Categories Fonctionnez mieux

Le système nerveux : l’initiateur du développement de votre enfant

À tort, le système nerveux est souvent perçu comme un réseau complexe de neurones permettant de penser, de ressentir et de bouger. Pourtant, son rôle commence bien avant que l’on prenne conscience de notre existence! Dès la fécondation, le système nerveux joue un rôle fondamental dans le développement de l’être humain. Ce véritable chef d’orchestre commence à façonner les premières étapes de la vie. Il détermine ainsi le rôle et la spécialisation de chaque cellule, ce qui permet d’établir les bases pour que les fonctions motrices, cognitives et émotionnelles soient à leur plein potentiel lorsque le bébé naîtra.

Dans cet article, nous explorerons comment le système nerveux se développe, et ce, dès les premières étapes de la vie embryonnaire. Vous comprendrez alors pourquoi il est essentiel au bon développement du corps humain, et au terme de votre lecture, vous serez en mesure de saisir le rôle que la chiropratique peut jouer dans l’optimisation de la santé de la mère et du bébé à naître.

La fécondation : la fusion de deux cellules et le début du développement humain

La fécondation marque la fusion de deux cellules sexuelles, soit l’ovule et le spermatozoïde, pour donner naissance à une cellule unique : le zygote. Cette cellule contient tout le matériel génétique nécessaire pour former un être humain complet. Si, à ce stade, aucun tissu nerveux n’est encore visible, le destin du futur système nerveux est déjà en train de se jouer.

Dès la fécondation, les premières divisions cellulaires s’activent, et rapidement, les cellules commencent à se différencier et se spécialiser. Une synergie au sein du zygote est déjà présente afin de débuter le développement du tube neural, qui deviendra la moelle épinière et le cerveau.

Le système nerveux et les premières connexions nerveuses : un réseau en construction

Dans les premières semaines de gestation, le cerveau commence à se diviser en plusieurs structures dites “primitives”. Ces dernières évolueront ensuite pour donner naissance aux hémisphères cérébraux, au tronc cérébral et au cervelet.

Les premiers neurones se forment et commencent à établir des connexions synaptiques. Ces liaisons entre les neurones permettront aux cellules nerveuses de communiquer entre elles. Il est fascinant de constater que, bien avant la naissance, le cerveau en développement est déjà en activité, n’est-ce pas? Il permet la croissance des organes, la régulation hormonale et, éventuellement, les mouvements fœtaux. En effet, lorsque ceux-ci apparaissent, ce sont des manifestations d’un système nerveux fonctionnel. Ce ne sont pas de simples réflexes, mais des réponses coordonnées, signe que le cerveau et la moelle épinière sont à l’œuvre.

Le système nerveux autonome : un acteur clé dans le développement intra-utérin

Une autre composante essentielle du système nerveux se met en place pendant le développement embryonnaire : le système nerveux autonome. À titre de rappel, ce système contrôle les fonctions involontaires de l’organisme, comme la respiration, la digestion, la température corporelle ou encore les battements du cœur.

Pendant la grossesse, le système nerveux autonome se met donc en œuvre pour réguler la fréquence cardiaque fœtale. Comme vous le savez sans doute, l’évaluation de la fréquence cardiaque est un indicateur utilisé par les professionnels de la santé pour évaluer le bien-être du fœtus. En effet, savoir que le cœur bat est un excellent moyen de comprendre que le système nerveux fonctionne correctement.

D’autre part, savoir que le système nerveux autonome fonctionne optimalement est crucial, puisqu’après l’accouchement, il devra moduler la fréquence respiratoire, la circulation sanguine et la température corporelle du bébé en s’adaptant à un environnement très différent de celui de l’utérus.

Le système nerveux : une ressource inestimable pour les autres systèmes

En plus de se développer lui-même, l’une des fonctions du système nerveux est d’orienter le développement du reste du corps :

  • Il travaille à la croissance des muscles. D’ailleurs, tout comme les battements cardiaques, les mouvements fœtaux servent à mesurer les signes de vie intra-utérine.
  • Il contribue au développement osseux
  • Il aide à la fabrication des organes, comme le cœur, les yeux, la vessie, les intestins, etc.

