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FAQ santé : tout ce que vous devez savoir (et bien plus encore) sur les bienfaits de la chiropratique

Comment la chiropratique influence-t-elle le système nerveux?
Est-ce possible de prévenir l’apparition de douleur par des conseils posturaux?
Pourquoi les travailleurs de bureau développent-ils si souvent des douleurs au coude?

La liste de questions pourrait s’allonger encore et encore — et c’est précisément ce qui rend le sujet aussi passionnant. Cette semaine, nous vous proposons un tour d’horizon sous forme de questions-réponses afin d’explorer différents aspects de la chiropratique et mieux comprendre son rôle dans le maintien de la santé globale.

De la formation professionnelle aux conditions fréquemment rencontrées en clinique, vous trouverez des réponses claires, accessibles et logiques à une multitude de questions qui vous passent probablement par la tête. Une question à la fois, cet article vous permettra d’approfondir vos connaissances en matière de santé neurovertébrale et de faire le lien entre vos habitudes de vie, le bon fonctionnement de votre système nerveux et l’état de votre santé globale. Bonne lecture!

1. La chiropratique peut-elle aider à prévenir l’apparition de douleurs lombaires même en l’absence de symptômes?

Oui. La chiropratique ne vise pas uniquement le soulagement des douleurs. L’un des rôles principaux de cette profession est d’aider à prévenir leur apparition, et ce, qu’elles se situent ou non au bas du dos. En favorisant une bonne mobilité au niveau des articulations vertébrales, la chiropratique aide le corps humain à exprimer son plein potentiel de santé.

Des articulations vertébrales mobiles permettent des mouvements fluides, certes, mais elles encouragent une communication nerveuse optimale entre le système nerveux central et le reste du corps. En conséquence, les interférences nerveuses sont limitées, ce qui donne lieu à une meilleure coordination, une récupération plus efficace et une résistance accrue au stress physique quotidien.

Constat : Même en l’absence de symptômes, des ajustements chiropratiques réguliers peuvent entre autres contribuer à maintenir un bon équilibre neuro-musculosquelettique, à optimiser la posture et à réduire le risque de blessures ou de douleurs futures, notamment au bas du dos. La chiropratique peut donc, avec son approche préventive et proactive de la santé, jouer un rôle clé en soutenant le bon fonctionnement du système nerveux l’expression du plein potentiel de santé du corps humain.

2. J’ai mal à la mâchoire. Est-ce que mon chiropraticien peut m’aider?

Oui. Le chiropraticien a les compétences nécessaires pour traiter les conditions d’origine neuromusculosquelettique. En conséquence, il peut évaluer les déséquilibres musculaires et les restrictions articulaires associées aux douleurs à la mâchoire. Grâce à des techniques spécifiques et sécuritaires, il travaille à réduire les tensions musculaires et améliorer la mobilité articulaire, ce qui peut grandement soulager la douleur. De plus, il peut recommander l’adoption ou la modification de certaines habitudes de vie qui pourraient contribuer à améliorer votre condition.

Fait à noter : Saviez-vous que de mâcher de la gomme régulièrement peut être un élément qui contribue aux douleurs à la mâchoire? Une mauvaise posture de travail à l’écran peut aussi créer des tensions au niveau de cette articulation. À la recherche de l’élément déclencheur de votre douleur, votre chiropraticien sera en mesure de passer en revue vos habitudes de vie ainsi que vos habitudes posturales et ainsi vous aider à améliorer votre condition.

3. J’ai une hernie discale. Est-ce vrai que je ne devrais pas consulter mon chiropraticien?

Non. La hernie discale n’est pas une contre-indication au suivi chiropratique. Au contraire, la chiropratique peut aider un bon nombre de patients ayant ce diagnostic. Avec sa formation rigoureuse, le chiropraticien est en mesure d’évaluer les conditions neuromusculosquelettiques, prescrire et analyser des examens d’imagerie, diagnostiquer et proposer un suivi adapté, non invasif et sécuritaire en lien avec ce type de condition.

Une bonne partie des hernies discales peuvent être soulagées par un suivi conservateur comme celui qu’offre la chiropratique.

4. Est-ce que l’arthrose et la chiropratique sont compatibles?

Oui. Tout comme le suivi de la hernie discale, et, contrairement à certaines informations véhiculées, l’arthrose n’est pas une contre-indication au suivi chiropratique. En fonction de la sévérité de l’atteinte articulaire, le chiropraticien sera en mesure d’adapter son suivi afin de s’assurer qu’il respecte les normes de pratiques établies.

Fait intéressant : Saviez-vous qu’en chiropratique, on peut parler de contre-indication “relative” et de contre-indication “absolue” concernant le traitement d’une condition? En effet, dans le cas de l’arthrose, par exemple, si elle est avancée au point tel que l’articulation est complètement fusionnée, on parle de contre-indication absolue au traitement. En contrepartie, lorsque le mouvement est encore possible, le chiropraticien déterminera quelle technique sera la plus bénéfique à utiliser pour le patient. Il adapte son traitement, ce qui ne l’exclut pas totalement, mais fait référence à une contre-indication dite relative.

