jambes et les bras.
  6. Faire des activités physiques. Il est déconseillé de faire des activités physiques en portage, surtout celles où les risques de chutes sont accrus (vélo, patin), celles avec impacts (course, Zumba, danse) et toute autre activité risquée (natation).
  7. Dormir en portage. Il peut être très dangereux de s’endormir avec bébé en portage.
  8. Être sous l’influence de drogues, d’alcool ou de médicaments.
  9. Ne pas s’informer adéquatement. Il est important de ne pas choisir son porte-bébé à la va-vite. On s’informe (et on peut même en faire l’essai dans certaines boutiques) auprès de personnes qualifiées. On peut s’inscrire à un atelier de portage afin de faire un choix plus éclairé en fonction de nos besoins (porteur, moment, âge du bébé, simplicité…). On adhère à un groupe de portage sur Facebook ou on visite un des nombreux sites internet dédiés au portage physiologique. Voici quelques bonnes adresses.

Pour en apprendre plus sur le portage :

http://www.porterlavie.com/fr/index.

Groupe Facebook Mamans adeptes du portage : un regroupement de plus de 25 000 membres où sont partagés astuces, conseils, photos, fichiers…

www.wrapyouinlove.com : tutoriels pour ceux et celles qui désirent porter en écharpe, revues de plusieurs écharpes et porte-bébés, astuces pour faciliter l’apprentissage du portage (en anglais)

Plusieurs boutiques en lignes québécoises vendent désormais des porte-bébés et des écharpes : fr.agatha.boutique, www.lechatonvert.com, www.vertlimette.com. La plupart ont des monitrices de portage certifiées pour nous aider.

Psst… Découvrez Ü Baby, ce porte-bébé innovateur, conçu au Québec par une ergothérapeute. Son système d’ancrage unique combine un harnais ajustable à des pochettes souples interchangeables. Sa conception a été approuvée par une équipe de professionnels de la santé incluant des chiropraticiens. www.ubabycarrier.com

Photo : Ü Baby

Bon portage!

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L’ABC du portage ergonomique

Le portage a connu un essor considérable au cours des dernières années. Le groupe Facebook Mamans adeptes du portage est passé de 2000 membres en 2014 à près de 30 000 membres en 2019. Les fabricants de porte-bébés tout comme les boutiques pour bébé ont dû s’adapter à cette popularité. Les parents sont de plus en plus informés et recherchent la qualité et la sécurité pour leur poupon. Alors que l’on retrouvait majoritairement des porte-bébés préformés non physiologiques sur les tablettes il y a quelques années, l’offre des versions ergonomiques est aujourd’hui beaucoup plus grande. Même que l’esthétisme et la mode ont pris une importance majeure dans le marché.

Si vous souhaitez vous lancer dans l’aventure du portage, sachez qu’il existe des règles à suivre. Les chiropraticiens recommandent le portage pour de multiples raisons, mais celui-ci doit être fait de façon ergonomique (physiologique ou naturelle) afin d’éviter des problèmes de développement chez le bébé ainsi que des troubles musculo-squelettiques et posturaux chez le porteur.

Les avantages du portage

À la naissance, le bébé a besoin de proximité avec son parent et particulièrement avec sa mère. Les trois premiers mois sont cruciaux pour le développement du bébé; on parle d’un quatrième trimestre (de grossesse, mais à l’extérieur du ventre). La mère et l’enfant devraient être en contact le plus souvent possible afin de créer des liens affectifs forts, développer un sentiment de sécurité chez le bébé, réguler la température du poupon grâce au contact peau à peau et répondre adéquatement aux besoins du nouveau-né (la proximité renforce l’écoute).

Le portage permet de combler tous ces besoins, en plus de faciliter le sommeil du bébé ainsi que l’allaitement. De nombreux parents ont rapporté que le portage avait diminué les reflux gastro-œsophagiens (RGO) de leur enfant (en raison de la position verticale). D’autres porteurs affirment qu’ils ont constaté une réduction des coliques (possiblement grâce à la chaleur du corps). Le portage, parce qu’il évite la position prolongée sur le dos, réduit les risques de plagiocéphalie (tête plate).

Le portage est aussi bénéfique pour le développement neurologique du bébé. En effet, les mouvements du porteur aident le poupon à développer son équilibre et sa proprioception (perception de soi dans l’espace). De plus, la vision différente qu’offre le portage entraîne une nouvelle perspective qui stimule les divers sens.

