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Retour à la course : les 8 erreurs à éviter

Vous n’avez pas couru de l’hiver et voilà que le retour du beau temps vous donne envie d’enfiler vos runnings? Attention aux blessures (encore plus si vous avez conservé votre bonne forme physique grâce aux sports hivernaux comme le ski de fond : ce n’est pas votre cardio qui vous dira quand arrêter). Il sera bien tentant de reprendre là où vous avez laissé l’automne dernier. Voici les pièges à éviter pour un retour à la course à pied sans risque. (Ces conseils sont aussi valables pour un retour après une blessure.)

1) Courir trop longtemps. Vous enchaîniez 10 km en moins d’une heure l’an dernier et aimeriez atteindre ce niveau de performance? Vous devrez prendre votre mal en patience. L’erreur la plus fréquente chez les coureurs qui ont pris un temps de pause est de retourner trop rapidement à leurs anciennes habitudes.

Ce n’est surtout pas parce que votre cardio vous permet de le faire que vous devez le faire. La course à pied est un sport d’impact qui est très exigeant pour les structures anatomiques des jambes et du dos (muscles, cartilages, tendons, articulations). Une progression trop rapide du volume d’entraînement entraîne une surcharge devant laquelle le corps ne saura s’adapter. Pour améliorer les performances sportives, le corps passe par 4 étapes :

entraînement – fatigue – récupération – adaptation

Laisser le temps au corps de récupérer est essentiel pour qu’il puisse remodeler ses tissus de façon positive et ainsi s’adapter et s’améliorer.

Concrètement, vous devez choisir un programme d’entraînement dont le volume augmente d’environ 10 % par semaine. La Clinique du coureur offre divers programmes d’entraînement facile à exécuter, téléchargeable directement à partir de son site web. Vous devriez prendre un minimum de 4 semaines (à raison de 4 sorties par semaine) avant de courir 30 minutes de façon continue. Vous souhaitez faire plus de cardio? Choisissez un sport à faible impact pour compléter votre programme (natation, vélo, entraînement musculaire).

Selon les auteurs du livre Course à pied, Le guide d’entraînement et de nutrition KMag : « La gestion inadéquate du volume d’entraînement est la cause principale de blessure ».

2) Courir trop vite. Un arrêt de 6 semaines suffit pour que le corps se désadapte complètement. Retourner à la course sans en tenir compte augmente grandement les risques de blessures. La plupart des programmes de mise en forme (ou de remise en forme) pour la course à pied suggèrent un entraînement qui alterne la marche et la marche rapide ou la marche rapide et la course. Selon votre état de santé, choisissez l’une de ces 2 options pour au moins 4 semaines en augmentant graduellement l’entraînement à plus haute intensité.

Exemple : commencer par 3 x (1 minute de marche/1 minute de course), augmenter de 1 ou 2 répétitions à chaque sortie. Lorsqu’on atteint 10 répétitions, on revient à 5 x (2 minutes de marche/1 minute de course), etc. L’augmentation de l’intensité ne devrait pas dépasser 3 % par semaine.

3) Courir seulement sur une surface plane et dure. Nombreux sont les coureurs à choisir l’asphalte ou la piste pour faire leurs foulées. Mais ces surfaces sont exigeantes pour les structures anatomiques puisqu’elles les forcent à affronter les mêmes impacts de façon répétée.

Les surfaces irrégulières (comme les sentiers en forêt, la surface gazonnée ou les parcours recouverts de copeaux de bois) sont plus appropriées. Parce qu’elles provoquent une instabilité, le corps doit réadapter sa biomécanique à chaque appui, ce qui entraîne une meilleure répartition des tensions. Les mécanismes proprioceptifs (équilibre et réflexes) sont davantage sollicités, provoquant ainsi un renforcement musculaire optimal et la réduction du risque de blessure.

4) Courir en montée et en descente. Ah les fameuses côtes! Elles obligent notre corps à travailler différemment, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Le problème se situe plutôt dans l’excès. On évite le mont Sainte-Anne dans les premières semaines. Comme dans toute chose, la modération a bien meilleur goût.

5) Seulement courir. Les meilleurs coureurs ont un plan de musculation qui complète leur programme de course. Le renforcement de la gaine (les différentes variantes de la planche, par exemple) et des muscles des membres inférieurs (fentes, squats, levée des genoux, etc.) ainsi que l’amélioration de la proprioception (demi-ballon, wobble board, etc.) sont des exercices qui réduisent les risques de blessure à la course.