5. Est-ce que je peux faire de l’exercice si j’ai mal au dos? Est-ce préférable de rester au repos?

Oui. L’activité physique est possible dans la majorité des cas de douleur au dos. En étant responsable et guidé dans le choix de l’activité, il pourrait même être bénéfique de la pratiquer, puisque parfois, le repos et l’inactivité contribuent au maintien de la condition douloureuse. En effet, la sédentarité pourrait même avoir un impact sur les douleurs au bas du dos.

Il faut toutefois adapter le type d’exercice à cette condition. Initialement, des mouvements doux et qui respectent des amplitudes de mouvement non douloureuses sont recommandés :

  • La marche
  • La natation
  • Le yoga
  • Le vélo de promenade

Dans tous les cas, il est préférable de consulter votre chiropraticien afin qu’il puisse vous conseiller et vous orienter sur ce que vous pourriez choisir comme activité.

6. Est-ce vrai que de travailler les muscles abdominaux peut aider à ma douleur au dos?

Les exercices ciblant la ceinture pelvienne et le tronc, y compris les muscles abdominaux, peuvent contribuer à l’amélioration des douleurs au dos. Ceci dit, ils doivent s’inscrire dans une approche globale de prise en charge, c’est-à-dire en incluant d’autres éléments, comme par exemples :

  • La modification de certaines habitudes posturales (sommeil, travail à l’écran, téléphone cellulaire, etc.)
  • Un suivi chiropratique pour être conseillé de façon personnalisée
  • La gestion du stress et des éléments psychosociaux environnants
  • La pratique d’activité physique adaptée

Comme tout le reste, il s’agit d’un équilibre et il n’y a rarement qu’un seul élément à prendre en considération pour améliorer une situation!

7. Pendant combien de temps et à quelle fréquence le suivi chiropratique est-il nécessaire?

La durée et la nature de votre suivi dépendent principalement de 2 éléments : la condition actuelle et les objectifs de santé désirés.

Dès les premières consultations, le chiropraticien prendra le temps d’évaluer précisément la situation et proposera des recommandations personnalisées pour favoriser une récupération optimale et réduire les risques de rechute. Il est important de se rappeler que le patient demeure celui qui prend les décisions en fonction de ses propres besoins : c’est lui qui choisit à quel moment débuter ou mettre fin à sa prise en charge, selon ce qui lui convient le mieux.

Certains patients consultent en chiropratique sur une base régulière, et ce, sans nécessairement avoir de symptômes, alors que d’autres optent principalement pour la gestion de la douleur. À chacun son choix!

Qu’il s’agisse de prévention, de soulagement de la douleur ou d’optimisation du fonctionnement du système nerveux, la chiropratique propose une approche globale et proactive de la santé. Les nombreuses questions abordées dans cet article (et celles qui restent encore à explorer) témoignent de la richesse de cette discipline.

Grâce à son expertise en santé neuromusculosquelettique, le chiropraticien est formé pour vous accompagner à chaque étape, que ce soit pour traiter une condition précise ou simplement pour maintenir un état de santé optimal.

Vous avez une question qui ne figure pas ici? Parlez-en à votre chiropraticien! Il est là pour vous guider, vous outiller et vous aider à faire des choix éclairés pour votre santé à long terme.

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Un pas à la fois, stimulez votre système nerveux avec la marche

Dans une ère où le quotidien “impose” souvent des habitudes de vie plus sédentaires et/ou rythmées par le stress, il est crucial de prendre conscience de l’impact que nos choix peuvent avoir sur notre système nerveux. Bien plus qu’un simple réseau de nerfs qui permettent le mouvement et la perception de la douleur, le système nerveux, rappelons-le, est à la base de toutes les fonctions du corps humain. Sans lui, le cœur ne bat pas, les poumons ne filtrent pas l’air et le corps ne peut pas s’adapter à l’environnement dans lequel il évolue. Mieux vaut donc en prendre soin. Et si la marche pouvait contribuer à cette adaptation et cette fonction optimale? Y avez-vous déjà pensé? Souvent sous-estimée, la marche est un outil naturel de prévention, de guérison et de maintien de la santé vertébrale, et peut donc avoir un impact positif sur les fonctions nerveuses.

Dans cet article, nous désirons mettre en lumière, encore une fois, l’importance d’un système nerveux qui fonctionne de façon optimale. En promouvant une activité physique comme un moyen de contribuer à son bon fonctionnement, nous viserons 3 objectifs précis :

  • Vous sensibiliser quant à l’importance de l’activité physique au quotidien
  • Vous rappeler les différents bienfaits de la marche sur la santé globale
  • Du point de vue “système nerveux”, faire le pont entre une activité physique comme la marche et l’optimisation de la fonction nerveuse (réduction du stress, stimulation de la proprioception, sensation de bien-être, etc.)

Suite à cette lecture, vous serez donc outillés pour intégrer plus consciemment la marche à votre routine, non seulement comme un simple exercice, mais comme un véritable allié de votre système nerveux, de votre santé globale et de votre bien-être au quotidien.