Sans une stimulation nerveuse adéquate, le fonctionnement des différents organes et systèmes du corps humain peut être compromis, et ce, même in utero.

De plus, le système nerveux est impliqué dans le développement du système immunitaire via différentes interactions avec les cellules immunitaires, cellules qui auront elles-mêmes été façonnées selon ses propres indications. Fascinant, n’est-ce pas?

Toutes ces interactions, établies pendant la période fœtale, auront un impact majeur sur la santé globale de l’enfant.

S’assurer d’un environnement propice lors de la grossesse : un facteur clé pour le système nerveux de la mère ET du bébé

Il n’y a aucun doute : pendant la grossesse, la qualité du développement du système nerveux de l’enfant à naître peut avoir un impact majeur sur la santé après la naissance.

En effet, des facteurs sont à considérer afin d’offrir au bébé (et à la mère) un environnement dans lequel son développement sera considéré optimal. Certaines expositions pendant la vie intra utérine, comme le stress, les carences nutritionnelles et certaines toxines comme les drogues peuvent altérer de façon permanente (ou non) la structure et le développement du cerveau, et donc le système nerveux en entier.

L’apport nutritionnel de la mère, entre autres, joue un rôle central dans le développement global du fœtus. C’est bien connu, une carence en acide folique en début de grossesse peut empêcher la fermeture du tube neural, ce qui pourrait avoir des conséquences négatives sur la santé de l’enfant. Puisque dans le développement, le tube neural devient le cerveau et la moelle épinière, mieux vaut s’assurer d’avoir des apports suffisants en acide folique afin d’éviter qu’il ne se ferme pas correctement, et ainsi éviter, par exemple, le spina-bifida (absence de fermeture de la colonne vertébrale) ou l’anencéphalie (absence d’une partie ou de la totalité du cerveau et du crâne).

Quant à lui, le stress n’offre pas non plus un environnement optimal pour le bébé. Pour toutes les raisons qu’on lui connaît, il est donc conseillé pour la mère (et pour tout le monde en général) d’éviter toute forme de stress.

La chiropratique et le système nerveux de la mère et de l’enfant : un trio sans égal

C’est bien connu : les changements physiologiques et physiques vécus pendant la grossesse rendent les femmes enceintes particulièrement vulnérables à divers problèmes : douleurs lombaires et pelviennes, sciatalgie, syndrome du tunnel carpien, maux de tête, douleurs pubiennes, etc.

La chiropratique et les ajustements chiropratiques peuvent permettre de traiter efficacement et de façon sécuritaire plusieurs symptômes neuro-musculo-squelettiques courants associés à la grossesse. Ils peuvent également contribuer à faciliter le déroulement de l’accouchement et à favoriser une récupération post-partum plus rapide. En conséquence, la chiropratique peut permettre à la mère de vivre une grossesse plus harmonieuse, sous différents plans, tout en s’assurant du bon fonctionnement de son système nerveux.

Sachant qu’elle se retrouve dans un environnement émotionnel et physique favorable, elle offre à son tour à son enfant un environnement tout aussi favorable. En conséquence, nul doute que tous les éléments sont présents afin de permettre un développement optimal du système nerveux de ce dernier!

Le système nerveux représente l’essence même de notre développement, de notre identité et de notre capacité à interagir avec le monde. Dès la fécondation, il contribue au développement de l’être humain à naître, ce qui fait en sorte que la santé neurologique ne commence pas seulement à la naissance, mais bien avant!

En prenant soin de cette période importante — par une alimentation adaptée, un suivi de qualité et un environnement émotionnel stable et optimal — nous offrons à chaque être humain la meilleure chance d’exprimer son plein potentiel de santé, et ce, dès le premier instant de sa vie.

Puisque la chiropratique a comme objectif d’optimiser la fonction du système nerveux, nul doute qu’elle pourrait jouer un rôle intéressant pour le bien-être de la mère et du futur bébé. N’hésitez pas à consulter votre chiropraticien!

