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Douleur au dos et hernie discale : découvrez la cause de la douleur et les structures impliquées

Les maux de dos (douleurs lombaires, lombalgie) sont des motifs très fréquents de consultation dans le domaine de la santé. Selon l’OMS, cette condition est un problème de santé mondial et constitue la principale cause d’invalidité dans le monde, indépendamment de l’âge et du sexe. Puisqu’au moins un épisode de mal de dos est susceptible de survenir chez la majorité des adultes au cours de leur vie, il est important de comprendre comment minimiser ses chances de survenue tout en priorisant la santé globale et les saines habitudes de vie.

Cet article vous permettra de comprendre les structures impliquées dans l’apparition des maux de dos et mettra l’emphase sur la santé des disques intervertébraux. Sachant qu’à long terme, ils peuvent jouer un rôle sur l’apparition de douleurs au dos, vous en apprendrez davantage sur ces éléments de la colonne vertébrale et par le fait même, leur lien dans la survenue de la hernie discale.

La colonne vertébrale lombaire : structures et alignement

La région lombaire repose sur le sacrum et constitue la base de la colonne vertébrale. Comme toutes les autres régions de la colonne, son alignement et ses structures doivent fonctionner en synergie afin que le corps puisse exprimer son plein potentiel de santé. Voici en détail les composantes de la colonne vertébrale lombaire :

1. La colonne vertébrale lombaire est constituée de 5 vertèbres.

2. Chaque vertèbre lombaire s’articule avec celle de son niveau supérieur via les processus articulaires (les facettes, une de chaque côté).

3. Chaque vertèbre lombaire s’articule avec celle de son niveau inférieur via les processus articulaires (les facettes, une de chaque côté). Concernant la 5e vertèbre lombaire, elle s’articule avec la base du sacrum et non une vertèbre, mais le mouvement se fait tout de même via les processus articulaires (les facettes).

4. Entre chaque vertèbre (et entre la 5e vertèbre et la base du sacrum), un disque est présent. Le disque intervertébral a comme fonction d’amortir les chocs et transférer leur énergie en fonction de l’orientation de l’impact. Il contribue également au mouvement vertébral. La santé du disque intervertébral est primordiale puisque sans lui, le mouvement et la transmission des impacts ne peuvent être optimaux. En conséquence, une défaillance dans son fonctionnement peut être à l’origine de maux de dos.

5. Les muscles permettent le mouvement de la colonne vertébrale. Plusieurs groupes influencent la région lombaire. Certains sont superficiels alors que d’autres sont profonds. Dans tous les cas, ils ont comme fonction de permettre le mouvement et donner une stabilité à la colonne vertébrale.

  • Les muscles abdominaux (transverse, obliques, grands droits)
  • Les muscles érecteurs du rachis lombaire
  • Les muscles carrés des lombes
  • Les muscles ilio-psoas
  • Les muscles interépineux
  • Les muscles multifides
  • Les muscles fessiers (petit, moyen, grand)

6. Les ligaments offrent la stabilité à la colonne vertébrale. Ils travaillent en synergie avec le reste des éléments vertébraux. Ils permettent aux diverses articulations de rester dans leurs amplitudes normales et ainsi éviter les mouvements trop grands et les blessures.

  • Ligaments longitudinaux antérieurs
  • Ligaments longitudinaux postérieurs
  • Ligament jaune
  • Ligaments interépineux
  • Ligaments intertransversaires
  • Ligaments supraépineux

Les disques comme source de douleur au dos : pourquoi?

Comme mentionné précédemment, les disques intervertébraux peuvent contribuer à l’apparition de maux de dos. Les douleurs peuvent être légères, modérées ou sévères. Elles peuvent être de courte durée ou persister. Elles peuvent être associées à une condition nouvelle, une récidive ou un état chronique.

Toutes ces possibilités viennent une fois de plus confirmer l’importance de consulter un professionnel de la santé pouvant évaluer, diagnostiquer et traiter de façon adéquate les conditions neurovertébrales comme celles associées aux disques intervertébraux. Avec son doctorat de premier cycle en chiropratique, le chiropraticien fait partie de ces professionnels.