Le portage favorise aussi une certaine liberté du porteur, qui peut vaquer à certaines occupations tout en répondant aux besoins de proximité de l’enfant. Plus tard, le portage peut devenir un moment privilégié entre le porteur et le porté et servir de moyen de transport dans les lieux où il y a plus d’obstacles (les foules ou les transports en commun).

Le portage peut être économique (entre 100 $ et 200 $ pour un bon porte-bébé préformé ergonomique ou une écharpe de qualité vs 300 $ à 1000 $ pour une poussette), mais attention de ne pas devenir accro. Certains porteurs collectionnent les écharpes et porte-bébés, les prix montent rapidement. Il s’agit d’un véritable marché de collectionneurs.

La position physiologique

La position dans laquelle vous installerez votre bébé dans le porte-bébé ou l’écharpe pourrait influencer le développement de ses hanches et de sa colonne vertébrale. Même qu’une position inadéquate pourrait mettre sa vie en péril. De plus, vous et votre bébé pourriez rapidement devenir inconfortables si la position n’est pas physiologique. Il se pourrait même que vous subissiez des blessures au cou, aux épaules ou au dos si le bébé n’est pas positionné adéquatement.

Voici les règles de bases :

  1. Le bébé doit être assis (et non suspendu par la fourche) dans une assise large (le tissu doit supporter les fesses comme le ferait une main) et idéalement face au porteur.
  2. Le dos du bébé est arrondi (la colonne vertébrale forme un C).
  3. Les genoux du porté sont plus hauts que les hanches (à la hauteur du nombril).
  4. Le bassin est basculé vers l’avant (ce qui entraîne une courbe dans le bas du dos).
  5. Les hanches doivent être positionnées de façon naturelle. Le bassin du bébé s’ouvre au fur et à mesure qu’il grandit. Le nouveau-né aura les hanches moins écartées. Vers l’âge de 4 ou 5 mois, lorsque le bébé peut prendre ses pieds dans ses mains, le bassin sera plus ouvert et vous pourrez alors installer votre poupon de façon à ce que ses jambes vous entourent.
    Petit truc : Pour savoir dans quelle position vous devez installer les hanches de votre enfant, prenez-le dans vos bras, face à vous et collé sur votre poitrine : observez sa posture naturelle. Elle devrait être la même une fois installé dans le porte-bébé ou l’écharpe.
    Lorsqu’il est suspendu par la fourche (avec certains porte-bébés préformés non ergonomiques), la tête du fémur est sortie de sa cavité alors qu’il est préférable que la tête fémorale soit emboîtée de façon optimale dans la cavité du bassin afin de favoriser son bon développement.
  6. La tête du bébé est bien alignée avec le tronc.
  7. Le bébé doit être positionné assez haut pour que vous puissiez lui donner des bisous sur le front. S’il est trop bas, vous ressentirez rapidement une fatigue dans les épaules et le cou.
  8. Le tissu qui recouvre le dos de votre bébé devrait remonter jusqu’à la nuque (deux doigts sous les oreilles). Lorsque le bébé ne tient pas encore sa tête seul ou même lorsqu’il dort, le tissu devrait soutenir le crâne afin d’éviter que la tête balance ou se retrouve en extension. Lorsque le bébé est éveillé, il doit être capable de bouger la tête librement.
  9. Les voies respiratoires de l’enfant doivent être dégagées (il est possible de mettre deux doigts entre le menton et la poitrine de bébé).
  10. Les pieds du bébé doivent TOUJOURS être à l’extérieur du porte-bébé et on doit veiller à ce que le tissu ne coupe pas la circulation sanguine sous les genoux.
  11. Si vous ressentez le besoin de soutenir votre enfant ou de le remonter avec vos bras, c’est que vous êtes mal positionnés. Refaites vos nœuds en serrant l’écharpe ou ajustez les sangles.