6) Ne pas écouter son corps. Si une séance vous a épuisé et que vous n’avez pas la force de fouler la route le lendemain : ÉCOUTEZ votre corps! Prenez un temps de repos, même si ce n’est pas au programme. La récupération fait partie intégrante de l’entraînement efficace et sain.

7) Retournez trop rapidement à la course après un accouchement. Nombreuses sont les nouvelles mamans qui désirent reprendre l’entraînement. Attention! Un retour précoce à la course (et à d’autres sports d’impact) peut nuire à votre récupération post-partum, aggraver une diastase du grand droit et même provoquer une descente d’organe.

Assurez-vous de reprendre progressivement l’exercice et de faire adéquatement vos exercices de renforcement du plancher pelvien. (Programme post-partum disponible sur le site de la Clinique du coureur). Si vous souffrez d’incontinence lors de la course, c’est le signe que votre plancher pelvien (périnée) est trop faible. Vous augmentez les risques de voir votre vessie sortir (oui, oui!). Ne reprenez pas l’exercice avant 6 semaines après la naissance et évitez de faire des abdominaux. N’hésitez surtout pas à consulter votre chiropraticien pour plus d’informations à ce sujet.

8) Ignorer une blessure existante. Plus de 80 % des coureurs se blessent (pour toutes les raisons que nous venons d’énumérer). Si vous avez déjà souffert d’un problème lié à la course, il serait très sage de consulter votre chiropraticien avant d’enfiler vos souliers. Il pourra vérifier si vos structures anatomiques sont en bon état et il sera en mesure de vous prodiguer quelques conseils adaptés à votre état.

N’oubliez pas, si vous souhaitez courir durant TOUTE la belle saison sans vous blesser, allez-y mollo pour commencer. Après tout, ce n’est pas une course 😉 !

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Retour à la course : les 8 erreurs à éviter

Vous n’avez pas couru de l’hiver et voilà que le retour du beau temps vous donne envie d’enfiler vos <em>runnings</em>? Attention aux blessures (encore plus si vous avez conservé votre bonne forme physique grâce aux sports hivernaux comme le ski de fond : ce n’est pas votre cardio qui vous dira quand arrêter). Il sera bien tentant de reprendre là où vous avez laissé l’automne dernier. Voici les pièges à éviter pour un retour à la course à pied sans risque. (Ces conseils sont aussi valables pour un retour après une blessure.)

<strong>1) Courir trop longtemps.</strong> Vous enchaîniez 10 km en moins d’une heure l’an dernier et aimeriez atteindre ce niveau de performance? Vous devrez prendre votre mal en patience. L’erreur la plus fréquente chez les coureurs qui ont pris un temps de pause est de retourner trop rapidement à leurs anciennes habitudes.

Ce n’est surtout pas parce que <strong>votre cardio vous permet de le faire</strong> que vous devez le faire. La course à pied est un <strong>sport d’impact</strong> qui est très exigeant pour les structures anatomiques des jambes et du dos (muscles, cartilages, tendons, articulations). Une progression trop rapide du volume d’entraînement entraîne une surcharge devant laquelle le corps ne saura s’adapter. Pour améliorer les performances sportives, le corps passe par 4 étapes :
<p style= »text-align: center; »><strong>entraînement – fatigue – récupération – adaptation</strong></p>
Laisser le temps au corps de <strong>récupérer</strong> est essentiel pour qu’il puisse remodeler ses tissus de façon positive et ainsi s’adapter et <strong>s’améliorer</strong>.

Concrètement, vous devez choisir un programme d’entraînement dont le volume augmente d’environ <strong>10 % par semaine</strong>. La Clinique du coureur offre divers programmes d’entraînement facile à exécuter, téléchargeable directement à partir de son site web. Vous devriez prendre un minimum de 4 semaines (à raison de 4 sorties par semaine) avant de courir 30 minutes de façon continue. Vous souhaitez faire <strong>plus de cardio</strong>? Choisissez un sport à faible impact pour compléter votre programme (natation, vélo, entraînement musculaire).

Selon les auteurs du livre <em>Course à pied, Le guide d’entraînement et de nutrition KMag</em> : « La gestion inadéquate du volume d’entraînement est la cause principale de blessure ».