Différentes conditions peuvent toucher le disque intervertébral et être associées à des douleurs lombaires

L’anatomie du disque est faite de façon à ce qu’il puisse absorber les chocs et transmettre l’énergie reçue en fonction de son orientation. Il est composé de 2 éléments :

  • Le noyau pulpeux, constitué majoritairement d’eau
  • L’anneau fibreux, constitué de fibrocartilage, ce qui le rend rigide et lui permet de contenir le noyau pulpeux

Comme n’importe quelle structure du corps humain, sa fonction peut être compromise. Voici différents facteurs qui peuvent avoir un impact sur le disque intervertébral et en conséquence, sur sa fonction et l’apparition de douleurs :

  • Le processus de vieillissement
  • Les blessures
  • Le surpoids
  • Le tabagisme
  • L’ostéoarthrose
  • La sédentarité

Le processus de vieillissement touche la majorité des structures du corps humain et le disque intervertébral n’y échappe pas. La régénérescence cellulaire se fait moins rapidement avec le vieillissement, la guérison est au ralenti et les capacités du disque à réagir aux impacts sont moins présentes. La vascularisation diminue également. En conséquence, le disque perd ses propriétés, les fibres de l’anneau fibreux sont moins rigides et retiennent moins efficacement le noyau pulpeux.

Les blessures comme les traumatismes directs peuvent blesser automatiquement le disque en faisant ressortir le noyau pulpeux à travers les fibres de l’anneau fibreux.

Le tabagisme influence le disque intervertébral puisqu’il limite la bonne vascularisation, comme partout ailleurs dans le corps humain. Le disque intervertébral voit donc ses capacités habituelles diminuées.

Le surpoids et la sédentarité influencent le corps en général. Avec le surpoids, le centre de gravité se déplace vers l’avant et la charge au niveau de la colonne lombaire augmente. La stabilité du tronc diminue et les risques de blessures augmentent.

L’ostéoarthrose est un processus dégénératif, mais peut se développer suite à un traumatisme à la colonne lombaire (ex.: impact direct, mauvaise posture, etc.). Lorsqu’elle s’installe, elle influence nécessairement le disque intervertébral puisque les surfaces articulaires s’amincissent, le cartilage du disque perd de son élasticité et commence à se désintégrer. Le disque se déforme et le noyau pulpeux peut se frayer un chemin entre les fibres de l’anneau fibreux.

Les douleurs associées au disque intervertébral ne sont pas toujours associées à l’importance de la condition à laquelle elles sont associées puisque certaines personnes qui présentent une ostéoarthrose sévère ne ressentent parfois aucune douleur. En contrepartie, une forme légère d’ostéoarthrose peut quant à elle provoquer des douleurs très importantes.

Elles peuvent se traduire comme ceci :

  • Douleur locale légère, modérée ou sévère
  • Douleur irradiante au dos et/ou à la fesse
  • Douleur associée à une diminution des amplitudes de mouvement lombaires
  • Douleur associée à un engourdissement à la fesse ou la jambe
  • Douleur associée au mouvement du dos ou de la jambe
  • Douleur au repos

Souvent, les conditions discales sont associées à des symptômes neurologiques comme les engourdissements puisque lorsque le disque se bombe ou que le noyau pulpeux sort de l’anneau fibreux comme dans le cas de la hernie discale, une compression de la moelle épinière ou des racines nerveuses peut survenir. Puisque les symptômes neurologiques peuvent être associés à différentes formes de complications, il est judicieux de consulter lorsqu’ils sont présents.

Dans tous les cas, une consultation avec un chiropraticien pourrait s’avérer très bénéfique pour vous, puisqu’avec ses connaissances en santé globale, il sera en mesure de déterminer quelle est la cause associée à vos douleurs. Il pourra déterminer si le disque est en cause et vous proposer le suivi approprié à vos besoins.

N’hésitez pas à en parler avec lui!

 

Sources, telles que consultées le 21 avril 2024

https://chiropractic.ca/fr/loms-publie-des-lignes-directrices-sur-la-lombalgie-chronique/

https://iris.who.int/bitstream/handle/10665/376185/9789240085619-fre.pdf

https://www.merckmanuals.com/fr-ca/accueil/troubles-osseux,-articulaires-et-musculaires/douleurs-lombaires-et-cervicales/hernie-discale?query=disque%20intervert%C3%A9bral

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3 conseils pratiques pour combattre les maux de dos

La lombalgie, communément appelée mal de dos, touche une grande partie de la population mondiale. Les jeunes comme les moins jeunes seront aux prises avec un épisode de mal de dos au moins une fois dans leur vie, ce qui fait de cette condition celle causant le plus haut taux d’invalidité dans le monde. Dans cet article, vous découvrirez une foule d’astuces naturelles et sensées qui vous aideront à soulager la douleur lombaire.

Lombalgie, mal de dos et douleur lombaire : c’est quoi au juste?

Vous l’aurez sans doute deviné : ces trois termes ou expressions définissent la même chose. La douleur lombaire peut se traduire comme ceci :

  • Douleur ou inconfort ciblant la région lombo-sacrée
  • Douleur ou inconfort ciblant la région des crêtes iliaques, ou même plus bas
  • Douleur ou inconfort localisé sous le rebord des côtes inférieures
  • Douleur ou inconfort localisé au-dessus des plis fessiers.