Les différents types de porte-bébés

  1. L’écharpe extensible (type Maman Kangourou). Cette écharpe est parfaite pour les nouveau-nés. Elle s’apprivoise facilement et s’utilise dès la naissance (s’il n’y a pas de contre-indication). Elle est relativement économique, surtout si vous l’achetez usagée. Même si elle peut supporter jusqu’à 35 livres, il est préférable d’utiliser une écharpe non extensible à compter de 15 livres, surtout pour le confort.
  2. Le chandail peau à peau. Il s’agit d’un chandail qui offre une ouverture à l’intérieur de laquelle on peut glisser le bébé. On doit choisir la grandeur qui nous convient (ils sont faits petits et serrés, choisissez une grandeur de plus que votre taille sauf s’il est usagé). Il est parfait pour les premières semaines de vie. Le chandail peau à peau peut aussi servir de chandail d’allaitement. Il est toutefois assez dispendieux.
  3. L’écharpe tissée. Il existe une panoplie d’écharpes tissées sur le marché, de plusieurs tissus (coton, lin, laine, chanvre, mélange…) et grandeurs. Chaque tissu a ses avantages et inconvénients (souplesse, douceur, soutien, chaleur…). Plus l’écharpe est longue, plus elle permet de faire différents nœuds, mais plus elle est encombrante. On la choisit selon notre gabarit et notre expérience. L’écharpe tissée offre de nombreuses possibilités et un confort accru, mais ne s’apprivoise pas aisément. On doit pratiquer lorsque bébé est calme. On peut l’utiliser dès la naissance (8 livres étant la norme minimale). Il existe des écharpes dans toutes les gammes de prix (à partir d’environ 100 $).
  4. Le porte-bébé préformé. Le plus populaire d’entre tous, le porte-bébé préformé, est aussi le plus facile d’utilisation, mais n’est pas toujours le plus confortable pour le porteur. On peut commencer à l’utiliser lorsque le bébé atteint l’âge de 4 mois environ, à moins d’avoir un insert pour nouveau-né ou un modèle évolutif (dont la largeur de l’assise se modifie). Il est recommandé de suivre les conseils du fabriquant. On choisit notre préformé ergonomique (assise large et creuse), souple, avec des bretelles larges et rembourrées ainsi que de multiples sangles qui permettent un meilleur ajustement. Attention, si le prix d’un porte-bébé vous semble très bas, il se pourrait qu’il s’agisse d’une contrefaçon. La marque Ergobaby est particulièrement touchée par ce phénomène. Informez-vous correctement auprès du fabricant avant d’acheter d’occasion ou sur un site Internet bon marché.
  5. Le sling. Il s’agit d’un tissu que l’on porte sur une seule épaule, ajusté à l’aide d’anneau. Moins confortable et moins ergonomique (parce qu’asymétrique), il est tout de même pratique puisqu’il s’ajuste rapidement. Parfait pour faire les courses ou terminer la préparation d’un repas. Il n’est pas conseillé de l’utiliser plus de 20 minutes consécutives. L’enfant doit avoir un bon tonus, on l’assoit sur notre hanche et on le soutient avec une main. Le sling offre une assistance supplémentaire. Les slings ne sont pas très dispendieux, mais sont plutôt limités. Il existe des slings d’eau, parfaits pour prendre une douche avec bébé ou pour une petite baignade en eau peu profonde.
  6. Le mei-tai. Le mei-tai est un hybride entre l’écharpe et le préformé. D’origine asiatique, il est constitué d’un carré de tissu avec des lanières aux quatre extrémités (deux pour les bretelles et deux pour la ceinture). Il est généralement plus confortable que le préformé et s’apprivoise plus facilement que l’écharpe (mais moins que le préformé). On peut porter du nouveau-né jusqu’au bambin avec ce type de porte-bébé. Son prix est semblable à ceux des préformés.
  7. Les autres. Il existe plusieurs autres porte-bébés moins connus : podeagi, pagne, rebozo…

Les façons de porter

  1. Ventrale. Il s’agit de la façon la plus populaire de porter : ventre à ventre. Elle est idéale pour les nouveau-nés et dormeurs. L’installation est plus facile, l’accès au bébé aussi. Par contre, l’enfant n’est pas en position optimale pour observer l’environnement.
  2. Au dos. Il est possible d’installer notre enfant dans notre dos (dos à ventre et non dos à dos!). On ne devrait pas installer le bébé dans cette position avant au moins 4 mois, idéalement 6 mois. Le mieux, c’est d’attendre que notre bébé soit capable de s’asseoir seul, ce qui nous prouve qu’il aura la force nécessaire pour se repositionner s’il a de la difficulté à respirer. Cette position est confortable pour le porteur (comme un sac à dos) et l’enfant a une nouvelle vision de son environnement. L’installation peut être plus ardue qu’en position ventrale et, si l’enfant s’endort, il devient difficile de contrôler sa tête. L’écharpe extensible n’est pas recommandée pour ce type de portage.
  3. Face au monde. Cette position où le bébé fait dos au ventre du porteur n’est pas idéale. D’abord, il est difficile d’atteindre une posture physiologique pour le bébé (à l’exception de quelques nœuds d’écharpe tissée en position Bouddha et de certains préformés spécifiques). Mais le problème vient surtout de la stimulation de l’enfant qui peut rapidement devenir excessive. Le bébé ne peut pas se recroqueviller contre le porteur s’il a peur ou s’il est surstimulé (dans une foule, par exemple). On peut donc utiliser cette position dans un endroit calme et intime, en s’assurant que le bébé est dans une position physiologique.