Sources, telles que consultées le 6 avril 2025 :
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/grossesse/acide-folique.html

Categories Fonctionnez mieux

Voici comment optimiser le développement moteur de votre enfant

Quel plaisir de prendre les mains de votre bébé pour lui apprendre à marcher, n’est-ce pas? Mais, est-ce la bonne chose à faire? Si votre poupon n’a pas encore été capable de se lever par lui-même, c’est parce que ses structures anatomiques (vertèbres, disques, muscles…) ne sont pas assez matures. Laisser l’enfant faire ses acquisitions motrices à son rythme et lui permettre de découvrir son corps et ses capacités dans un environnement sécuritaire sont les fondements de la motricité libre.

motrilite_libre-1-1

Source : www.bougribouillons.fr

Le concept de motricité libre est apparu dans les années 1960, en Hongrie. La pédiatre Emmi Pikler, qui travaillait dans un orphelinat de Budapest, a proposé cette nouvelle façon de faire : intervenir le moins possible dans le développement moteur de l’enfant afin qu’il acquière par lui-même les prochains mouvements et positions de son cheminement. « La motricité libre consiste à laisser libre cours à tous les mouvements spontanés de l’enfant sans lui enseigner quelque mouvement que ce soit », a affirmé Mme Pikler. Votre chiropraticien de famille abonde dans le même sens : obliger un enfant à adopter une position pour laquelle il n’est pas prêt peut entraîner des stress musculaires et articulaires et endommager les structures de son petit corps fragile. Mieux vaut laisser la nature suivre son cours.

motrilite_libre2

Source : www.bougribouillons.fr

 

Le développement anatomique de l’enfant

À la naissance, le bébé a 33 vertèbres, dont 9 fusionneront pour former le sacrum et le coccyx. Le rachis du nouveau-né présente deux courbes primaires, propres aux quadrupèdes.

Lorsque le bambin relèvera sa tête en position ventrale, la courbe du cou prendra forme graduellement. Vers un an, l’enfant passera en position debout et le creux dans le bas du dos commencera à apparaître. Les vertèbres s’ossifieront et les disques subiront un remodelage au cours des années. Les courbures définitives seront atteintes entre 15 et 20 ans environ.

La formation des courbes de la colonne vertébrale peut être perturbée par des postures ou des positions inadéquates, comme la position semi-assise ou la position debout prématurée. Différents appareils engendrent ce type de postures néfastes : chaise vibrante, siège d’auto ou coquille, balançoire, coussin, trotteur, marchette, transat, exerciseur, siège sauteur, Jolly Jumper, Bumbo, etc.

 

Les étapes principales du développement moteur

motricite pikler

Source : http://www.pikler.fr/

Connaître les différentes étapes du développement de votre enfant vous permettra de le guider adéquatement et d’adapter son environnement (pour le sécuriser et pour lui fournir les outils nécessaires au passage d’une autre étape). La motricité libre ne permet pas à l’enfant d’acquérir plus rapidement les mouvements, mais les acquisitions seront de meilleure qualité.

 

Les grands principes de la motricité libre

  • Permettre à l’enfant de découvrir ses capacités physiques et d’explorer son environnement librement.
  • Ne pas mettre l’enfant dans une position qu’il n’a pas acquise par lui-même (assis, debout, quatre pattes…).
  • Observer, accompagner et encourager l’enfant, tout en lui offrant un environnement sécuritaire et stimulant.

motrilite_libre5

Source : www.bougribouillons.fr

Les bienfaits

  • Respect de l’anatomie des articulations et des muscles
  • Développement adéquat et sans stress des courbes vertébrales
  • Développement physiologique naturel et optimal
  • Réduction des risques de plagiocéphalie
  • Guérison plus rapide des torticolis congénitaux
  • Favorisation chez l’enfant de son autonomie, sa créativité, sa ténacité, sa confiance en ses capacités et son jugement, son estime de soi, son plaisir, son sentiment d’accomplissement et de sécurité
  • Réduction des frustrations (être pris dans une position dont l’enfant ne peut se défaire)
  • Meilleure connaissance de son environnement et meilleure perception spatiale
  • Acquisitions plus solides

L’auteure du livre Le mystère des mères, la psychanalyste Catherine Bergeret-Amselek, affirme que la motricité libre permet à l’enfant d’être bien dans son corps, de se lier plus aisément aux autres et de se séparer plus facilement de ses parents.