Le système nerveux : une capacité d’adaptation inestimable, mais attention à la surstimulation!

Le système nerveux est souvent perçu comme un simple relais entre le cerveau et le reste du corps. En réalité, il joue un rôle fondamental dans notre capacité à nous adapter à notre environnement. Il est constamment en train d’évaluer, d’interpréter et de réagir à tout ce que nous vivons : nos pensées, nos émotions, notre environnement physique, nos habitudes de vie, etc.

Pour reprendre ce qui a été mentionné en introduction, notre quotidien est rythmé par une multitude de stimulations : bruit constant, surcharge d’informations, délais serrés, pression professionnelle, stress financier, notifications sur les différents appareils… Pas étonnant que notre corps agisse comme s’il était en état de survie même lorsqu’il est au repos!

Ces stimulations continues amènent le système nerveux dans un état d’hypervigilance, c’est-à-dire dans un état où le cerveau et le corps sont constamment en mode d’alerte, même en absence d’une menace réelle. En anglais, c’est ce que l’on nomme l’état de “fight or flight”.

Cet état est contrôlé par le système nerveux autonome, qui gère la réponse aux différentes sources de stress.

De façon ponctuelle, cette réaction est normale, voire essentielle, puisqu’elle permet au corps de s’ajuster aux situations qui nécessitent une action rapide. C’est l’essence même de la fonction nerveuse. D’un autre côté, lorsque le corps est stimulé de façon constante et non essentielle, il s’épuise (et l’esprit aussi). En conséquence, l’adaptation est tellement constante que certains signaux peuvent apparaître. Cette adaptation du système nerveux, qui devient donc sa “nouvelle réalité”, et c’est ce que l’on appelle la neuroplasticité :

  • La fatigue peut s’installer malgré un sommeil réparateur
  • Des sensations physiques peuvent être ressenties, telles que les tensions musculaires au cou, aux épaules et au dos
  • Une difficulté à entrer dans un état d’esprit calme et reposé peut être présente, et ce, même dans un environnement approprié
  • Sentiment de stress et émotions anxiogènes parfois non explicables
  • Un sentiment d’irritabilité peut être présent
  • Un sommeil altéré et non réparateur peut également être présent

Ces signes peuvent donc être en lien avec un système nerveux qui ne parvient pas à revenir vers un état de repos et de récupération lorsque nécessaire, c’est-à-dire lorsque le corps est dans un environnement ne demandant pas un ajustement particulier. La capacité d’adaptation peut être mise à l’épreuve lorsque l’environnement dans lequel nous nous retrouvons n’est pas favorable au calme et à la régulation optimale.

Pour parvenir à cette régulation optimale, le corps a besoin de soutien, et, puisque nous vivons dans un monde où la stimulation est constante, il faut provoquer des moments favorables au calme et à l’équilibre physiologique, émotionnel et mental.

Quelques méthodes pour créer ces moments favorables sont intéressantes à noter :

En chiropratique, on parle souvent d’interférence au niveau du système nerveux. Quand il est stimulé de façon continuelle, sa capacité de communication et d’adaptation peut être altérée. En conséquence, la posture peut être affectée, tout le fonctionnement des autres systèmes du corps humain (rappelons-nous que le système nerveux contrôle tous les autres systèmes du corps humain). Le principal rôle du chiropraticien vise à libérer le système nerveux des interférences (subluxations vertébrales) pour lui permettre de retrouver sa capacité d’adaptation et ainsi optimiser son fonctionnement pour favoriser une santé globale optimale elle aussi. La chiropratique pourrait donc très bien s’inscrire comme “méthode” pour soutenir le fonctionnement optimal et la régulation du système nerveux!

La marche : un exercice complet qui impacte positivement la fonction nerveuse

La marche est bel et bien une activité physique à part entière. Elle fait travailler de nombreux muscles, stimule le système cardiovasculaire et permet des moments passés en nature qui favorisent la paix d’esprit. Pour n’en nommer que quelques-uns, voici les bienfaits de la marche :

  • Une activité douce, mais efficace
    La marche, surtout la marche rapide, est une activité d’endurance qui permet d’améliorer la capacité respiratoire et la circulation sanguine. Elle sollicite les jambes, les fessiers, les abdominaux, et même les bras lorsqu’on marche d’un bon pas.
  • Impact positif sur la posture
    La marche favorise une bonne posture, notamment lorsqu’on est conscient de sa démarche. En marchant, on apprend à redresser le dos, à contracter les abdominaux et à relâcher les épaules. La marche peut aussi améliorer l’équilibre et la coordination, ce qui aide à la prévention des chutes.
  • Favorise un état d’esprit optimal
    Si la marche procure des bienfaits pour le corps physique, il en est de même pour l’esprit. En effet, lorsque le corps va bien, plus grandes sont les chances que l’esprit s’en ressente. Le résultat : permettre au système nerveux de se retrouver dans un environnement sans grandes stimulations. Quel bonheur!