Les erreurs à éviter

  1. Installer trop rapidement le bébé sans s’assurer que le porte-bébé est intact ou que les nœuds de l’écharpe sont bien solides. On doit prendre le temps de bien faire les choses.
  2. Ne pas adapter le porte-bébé (ou le tissu de l’écharpe) et l’habillement du porté en fonction de la température. En été, on peut opter pour une écharpe plus mince, par exemple, ou encore utiliser un manteau ou un chandail de portage en saison plus froide.
  3. Utiliser le hamac. Ce type de porte-bébé, où le bébé est couché, n’est pas du tout sécuritaire. Il pourrait mettre la vie de votre enfant en danger.
  4. Ne pas dégager suffisamment les voies respiratoires.
  5. Porter trop longtemps dans la même position. Il est important de sortir le bébé régulièrement pour qu’il puisse se dégourdir les jambes et les bras.
  6. Faire des activités physiques. Il est déconseillé de faire des activités physiques en portage, surtout celles où les risques de chutes sont accrus (vélo, patin), celles avec impacts (course, Zumba, danse) et toute autre activité risquée (natation).
  7. Dormir en portage. Il peut être très dangereux de s’endormir avec bébé en portage.
  8. Être sous l’influence de drogues, d’alcool ou de médicaments.
  9. Ne pas s’informer adéquatement. Il est important de ne pas choisir son porte-bébé à la va-vite. On s’informe (et on peut même en faire l’essai dans certaines boutiques) auprès de personnes qualifiées. On peut s’inscrire à un atelier de portage afin de faire un choix plus éclairé en fonction de nos besoins (porteur, moment, âge du bébé, simplicité…). On adhère à un groupe de portage sur Facebook ou on visite un des nombreux sites internet dédiés au portage physiologique. Voici quelques bonnes adresses.

Pour en apprendre plus sur le portage :

http://www.porterlavie.com/fr/index.

Groupe Facebook Mamans adeptes du portage : un regroupement de plus de 25 000 membres où sont partagés astuces, conseils, photos, fichiers…

www.wrapyouinlove.com : tutoriels pour ceux et celles qui désirent porter en écharpe, revues de plusieurs écharpes et porte-bébés, astuces pour faciliter l’apprentissage du portage (en anglais)

Plusieurs boutiques en lignes québécoises vendent désormais des porte-bébés et des écharpes : fr.agatha.boutique, www.lechatonvert.com, www.vertlimette.com. La plupart ont des monitrices de portage certifiées pour nous aider.

Psst… Découvrez Ü Baby, ce porte-bébé innovateur, conçu au Québec par une ergothérapeute. Son système d’ancrage unique combine un harnais ajustable à des pochettes souples interchangeables. Sa conception a été approuvée par une équipe de professionnels de la santé incluant des chiropraticiens. www.ubabycarrier.com

Photo : Ü Baby

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Les 10 clés pour réussir son allaitement

Vous désirez allaiter votre bébé à venir et craignez les difficultés? Vous éprouvez actuellement des problèmes avec votre allaitement et aimeriez trouver des solutions? Découvrez dans cet article, les 10 clés pour réussir votre allaitement et le prolonger aussi longtemps que vous le souhaitez.

Environ 90 % des Canadiennes font le choix d’allaiter. Mais seulement 25 % d’entre elles allaitent plus de 6 mois, alors que l’Organisation mondiale de la santé recommande l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois et l’allaitement jusqu’à au moins 2 ans. Selon Statistiques Canada, la raison principale évoquée par les mères qui ont sevré leur bébé avant 6 mois était le manque de lait; toutefois, l’insuffisance de lait maternel est un problème médical rare (moins de 1 %).

L’allaitement devrait être simple et sans douleur. Voici donc les 10 clés qui vous aideront à réussir votre allaitement.

1) Informez-vous.