Dans chacune de ces situations, une irradiation peut être présente ou non dans le membre inférieur.

Comme mentionné en introduction, la lombalgie est très fréquente. Elle représente d’ailleurs le trouble neuromusculosquelettique le plus fréquent. Plusieurs causes peuvent lui être attribuables :

  • La posture de travail
  • La posture de sommeil
  • L’obésité
  • Le tabagisme
  • L’âge
  • La mauvaise pratique d’un sport
  • La manipulation de charges trop lourdes
  • La mauvaise utilisation de son centre de gravité de façon répétitive
  • Le port de mauvaises chaussures
  • Les facteurs psychosociaux (stress au travail, stress à la maison, charge mentale, milieu de vie difficile)

Les causes sont nombreuses, ce qui favorise un risque accru au sein de la population, n’est-ce pas?

Voici donc comment vous pourriez aider et même prévenir l’apparition de la lombalgie pour vous et les membres de votre famille.

ASTUCE #1 : Consultez votre chiropraticien régulièrement

Le chiropraticien est formé pour évaluer, diagnostiquer et traiter des conditions neuromusculosquelettiques et la lombalgie en fait partie. Les ajustements chiropratiques permettent de redonner – ou maintenir – une mobilité articulaire optimale aux articulations de la région lombaire. En conséquence, la douleur peut être diminuée et l’apparition d’une récidive ou d’une nouvelle douleur peut être éloignée dans le temps.

Outre les ajustements chiropratiques, votre chiropraticien pourra vous donner une multitude de conseils et recommander différents changements dans vos habitudes de vie :

  • Adapter votre posture de travail à l’ordinateur
  • Modifier votre posture de sommeil
  • Donner des exercices de renforcement ou d’étirement selon la condition et la cause précises de votre douleur au dos
  • Adapter votre poste de travail
  • etc.

Consulter en chiropratique, ça va au-delà de la douleur! Pensez à voir votre santé d’un point de vue global!

ASTUCE #2 : soyez actifs

Les preuves concernant les bienfaits de l’activité physique au quotidien ne sont plus à faire. Outre celles qu’on lui attribue le plus souvent, comme l’amélioration des capacités cardiovasculaires, l’augmentation de l’énergie et de la qualité du sommeil ou le maintien d’un état mental sain, il faut maintenant penser à l’activité physique comme un moyen de soulager la douleur et prévenir les blessures.

En bougeant régulièrement, vous permettez à votre corps de poursuivre la guérison entamée en chiropratique. Il devient plus mobile et la musculature s’adapte, ce qui peut réduire le risque de récidives.

Saviez-vous que l’activité physique aide à la libération des endorphines? Ces hormones sont les hormones du bien-être et elles aident à soulager la douleur. Un 2 pour 1, quoi demander de mieux? Vous serez toujours gagnants à être actifs, c’est garanti!

Évidemment, en période de grosse douleur, l’activité physique peut ne pas être recommandée. En consultant votre chiropraticien, il sera en mesure de déterminer ce qui est bon ou non pour vous, selon votre condition et vos objectifs de santé. Le repos peut aider temporairement, mais plus tôt l’activité reprendra, le mieux ce sera.

ASTUCE #3 : écoutez votre corps

Le corps humain est une machine exceptionnelle. Les athlètes sont la preuve même qu’il est capable d’accomplir de grandes choses. Il en va de même pour la période entourant la grossesse chez la femme. Ces exemples nous rappellent que certaines situations nous font entrer dans un état de douleur. Si cet état est parfois inévitable comme lors de l’accouchement, il est loin d’être essentiel au quotidien. En conséquence, masquer une douleur ne devrait jamais être la première option à envisager et voici pourquoi :

  • La douleur doit être perçue comme un signal d’alarme. Si elle est présente, cela signifie qu’il y a un déséquilibre dans l’expression du plein potentiel du corps humain.
  • Une douleur qui persiste peut entraîner une adaptation pour le corps humain : certains muscles se contractent et d’autres s’étirent afin de tenter de ramener la situation à la normale. Cet état d’adaptation n’est pas idéal, puisqu’il engendra potentiellement des douleurs collatérales.
  • Plus le corps est en déséquilibre, plus le risque de blessures augmente. Ce principe ne s’applique pas seulement pour les douleurs au dos, mais pour le corps humain entier.

N’oubliez pas ceci : en évitant de reconnaître une douleur, vous placez votre corps dans une situation de conflit entre la santé globale et l’état douloureux.