Il est fréquent d’entendre les adeptes de la marche dire qu’ils se sentent bien lorsqu’ils pratiquent leur activité. Ils connectent avec la nature, se sentent libres, moins stressés et développent un sentiment de plénitude et de paix intérieure. Ils profitent même de ce moment pour faire leur introspection journalière, ou s’ils le font en groupe, pour agrémenter leur vie sociale. Encore une fois, on stimule le système nerveux de façon positive!

Intégrer la marche à son quotidien est relativement simple. Sans faire de jeu de mots, il suffit d’y aller un petit pas à la fois!

  • Descendez à un arrêt d’autobus plus tôt
  • Prenez les ascenseurs plutôt que les escaliers
  • Sortez prendre l’air après le souper
  • Si possible, allez chercher les enfants à la marche plutôt qu’en voiture
  • Etc.

Il n’est donc pas nécessaire de planifier une heure par jour dès le départ si vous souhaitez débuter cette activité! Ne l’oubliez pas, l’idée est de stimuler positivement le système nerveux et non d’en ajouter davantage dans un quotidien déjà occupé! Il ne faudrait pas que l’objectif soit perdu de vue.

Une fois l’habitude prise, le reste se fera seul et l’intégration dans la routine sera facile. Le système nerveux pourra donc évoluer dans un environnement favorable et qui le soutient adéquatement. Ayez confiance! Oubliez le nombre de pas quotidiens et pensez tout simplement à votre bien-être.

La marche : vue d’une perspective chiropratique

Pour reprendre ce qui a été mentionné plus tôt, l’un des principes fondamentaux de la chiropratique est que le système nerveux contrôle toutes les fonctions du corps. Une bonne santé neuro-vertébrale est donc essentielle à l’équilibre global.

En plus de favoriser une bonne santé neuro-vertébrale, les éléments positifs nommés plus tôt concernant la marche ne font que potentialiser les bienfaits de la chiropratique sur le système nerveux.

Par les ajustements chiropratiques, le chiropraticien souhaite que les articulations qu’il traite aient une amplitude de mouvement optimale, ce qui permet au système nerveux d’exprimer son plein potentiel, et ce, tout en aidant son patient à pratiquer son activité physique de façon optimale.

La morale de cette histoire: marcher, c’est bien plus qu’un simple exercice. C’est une façon accessible, naturelle et efficace de soutenir l’équilibre du système nerveux, d’encourager une bonne posture, de diminuer le stress et d’honorer le corps dans sa globalité. Lorsqu’elle est accompagnée d’un suivi chiropratique, ses bienfaits peuvent être grandement augmentés. La marche et la chiropratique forment donc un duo intéressant pour préserver la santé vertébrale, influencer positivement l’adaptation du système nerveux et favoriser un bien-être global.

Allez hop! On sort les chaussures!

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Le système nerveux : l’initiateur du développement de votre enfant

À tort, le système nerveux est souvent perçu comme un réseau complexe de neurones permettant de penser, de ressentir et de bouger. Pourtant, son rôle commence bien avant que l’on prenne conscience de notre existence! Dès la fécondation, le système nerveux joue un rôle fondamental dans le développement de l’être humain. Ce véritable chef d’orchestre commence à façonner les premières étapes de la vie. Il détermine ainsi le rôle et la spécialisation de chaque cellule, ce qui permet d’établir les bases pour que les fonctions motrices, cognitives et émotionnelles soient à leur plein potentiel lorsque le bébé naîtra.

Dans cet article, nous explorerons comment le système nerveux se développe, et ce, dès les premières étapes de la vie embryonnaire. Vous comprendrez alors pourquoi il est essentiel au bon développement du corps humain, et au terme de votre lecture, vous serez en mesure de saisir le rôle que la chiropratique peut jouer dans l’optimisation de la santé de la mère et du bébé à naître.

La fécondation : la fusion de deux cellules et le début du développement humain

La fécondation marque la fusion de deux cellules sexuelles, soit l’ovule et le spermatozoïde, pour donner naissance à une cellule unique : le zygote. Cette cellule contient tout le matériel génétique nécessaire pour former un être humain complet. Si, à ce stade, aucun tissu nerveux n’est encore visible, le destin du futur système nerveux est déjà en train de se jouer.

Dès la fécondation, les premières divisions cellulaires s’activent, et rapidement, les cellules commencent à se différencier et se spécialiser. Une synergie au sein du zygote est déjà présente afin de débuter le développement du tube neural, qui deviendra la moelle épinière et le cerveau.

Le système nerveux et les premières connexions nerveuses : un réseau en construction

Dans les premières semaines de gestation, le cerveau commence à se diviser en plusieurs structures dites “primitives”. Ces dernières évolueront ensuite pour donner naissance aux hémisphères cérébraux, au tronc cérébral et au cervelet.