Prenez le temps de vous renseigner avant la naissance de bébé. L’accouchement est souvent l’évènement qui retient le plus l’attention de la future maman. Mais il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit que de quelques heures (importantes certes). Votre allaitement pourrait s’étendre sur plusieurs mois. Il fera partie intégrante de votre vie au quotidien, aussi bien vous préparer. De nos jours, l’information est partout, mais encore faut-il chercher au bon endroit.

Quelques suggestions :

  • Bien vivre son allaitement d’Annie Desrochers. Bien vulgarisé et complet, cet ouvrage se lit assez facilement d’un bout à l’autre. Pour comprendre l’allaitement de A à Z.
  • Le Petit Nourri-Source, par la Fédération Nourri-Source. Un guide pratique, format poche, à avoir sous la main. Il répond à de nombreuses questions et offre des solutions à plusieurs problèmes fréquemment rencontrés en allaitement.
  • Le site Internet du Dr Jack Newman, LA RÉFÉRENCE en allaitement en Amérique du Nord. Plusieurs feuillets d’informations sont disponibles en français. Jack Newman tient aussi un blogue et offre des conférences (même au Québec, en français). Sa page Facebook est très active. http://www.breastfeedinginc.ca/
  • Le site de la Ligue La Leche. Une véritable mine d’or d’informations, validées scientifiquement. www.allaitement.ca
  • Le site web du Dr Robyn Thompson, PhD. Cette Australienne a tout un bagage professionnel : infirmière, sage-femme, consultante en lactation, chercheure en allaitement, docteure en philosophie, etc. Elle propose une approche plus simple, basée sur l’instinct de la mère et du bébé : la méthode Thompson. Elle le dit haut et fort : l’allaitement, ça ne doit pas faire mal! Ses découvertes, basées sur des années de recherche sont disponibles sur son site (en anglais seulement). On peut télécharger gratuitement son livre numérique. www.breastfeedingconsultant.com

2) Entourez-vous.

Pour réussir votre allaitement, vous devrez obtenir le soutien de votre entourage. Votre conjoint, votre mère, votre sœur, etc. devront vous épauler, surtout au cours des premiers jours suivant la naissance. Faites-leur comprendre à quel point vous tenez à votre allaitement et demandez-leur de vous aider. Ils ne pourront pas allaiter à votre place, mais ils pourront accomplir d’autres tâches comme le ménage ou la préparation des repas.

3) Obtenez du soutien moral et technique.

Si plusieurs femmes de votre entourage allaitent ou ont allaité, vous pourrez les questionner ou encore mieux les observer. De nombreuses autres ressources sont aussi disponibles pour vous guider dans cette aventure.

Quelques suggestions :

  • La Fédération Nourri-Source. Cet organisme propose dans de nombreuses régions du Québec un service de marrainage téléphonique. En partenariat avec certains CLSC, Nourri-Source organise aussi des haltes-allaitements, qui vous permettront de briser l’isolement. nourri-source.org
  • La Ligue La Leche. L’organisme propose des rencontres mensuelles, des colloques, des symposiums et des monitrices. www.allaitement.ca
  • Les CLSC. Des infirmières en petite enfance, dont certaines spécialisées en allaitement, sont disponibles dans plusieurs CLSC du Québec pour répondre aux questions, vous offrir du soutien et même pour peser votre bébé.
  • Consultantes en lactation. Si vous éprouvez des difficultés, sachez qu’il est possible de faire appel à une consultante en lactation. Renseignez-vous auprès de votre CLSC.

4) Favorisez le contact peau à peau.

Les recherches sont de plus en plus nombreuses à conclure que les premières heures suivant la naissance sont vraiment importantes dans la réussite d’un allaitement. Insistez pour que votre bébé soit déposé immédiatement sur votre ventre dès sa sortie. Les soins médicaux peuvent très bien être faits alors que votre petit chéri profite de votre chaleur maternelle.

Plusieurs hôpitaux suivent désormais cette tendance. Laissez votre bébé se reposer sur vous et observez. Un bébé qui n’est pas endormi par des substances (opiacés pris par la mère pendant le travail, le plus souvent) cherchera de lui-même le sein. Guidé par son odorat, il se tortillera et remontera directement à la source. Cette première tétée, qui peut durer plusieurs minutes voire des heures, est bien souvent gage d’un allaitement réussi.

Gardez votre petit près de vous le plus souvent et longtemps possible au cours des 72 premières heures.

5) Faites attention aux interférences potentielles.