Le résultat : vous n’écoutez pas vos limites. Cela nous amène à vouloir vous faire réfléchir au pourquoi il devrait en être ainsi. Qu’avez-vous à prouver? Que retirez-vous d’une douleur au dos? Pourquoi attendez-vous d’être incapable de vous lever de votre lit avant de remédier à la situation?

Les enjeux psychosociaux prennent une place importante de notre mode de vie et ils ne sont pas à négliger. Dans cette ère où la tendance au bien-être prend de plus en plus de place, pensez à vous écouter. Vous, ainsi que ceux qui poussent derrière vous, serez fiers de vivre optimalement, sans douleur ni tracas!

 

Sources, telles que consultées le 1er mars 2023
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29573870/
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1779012321000243

Categories Soyez Ajustés

La science se prononce : les médicaments opioïdes, inefficaces pour les maux de dos

Voilà une découverte qui fait sourire les chiropraticiens. Une étude scientifique vient enfin appuyer ce que nous constatons régulièrement dans nos bureaux. Des centaines de patients se présentent avec des maux de dos qui persistent malgré la prise d’analgésiques opioïdes (Percocet, OxyContin…)

Les résultats de l’étude sont passés un peu inaperçus, pourtant les opiacés se sont souvent montrés inefficaces pour les douleurs lombaires de près de 8000 participants.1 Il s’agit là d’un élément qui tend à prouver que nous avons raison depuis longtemps : on ne peut pas simplement masquer les maux de dos. Il faut traiter la cause.

 

Des résultats peu reluisants…

Le New York Times a publié un article au sujet de l’étude en question.2 Les résultats sont clairs, les opiacés n’apportent pas de soulagement réel. Les médicaments soulageaient légèrement la douleur, mais les effets n’étaient pas significatifs sur le plan clinique. De plus, ils n’amélioraient pratiquement pas l’incapacité. Des doses plus importantes semblaient offrir de meilleurs résultats, mais les taux d’abandon étaient élevés (jusqu’à 75 %) en raison des effets secondaires indésirables ou de l’inefficacité du médicament. Le soulagement rapporté était finalement comparable à celui des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) de type Aspirin.2

Bien que l’étude en soi n’apporte aucune recommandation de meilleures solutions pour les douleurs au bas du dos, l’auteur principal, Andrew McLachlan, souligne l’importance de l’activité physique dans la récupération.2

 

Épidémie de lombalgie au Canada

Les douleurs au bas du dos sont un véritable fléau au Canada et dans l’ensemble des pays industrialisés, où la population est de plus en plus sédentaire. Dans le cadre d’une étude canadienne, 5 personnes sur 10 avaient souffert de douleurs lombaires à l’intérieur d’une période de six mois et il avait été déterminé que jusqu’à 85 % de la population active peut s’attendre à souffrir de lombalgie à un moment ou à un autre. Toutefois, le chiropraticien est outillé pour intervenir efficacement. Il a été démontré que « les patients traités au moyen d’une combinaison d’ajustements et d’exercices ont fait état d’une amélioration importante lors des suivis de trois et douze mois, un élément déterminant, car le taux de récurrence est élevé en matière de lombalgie. » 3

 

Les preuves sont là : faites appel à votre chiropraticien!

D’autres études ont démontré la grande efficacité de la chiropratique dans le traitement des douleurs lombaires. Une d’entre elles mentionne notamment qu’il est possible de recommander avec confiance l’utilisation des manipulations de la colonne vertébrale en tant que traitement des douleurs au bas du dos et des douleurs au cou. Alors si vous souffrez de maux de dos, oubliez les opiacés, ayez plutôt le réflexe chiropratique! C’est la science qui vous le dit.

 

 

Traduction et adaptation d’un article de l’Australian Spinal Reseach Foundation : https://spinalresearch.com.au/studies-find-opiods-often-ineffective-back-pain/

Références :

[1] Christina Abdel Shaheed et coll., Efficacy, Tolerability, and Dose-Dependant Effects of Opioid Analgesics for Low Back Pain: A Systematic Review and Meta-Analysis, JAMA Internal Medicine, 2016

[2] Nicholas Bakalar, Opioids Often Ineffective for Low Back Pain, New York Times, 25 mai 2016

[3] Douleurs lombaires : une épidémie au Canada, Association chiropratique canadienne

[4] Andrew M Briggs et Rachelle Buchbinder, Back pain : a National Priority Area in Australia?,   Medical Journal of Australia, 2009

[5] Gert Bronfort et coll., Efficacy of spinal manipulation and mobilization for low back pain and neck pain: a systematic review and best evidence synthesis, The Spine Journal, 2004.

 

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