Les premiers neurones se forment et commencent à établir des connexions synaptiques. Ces liaisons entre les neurones permettront aux cellules nerveuses de communiquer entre elles. Il est fascinant de constater que, bien avant la naissance, le cerveau en développement est déjà en activité, n’est-ce pas? Il permet la croissance des organes, la régulation hormonale et, éventuellement, les mouvements fœtaux. En effet, lorsque ceux-ci apparaissent, ce sont des manifestations d’un système nerveux fonctionnel. Ce ne sont pas de simples réflexes, mais des réponses coordonnées, signe que le cerveau et la moelle épinière sont à l’œuvre.

Le système nerveux autonome : un acteur clé dans le développement intra-utérin

Une autre composante essentielle du système nerveux se met en place pendant le développement embryonnaire : le système nerveux autonome. À titre de rappel, ce système contrôle les fonctions involontaires de l’organisme, comme la respiration, la digestion, la température corporelle ou encore les battements du cœur.

Pendant la grossesse, le système nerveux autonome se met donc en œuvre pour réguler la fréquence cardiaque fœtale. Comme vous le savez sans doute, l’évaluation de la fréquence cardiaque est un indicateur utilisé par les professionnels de la santé pour évaluer le bien-être du fœtus. En effet, savoir que le cœur bat est un excellent moyen de comprendre que le système nerveux fonctionne correctement.

D’autre part, savoir que le système nerveux autonome fonctionne optimalement est crucial, puisqu’après l’accouchement, il devra moduler la fréquence respiratoire, la circulation sanguine et la température corporelle du bébé en s’adaptant à un environnement très différent de celui de l’utérus.

Le système nerveux : une ressource inestimable pour les autres systèmes

En plus de se développer lui-même, l’une des fonctions du système nerveux est d’orienter le développement du reste du corps :

  • Il travaille à la croissance des muscles. D’ailleurs, tout comme les battements cardiaques, les mouvements fœtaux servent à mesurer les signes de vie intra-utérine.
  • Il contribue au développement osseux
  • Il aide à la fabrication des organes, comme le cœur, les yeux, la vessie, les intestins, etc.

Sans une stimulation nerveuse adéquate, le fonctionnement des différents organes et systèmes du corps humain peut être compromis, et ce, même in utero.

De plus, le système nerveux est impliqué dans le développement du système immunitaire via différentes interactions avec les cellules immunitaires, cellules qui auront elles-mêmes été façonnées selon ses propres indications. Fascinant, n’est-ce pas?

Toutes ces interactions, établies pendant la période fœtale, auront un impact majeur sur la santé globale de l’enfant.

S’assurer d’un environnement propice lors de la grossesse : un facteur clé pour le système nerveux de la mère ET du bébé

Il n’y a aucun doute : pendant la grossesse, la qualité du développement du système nerveux de l’enfant à naître peut avoir un impact majeur sur la santé après la naissance.

En effet, des facteurs sont à considérer afin d’offrir au bébé (et à la mère) un environnement dans lequel son développement sera considéré optimal. Certaines expositions pendant la vie intra utérine, comme le stress, les carences nutritionnelles et certaines toxines comme les drogues peuvent altérer de façon permanente (ou non) la structure et le développement du cerveau, et donc le système nerveux en entier.

L’apport nutritionnel de la mère, entre autres, joue un rôle central dans le développement global du fœtus. C’est bien connu, une carence en acide folique en début de grossesse peut empêcher la fermeture du tube neural, ce qui pourrait avoir des conséquences négatives sur la santé de l’enfant. Puisque dans le développement, le tube neural devient le cerveau et la moelle épinière, mieux vaut s’assurer d’avoir des apports suffisants en acide folique afin d’éviter qu’il ne se ferme pas correctement, et ainsi éviter, par exemple, le spina-bifida (absence de fermeture de la colonne vertébrale) ou l’anencéphalie (absence d’une partie ou de la totalité du cerveau et du crâne).

Quant à lui, le stress n’offre pas non plus un environnement optimal pour le bébé. Pour toutes les raisons qu’on lui connaît, il est donc conseillé pour la mère (et pour tout le monde en général) d’éviter toute forme de stress.

La chiropratique et le système nerveux de la mère et de l’enfant : un trio sans égal

C’est bien connu : les changements physiologiques et physiques vécus pendant la grossesse rendent les femmes enceintes particulièrement vulnérables à divers problèmes : douleurs lombaires et pelviennes, sciatalgie, syndrome du tunnel carpien, maux de tête, douleurs pubiennes, etc.

La chiropratique et les ajustements chiropratiques peuvent permettre de traiter efficacement et de façon sécuritaire plusieurs symptômes neuro-musculo-squelettiques courants associés à la grossesse. Ils peuvent également contribuer à faciliter le déroulement de l’accouchement et à favoriser une récupération post-partum plus rapide. En conséquence, la chiropratique peut permettre à la mère de vivre une grossesse plus harmonieuse, sous différents plans, tout en s’assurant du bon fonctionnement de son système nerveux.

Sachant qu’elle se retrouve dans un environnement émotionnel et physique favorable, elle offre à son tour à son enfant un environnement tout aussi favorable. En conséquence, nul doute que tous les éléments sont présents afin de permettre un développement optimal du système nerveux de ce dernier!