Le biberon est l’ennemi numéro 1 de l’allaitement. Certaines sources disent même que l’allaitement mixte (biberon et sein en alternance) entraîne un sevrage de l’allaitement en 4 à 6 semaines. Il est vrai que des situations particulières peuvent nécessiter un complément de préparation pour nourrisson. Mais il existe de nombreuses autres façons de faire boire bébé (dispositif d’aide à l’allaitement, cuillère, petite tasse…) en attendant que la production de lait se stabilise.

Un boire au biberon prive le sein d’une stimulation, essentielle à la production lactée. Un cercle vicieux. Le biberon ne devrait pas être introduit avant 6 mois et la majorité des consultantes en lactation vous diront qu’il ne devrait tout simplement jamais être utilisé. Optez plutôt pour le gobelet.

La suce (ou tétine) est aussi un obstacle à l’allaitement. Tout comme le biberon, elle peut entraîner une confusion sein-tétine et compromettre l’allaitement. Cette confusion peut survenir à n’importe quel moment, mais est plus fréquente au cours des 4 à 6 premières semaines de vie.

L’introduction d’autres liquides ou d’aliments solides avant 6 mois a pour effet une réduction du nombre de boires et, par conséquent, une diminution de la production de lait.

6) Faites de l’allaitement votre priorité.

Ce que les mères allaitantes trouvent souvent le plus ardu, c’est de suivre leur nouvel horaire. Les premiers jours suivant la naissance sont les plus cruciaux, mais aussi les plus difficiles. Pendant cette période d’adaptation, le bébé boit souvent et longtemps. Certaines femmes ont beaucoup de difficulté à demeurer assises (ou couchées) pour allaiter alors qu’elles ont une liste de tâches à compléter. Peut-être aurez-vous l’impression de perdre votre temps, mais sachez que vous accomplissez la tâche la plus importante de toutes : celle de nourrir votre enfant. La vaisselle attendra!

7) N’endurez JAMAIS la douleur.

On entend souvent qu’il est normal que l’allaitement soit douloureux, que les mamelons soient gercés ou qu’ils saignent. C’est TOTALEMENT FAUX. Même dans les débuts. Si vous ressentez de la douleur, c’est qu’il y a un problème. La plupart du temps, c’est la mise au sein qui est incorrecte. Coupez la succion avec votre petit doigt et recommencez. Faites-le autant de fois que nécessaire.

Si votre mamelon est aplati après la tétée, c’est que la succion ne se fait pas correctement. En plus de vous blesser, une succion inadéquate nuit à la production de lait. Consultez le site web www.breastfeedingconsultant.com pour voir des vidéos de mise au sein.

8) Expérimentez plusieurs positions.

Il est vrai que certaines positions d’allaitement peuvent être plus difficiles à maîtriser. Mais le jeu en vaut la chandelle. La position couchée est le meilleur exemple. Il a été prouvé que les mères qui allaitaient en position couchée étaient moins fatiguées. Logique, si vous pouvez vous reposer tout en allaitant, vous faites d’une pierre deux coups. L’allaitement en porte-bébé est aussi une position d’allaitement pratique au quotidien.

9) Allaitez à l’éveil.

Dès que votre poupon montre des signes de faim (mains dans la bouche, mouvements des bras et des jambes, langue sortie, poings fermés, etc.), offrez-lui le sein. N’attendez pas qu’il pleure ou qu’il chigne, la mise au sein sera plus difficile s’il est agité.

10) Faites vérifier la colonne vertébrale de votre bébé par un chiropraticien.

La naissance est un traumatisme important pour la colonne vertébrale du nourrisson. Des restrictions articulaires au niveau des vertèbres cervicales peuvent entraîner des problèmes d’allaitement. Le chiropraticien peut détecter et corriger ces restrictions. Chaque nouveau-né devrait être vérifié dans les premiers jours de sa vie, d’autant plus si la grossesse ou l’accouchement ont été difficiles, si le nouveau-né présente des limitations dans ses mouvements, une asymétrie ou s’il refuse un sein en particulier.

11) Faites-vous confiance.

Il est bien de s’informer et de s’entourer, mais la personne en qui vous devez avoir le plus confiance c’est vous (et votre bébé!). Les mammifères allaitent depuis des millénaires, il y a certainement une partie instinctive, non? Et surtout, ne croyez pas ceux qui vous disent que vous devriez cesser votre allaitement, même s’il s’agit d’un professionnel de la santé. Ceux qui sont bien informés au sujet de l’allaitement vous suggéreront des solutions, et non le sevrage! Ce sera vous ou votre bébé qui choisirez le bon moment pour le sevrer.

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