<img class= »aligncenter size-full wp-image-7991″ src= »//monchiro.ca/wp-content/uploads/2019/05/MonChiro-course-a-pied-1.jpg » alt= » » width= »800″ height= »534″ />

<strong>2) Courir trop vite.</strong> Un arrêt de <strong>6 semaines</strong> suffit pour que le corps <strong>se désadapte complètement</strong>. Retourner à la course sans en tenir compte augmente grandement les risques de blessures. La plupart des programmes de mise en forme (ou de remise en forme) pour la course à pied suggèrent un entraînement qui <strong>alterne la marche et la marche rapide</strong> ou la<strong> marche rapide et la course</strong>. Selon votre état de santé, choisissez l’une de ces 2 options pour au moins 4 semaines en augmentant graduellement l’entraînement à plus haute intensité.

<span style= »text-decoration: underline; »>Exemple</span> : commencer par 3 x (1 minute de marche/1 minute de course), augmenter de 1 ou 2 répétitions à chaque sortie. Lorsqu’on atteint 10 répétitions, on revient à 5 x (2 minutes de marche/1 minute de course), etc. L’augmentation de l’intensité ne devrait pas dépasser 3 % par semaine.

<strong>3) Courir seulement sur une surface plane et dure.</strong> Nombreux sont les coureurs à choisir l’<strong>asphalte</strong> ou la <strong>piste</strong> pour faire leurs foulées. Mais ces surfaces sont exigeantes pour les structures anatomiques puisqu’elles les forcent à affronter les mêmes impacts de façon répétée.

Les <strong>surfaces irrégulières</strong> (comme les sentiers en forêt, la surface gazonnée ou les parcours recouverts de copeaux de bois) sont plus appropriées. Parce qu’elles provoquent une instabilité, le corps doit <strong>réadapter sa biomécanique</strong> à chaque appui, ce qui entraîne une meilleure répartition des tensions. Les mécanismes proprioceptifs (équilibre et réflexes) sont davantage sollicités, provoquant ainsi un renforcement musculaire optimal et la <strong>réduction du risque de blessure</strong>.

<img class= »aligncenter size-full wp-image-7992″ src= »//monchiro.ca/wp-content/uploads/2019/05/MonChiro-course-a-pied-2.jpg » alt= » » width= »800″ height= »533″ />

<strong>4) Courir en montée et en descente.</strong> Ah les fameuses côtes! Elles obligent notre corps à travailler différemment, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Le problème se situe plutôt dans l’<strong>excès</strong>. On évite le mont Sainte-Anne dans les premières semaines. Comme dans toute chose, la modération a bien meilleur goût.

<strong>5) Seulement courir.</strong> Les meilleurs coureurs ont un plan de <strong>musculation</strong> qui complète leur programme de course. Le <strong>renforcement de la gaine</strong> (les différentes variantes de la planche, par exemple) et des <strong>muscles des membres</strong> inférieurs (fentes, squats, levée des genoux, etc.) ainsi que l’amélioration de la <strong>proprioception</strong> (demi-ballon, <em>wobble board</em>, etc.) sont des exercices qui réduisent les risques de blessure à la course.

<strong>6) Ne pas écouter son corps.</strong> Si une séance vous a épuisé et que vous n’avez pas la force de fouler la route le lendemain : ÉCOUTEZ votre corps! Prenez un temps de <strong>repos</strong>, même si ce n’est pas au programme. La récupération fait partie intégrante de l’entraînement efficace et sain.

<strong>7) Retournez trop rapidement à la course après un accouchement.</strong> Nombreuses sont les nouvelles mamans qui désirent reprendre l’entraînement. Attention! Un retour précoce à la course (et à d’autres sports d’impact) peut nuire à votre <strong>récupération post-partum</strong>, aggraver une <strong>diastase du grand droit</strong> et même provoquer une <strong>descente d’organe</strong>.

Assurez-vous de reprendre <strong>progressivement</strong> l’exercice et de faire adéquatement vos exercices de renforcement du <strong>plancher pelvien</strong>. (Programme post-partum disponible sur le site de la Clinique du coureur). Si vous souffrez d’<strong>incontinence</strong> lors de la course, c’est le signe que votre plancher pelvien (périnée) est trop faible. Vous augmentez les risques de voir votre vessie sortir (oui, oui!). Ne reprenez pas l’exercice avant <strong>6 semaines</strong> après la naissance et évitez de faire des abdominaux. N’hésitez surtout pas à <span style= »text-decoration: underline; »><strong>consulter votre chiropraticien</strong></span> pour plus d’informations à ce sujet.