Le système nerveux représente l’essence même de notre développement, de notre identité et de notre capacité à interagir avec le monde. Dès la fécondation, il contribue au développement de l’être humain à naître, ce qui fait en sorte que la santé neurologique ne commence pas seulement à la naissance, mais bien avant!

En prenant soin de cette période importante — par une alimentation adaptée, un suivi de qualité et un environnement émotionnel stable et optimal — nous offrons à chaque être humain la meilleure chance d’exprimer son plein potentiel de santé, et ce, dès le premier instant de sa vie.

Puisque la chiropratique a comme objectif d’optimiser la fonction du système nerveux, nul doute qu’elle pourrait jouer un rôle intéressant pour le bien-être de la mère et du futur bébé. N’hésitez pas à consulter votre chiropraticien!

Sources, telles que consultées le 6 avril 2025 :
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/grossesse/acide-folique.html

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Le nerf vague : un acteur clé dans notre équilibre global

Cette semaine, nous explorons le nerf vague, un des éléments essentiels du système nerveux.
En effet, ce nerf, qui prend naissance dans le cerveau, joue un rôle crucial dans la régulation de nombreux processus corporels. Le nerf vague est responsable de la communication entre le cerveau et plusieurs organes importants, notamment le cœur, l’estomac et les intestins.

Nous examinerons donc son origine, son anatomie et ses fonctions, en mettant l’accent sur son rôle dans la régulation des fonctions cardiaque et respiratoire, de la digestion, de la respiration et de l’équilibre émotionnel. Grâce à ses effets sur la fréquence cardiaque, la fonction intestinale et respiratoire et la réponse au stress, le nerf vague est un acteur clé de notre santé physique et mentale et il influence donc notre santé globale.

Dans cet article, vous découvrirez comment le nerf vague contribue à l’équilibre et au maintien de notre bien-être général.

Origine et anatomie du nerf vague

Le nerf vague prend naissance dans le tronc cérébral, plus précisément dans la région du bulbe rachidien. Il est l’un des 12 nerfs crâniens, et, dans l’ordre, il est classé comme étant le 10e. Il s’étend à travers le cou, la poitrine et l’abdomen, et, en conséquence, il innerve plusieurs organes importants, comme le cœur, les poumons et les intestins. Comme la plupart des nerfs, le nerf vague est bilatéral, c’est-à-dire que 2 nerfs vagues émergent au niveau du bulbe rachidien.

Le nerf vague est constitué de fibres nerveuses motrices et sensorielles, et c’est ce qui lui permet de jouer un rôle dans la régulation de certaines fonctions musculaires et dans la transmission d’informations sensorielles du corps vers le cerveau.

 

Pour mieux comprendre le rôle du nerf vague, il faut savoir que le système nerveux se divise en 2 catégories

1. Système nerveux somatique

Le système nerveux somatique est responsable de toutes les activités volontaires, comme le mouvement des muscles squelettiques (comme lever un bras ou marcher), ainsi que des fonctions sensorielles qui permettent au corps de percevoir les stimulations externes, comme la chaleur, la douleur, la pression ou même la texture.

2. Système nerveux autonome

Le nerf vague joue un rôle important au sein du système nerveux autonome. La fonction principale de ce système est de maintenir l’homéostasie, c’est-à-dire l’équilibre interne du corps, en régulant le fonctionnement des organes internes, des glandes et des muscles lisses (ex: muscle cardiaque). Le système nerveux autonome se divise quant à lui en 2 : le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique. Le système nerveux autonome s’ajuste en permanence en fonction des besoins de l’organisme, et ce, sans que ce soit conscient :

  • Il permet d’augmenter la fréquence cardiaque pendant un exercice physique
  • Il permet de réduire la fréquence cardiaque lorsque le corps est au repos
  • Il permet la digestion
  • Il permet la réponse au stress : dans une situation de menace, le système nerveux autonome augmente la fréquence cardiaque, dilate les voies respiratoires, libère des hormones de stress comme l’adrénaline et dirige le sang vers les muscles, ce qui permet au corps de réagir rapidement pour prendre la fuite ou potentiellement combattre le danger.

Le rôle du nerf vague : régulation cardiaque

L’un des rôles les plus importants du nerf vague est sa capacité à réguler le rythme cardiaque. En activant le système nerveux parasympathique, le nerf vague peut réduire la fréquence cardiaque en diminuant l’activité électrique du cœur. Lorsque le corps est en état de repos ou de relaxation, l’activation du nerf vague aide à ralentir le cœur, ce qui permet au corps de se détendre et de récupérer.

Les battements cardiaques sont possibles, entre autres, grâce au nœud sinusal. Cette région du cœur génère et régule les impulsions électriques qui déclenchent les battements cardiaques, initiant ainsi le rythme cardiaque. Le nerf vague influence directement le nœud sinusal, et en modulant l’activité de ce nœud, il peut abaisser la fréquence cardiaque, contribuant ainsi à un état de calme et à une réduction du stress. Le nerf vague joue donc un rôle crucial dans la gestion du stress au quotidien, en permettant au cœur de revenir à un rythme normal après des périodes d’activation du système nerveux sympathique (ex.: lors d’un état de “lutte ou fuite”).