motrilite_libre4

Source : www.bougribouillons.fr

Quoi faire

  • Aménagez un espace sécuritaire et adapté pour votre enfant. Éloignez les meubles, bouchez les prises électriques…
  • Installez l’enfant sur un tapis de sol ou un tapis d’éveil, sur le dos (la plupart du temps) ou sur le ventre (quelques minutes par jour, sous supervision constante). La position sur le ventre prévient les cas de plagiocéphalie et permet de renforcer la musculature du cou. C’est en évoluant au sol que votre enfant apprendra à marcher.
  • Choisissez des vêtements et des chaussures qui n’entravent pas la motricité comme le coton ou le jersey.
  • Fournissez des jouets d’éveil de différentes couleurs, formes et textures.
  • Lorsqu’il voudra se tenir debout, fournissez-lui une petite table ou bloc d’exercices pour qu’il puisse se lever. Les tables d’éveil sont parfaites à ce moment du développement.
  • Encouragez-le, mais ne faites rien à sa place. Vous pouvez lui montrer des objets colorés d’un côté, puis de l’autre pour qu’il veuille tourner la tête, par exemple. Choisissez vos mots: dites-lui « J’ai peur que tu tombes », plutôt que « Tu vas tomber ». Vous ne remettez ainsi pas ses capacités en cause.
  • Faites vérifier la colonne vertébrale de votre enfant par votre chiropraticien. La naissance est un processus traumatisant pour le corps et il est fréquent que des restrictions articulaires soient provoquées par le passage du bébé dans le bassin de la mère (et même lors de la césarienne). Une colonne vertébrale et des articulations libres d’interférences favoriseront un développement moteur optimal.
  • Soyez à l’affût. Si vous voyez que votre enfant présente des asymétries dans ses mouvements (tourne la tête d’un seul côté, se retourne toujours du même côté, se lève toujours sur la même jambe, avance sur les fesses…), consultez votre chiropraticien sans tarder.

motrilite_libre3

Source : www.bougribouillons.fr

 

À éviter

  • Les positions non acquises. N’assoyez pas votre enfant (avec des coussins derrière lui, par exemple), ne le mettez pas debout (même s’il pousse avec ses jambes) et ne le tenez pas par les mains pour lui enseigner à marcher. Il découvrira toutes ces positions en temps et lieu, lorsqu’il sera prêt.
  • Les sièges de transition et exerciseurs. Les boutiques de bébé regorgent de ce type d’objets : balançoires, chaises vibrantes, exerciseurs, Bumbo, trotteurs, marchettes (illégales au Canada depuis 2004), Jolly Jumper, etc. Résistez! Ce sont de véritables freins au développement moteur de votre enfant. Il est certain que quelques minutes par jour ne nuiront pas à son développement et vous permettront peut-être de manger un repas chaud. Mais n’abusez pas. Ne laissez pas votre enfant faire la sieste (trop souvent) dans ce genre de transat ou dans son siège d’auto. Pour les promenades, choisissez une poussette que vous pouvez coucher à 180o, ou encore un landau. Les exerciseurs où l’enfant tient debout suspendu par la fourche imposent une charge importante sur sa colonne vertébrale immature. Attendez le plus tard possible avant de l’utiliser. (Idéalement 9 mois, mais à cet âge l’intérêt est souvent déjà passé).
  • Les chaussures rigides. Afin d’entraîner les récepteurs et les muscles de ses pieds, laissez votre enfant en bas (ou encore mieux pieds nus) le plus souvent possible. Lorsque vient le temps de lui acheter des chaussures, privilégiez les semelles souples. Pour la garderie, choisissez des pantoufles de cuir antidérapantes de type Robeez. Elles remplaceront à merveille le soulier pour les activités intérieures.

 

Dans certaines régions du Québec, il existe des salles de motricité et des ateliers de développement moteur pour les tout-petits. Une belle occasion d’en savoir plus et de faire bouger son poupon dans un autre environnement.

 

N’oubliez pas de faire vérifier la colonne vertébrale de vos enfants régulièrement. Leurs apprentissages et les chutes multiples peuvent occasionner des troubles articulaires que votre chiropraticien pourra détecter avant même l’apparition de symptômes. Une chance unique d’optimiser leur développement.

 

Evaluations Google
5.0
Evaluations Facebook
5.0