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<strong>8) Ignorer une blessure existante.</strong> Plus de 80 % des coureurs se blessent (pour toutes les raisons que nous venons d’énumérer). Si vous avez déjà souffert d’un problème lié à la course, il serait très sage de <span style= »text-decoration: underline; »><strong>consulter votre chiropraticien</strong></span> avant d’enfiler vos souliers. Il pourra vérifier si vos structures anatomiques sont en bon état et il sera en mesure de vous prodiguer quelques conseils adaptés à votre état.

N’oubliez pas, si vous souhaitez courir durant TOUTE la belle saison sans vous blesser, allez-y <em>mollo</em> pour commencer. Après tout, ce n’est pas une course 😉 !

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Enfiler ses souliers de course… une bonne idée?

Dès les premiers jours du printemps, les coureurs commencent à envahir les rues. Et c’est parti pour une nouvelle saison! Faites-vous partie des nombreux nouveaux adeptes de la course à pied? Évidemment qu’il s’agit d’une excellente activité! Mais la variété est ce qui rend la vie intéressante, et c’est aussi le cas pour l’entraînement. Il ne faudrait donc pas vous en tenir qu’à la course. Afin d’atteindre une santé optimale, il faut viser une forme physique optimale, et la diversité est la clé de la réussite.

 

Selon le créateur du CrossFit, Greg Glassman, la forme physique consiste à posséder les dix compétences suivantes : endurance cardiovasculaire/respiratoire (génial avec la course à pied!), développement musculaire, souplesse, force, puissance, vitesse, coordination, équilibre, agilité et précision. Voyez les dix piliers de la forme physique comme les différentes pièces d’un casse-tête. Chaque pièce que vous rajoutez à votre entrainement vous rapproche de l’objectif ultime : votre forme physique idéale.

 

Aujourd’hui, les gens qui s’entraînent le font souvent avec une approche très limitative. Ils choisissent une activité (course, yoga, vélo, etc.) et la répètent pendant des années. Vous pouvez retirer d’incroyables bénéfices de chacune de ces activités, mais en elles-mêmes elles ne feront pas de vous une personne ayant une forme physique complète et équilibrée. Ces activités produisent des athlètes spécialisés avec une forme physique restreinte. Par exemple, il n’est pas difficile d’exposer les faiblesses d’un coureur de marathon : il suffit de lui demander de démontrer une manœuvre nécessitant de la force, de mettre à l’épreuve sa souplesse ou de simplement lui demander de sauter en hauteur. Dans le même ordre d’idée, demandez à un haltérophile de courir une grande distance. Vous comprenez l’idée!

 

Si votre objectif est la forme physique optimale, vous devez varier votre entraînement constamment. Dans le monde idéal vous devriez :

  1. bouger à basse intensité régulièrement (p. ex., marche, vélo en famille),
  2. faire des activités de haute intensité périodiquement,
  3. lever des objets lourds occasionnellement et, surtout,
  4. ne pas oublier de vous reposer suffisamment.

 

Dans son livre The Primal Blueprint, Mark Sisson résume très bien ce principe en disant: « Bougez souvent mais lentement, soulevez des objets lourds et piquez un sprint de temps en temps. »

 

 

Alors par où devez-vous commencer?

 

Commencez où vous êtes. Si vous ne pratiquez aucune activité, tout exercice que vous entreprendrez aujourd’hui sera un pas vers une meilleure santé. Vous êtes celui qui a le plus à gagner. Selon une étude de Harvard, les plus grands gains en santé et en forme physique sont réalisés par la population qui passe d’aucun exercice à trois séances par semaine. Allez-y, foncez!

 

Pour les personnes qui se considèrent en très grande forme, évaluez vos niveaux et vos méthodes d’entraînement en fonction des dix piliers de la forme physique. Trouvez vos faiblesses ou vos manques et réglez la situation. Vous n’atteindrez jamais votre potentiel de forme physique si vous n’élargissez pas vos horizons.

 

Pour tout le reste de la population, entre les deux extrêmes, bougez. Trouvez de nouvelles manières de vous entraîner ou de faire de l’activité physique. Repoussez vos limites, sortez de votre zone de confort et soyez créatif. L’idéal est de vous entraîner différemment chaque fois et de ne jamais répéter une même séance. Votre corps s’épanouit lorsqu’il a besoin de s’adapter à diverses sources de stress. Que votre objectif soit de perdre du poids, d’augmenter votre masse musculaire, de raffermir votre corps ou d’élever votre niveau d’énergie, vous vous rendrez compte que les résultats seront apparents plus rapidement de cette manière.

 

Bougez pour votre santé. Bougez pour vous amusez. Bouger pour exprimer votre plein potentiel !