Le rôle du nerf vague : la digestion

Le nerf vague est également impliqué dans la régulation de la digestion. En tant que principal nerf parasympathique innervant le système digestif, il aide à réguler de nombreuses fonctions de la digestion, comme la motilité intestinale, la production de sucs gastriques, et la sécrétion des enzymes digestives.

Lorsque nous mangeons, le nerf vague transmet des signaux au système gastro-intestinal pour stimuler les contractions musculaires qui permettent aux aliments de se déplacer le long du tube digestif. Cette fonction, appelée péristaltisme, est essentielle pour une digestion optimale.

En cas de stress, le nerf vague peut moduler ces processus afin de diriger l’énergie du corps aux systèmes devant être sollicités en priorité. Par exemple, lors d’un état de stress où l’on doit agir rapidement (“lutte ou fuite”), le système digestif se met sur pause afin de permettre au système neuromusculosquelettique d’entrer en action pour se déplacer rapidement.

Le rôle du nerf vague : la respiration

Le nerf vague est également impliqué dans la régulation de la respiration. Il joue un rôle dans la régulation du diamètre des voies respiratoires et de la fréquence respiratoire. Lorsque le corps se trouve dans un état de relaxation, le nerf vague aide à ralentir la respiration, permettant à l’oxygène d’être mieux absorbé et favoriser un état de calme.

Le nerf vague joue également un rôle dans la réponse du système respiratoire face au stress. Lors de la réponse de « lutte ou fuite », la respiration devient plus rapide et superficielle, ce qui permet au corps de se préparer à l’action.

Le rôle du nerf vague : l’équilibre émotionnel et la réponse au stress

L’un des aspects importants du nerf vague est son rôle dans la régulation de l’équilibre émotionnel. En influençant les structures du cerveau qui sont impliquées dans les émotions, le nerf vague contribue à la gestion du stress et à la régulation des réponses émotionnelles. Lorsqu’il est activé, il induit un état de relaxation et calme les réactions physiologiques du stress.

En conséquence, des techniques de respiration qui activent le nerf vague, comme la respiration diaphragmatique ou la méditation, peuvent être utilisées pour réduire la sensation d’anxiété et améliorer l’état émotionnel général. Ces pratiques ont des effets mesurables sur la réduction du stress et l’amélioration de l’humeur, montrant ainsi l’importance du nerf vague dans la gestion des émotions.

La chiropratique et fonction optimale du nerf vague : quel est le lien?

Le nerf vague joue un rôle essentiel dans notre santé physique et mentale. En régulant les fonctions vitales, comme le rythme cardiaque, la respiration, la digestion et l’équilibre émotionnel, il a un rôle central dans le maintien de notre bien-être global. Grâce à son action sur le système nerveux parasympathique, il permet au corps de s’adapter aux stress, de favoriser la récupération et d’encourager un état de relaxation. La compréhension de son fonctionnement peut ainsi contribuer à améliorer notre qualité de vie, particulièrement dans une ère où plusieurs sources de stress sont présentes de façon quotidienne.

La chiropratique est une discipline de la santé qui explore 3 côtés : la science (fondement), l’art (la technique) et la philosophie (la mission). Son objectif est de restaurer et de préserver la santé globale en éliminant les blocages présents au niveau du système nerveux, en particulier ceux localisés dans la colonne vertébrale. Puisque le système nerveux contrôle et régule toutes les fonctions corporelles (motrices, sensorielles, digestives, respiratoires, etc.), un blocage peut entraîner un fonctionnement non optimal d’un ou plusieurs systèmes du corps humain.

Partant du principe que la chiropratique cherche à optimiser la fonction du système nerveux (et donc de tous les autres systèmes du corps humain), il est facile de comprendre qu’elle pourrait avoir un impact positif, entre autres, sur la fonction du nerf vague. En consultant un chiropraticien, ce dernier sera en mesure de déterminer s’il peut faire partie des professionnels de la santé pouvant aider à optimiser votre état de santé. Son professionnalisme et sa rigueur sauront vous orienter de la bonne façon. N’hésitez pas à le consulter!

 

Sources, telles que consultées le 7 février 2025 :

https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-neurologiques/syst%C3%A8me-nerveux-v%C3%A9g%C3%A9tatif/revue-g%C3%A9n%C3%A9rale-du-syst%C3%A8me-nerveux-v%C3%A9g%C3%A9tatif

https://www.merckmanuals.com/fr-ca/accueil/troubles-cardiaques-et-vasculaires/troubles-du-rythme-cardiaque/dysfonction-du-n%C5%93ud-sinusal

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Comment faire pour que votre santé soit au TOP? Lisez bien ce qui suit.

La santé est un concept vaste qui peut se traduire par un état de bien-être physique, mental et social. Cet état n’est donc pas seulement caractérisé par l’absence de maladie. La santé est une notion dynamique, c’est-à-dire qu’elle permet à l’individu de fonctionner adéquatement dans chacune des sphères de sa vie tout en s’adaptant aux événements quotidiens. Elle nous permet donc de vaquer à nos occupations de façon optimale, de maintenir des relations harmonieuses avec notre entourage et de nous ajuster de façon continuelle à notre environnement. Dans cet article, vous découvrirez quelles habitudes sont les plus bénéfiques pour vous afin de maximiser votre état de santé afin qu’il soit optimal et global.

La santé au Canada : des chiffres surprenants

Comme mentionné d’entrée de jeu, la santé est un concept très large. Elle ne se mesure et se quantifie pas facilement puisqu’elle comporte plusieurs facettes. De plus, son évaluation comporte parfois des critères subjectifs qui viennent la faire varier selon la perception des individus.

  • Chaque heure, 14 Canadiens âgés de 20 ans ou plus et souffrant d’une maladie du cœur décèdent.
  • En 2023, il a été estimé que 124 200 hommes et 114 900 femmes allaient recevoir un diagnostic de cancer.
  • Les scientifiques prédisent que le Canada comptera près de 1 000 000 de personnes vivant avec un ou des troubles neurocognitifs d’ici 2030.
  • En 2022, plus de 5 000 000 de Canadiens ont répondu aux critères diagnostiques liés au trouble de l’humeur, au trouble d’anxiété ou à un trouble lié à la consommation de substances.
  • En 2022, l’espérance de vie des Québécoises était de 84,1 ans et celle des Québécois était de 80,5 ans.

Les statistiques permettent d’avoir une vue d’ensemble sur la santé de la population canadienne. Elles aident à avoir une idée globale quant à la prévalence et l’incidence de certaines maladies et sur les mesures à prendre afin “d’améliorer” le sort de la population.

Certaines conditions de santé sont inévitables. Somme toute, il appartient à chacun d’entre nous de prendre les actions nécessaires afin d’optimiser ce sur quoi nous pouvons avoir un impact. Certaines actions sont prônées depuis très longtemps, mais comme l’être humain apprend par répétition, leur rappel sera peut-être celui qu’il vous faudra pour le mettre en pratique!

1. Assurez-vous que votre système nerveux fonctionne optimalement

C’est la base! Vous qui êtes des adeptes de notre blogue, vous savez à quel point nous prônons le bon fonctionnement du système nerveux. Puisqu’il est le système maître du corps humain, sa fonction doit être optimale afin qu’il puisse permettre aux autres systèmes de bien fonctionner à leur tour. Voici quelques exemples du rôle du système nerveux :

  • Il permet au cœur de pomper le sang sans que nous ayons à le contrôler volontairement. C’est la fonction végétative du système nerveux qui permet cette action.
  • Il permet la bonne communication entre le cerveau et la périphérie lorsque vient le temps d’entrer en mouvement.
  • Il contribue à la fonction digestive, à la perception de la douleur et des émotions et au relâchement des hormones.

La chiropratique, de par sa vision globale de la santé, a comme objectif de libérer les interférences susceptibles de limiter le bon fonctionnement du système nerveux. La subluxation vertébrale peut créer ces interférences. Par les ajustements vertébraux, le chiropraticien aide à rétablir la fonction vertébrale et par la bande, celle du système nerveux. En consultant un chiropraticien, vous empruntez donc la route de la santé globale en favorisant une bonne hygiène neurovertébrale tout en optimisant la fonction de votre système nerveux.

2. Éliminez les comportements néfastes de votre quotidien

Pour optimiser sa santé, il faut nécessairement adopter des habitudes qui auront un impact positif. Ces dernières en remplaceront fort probablement certaines qui n’apportent rien de bénéfique à votre santé globale. Voici donc certaines habitudes que vous devriez cesser afin que votre santé soit optimale :

  • Dormir sur le ventre
    Cette position de sommeil influence négativement votre santé physique puisqu’elle crée un stress au niveau de la colonne vertébrale et des tissus mous environnants.
  • Passer beaucoup de temps devant les écrans en adoptant une mauvaise posture
    Le syndrome du cou texto peut découler d’un usage excessif du cellulaire. En conséquence, cette habitude a un impact sur la colonne vertébrale et peut occasionner des maux de tête, des douleurs au dos et des douleurs au cou.
  • Cesser de vivre dans un état de stress continuel
    Qu’il s’agisse de stress au travail, de stress financier ou de stress familial, l’état dans lequel il nous plonge nous met à risque de développer des troubles liés à l’humeur et l’anxiété. Éliminer le stress peut sembler plus facile à dire qu’à faire, mais certaines méthodes d’introspection comme la méditation, des trucs pour améliorer l’estime de soi ou mettre en pratique des techniques pour amener le positif dans son quotidien peuvent être des pistes de solutions intéressantes.
  • Prendre action afin d’éliminer l’inaction
    C’est un fait : la sédentarité est liée à l’apparition de plusieurs conditions de santé. Si vous ne pratiquez pas d’activité physique, cessez de procrastiner et passez à l’action en trouvant quelque chose qui vous intéresse. La marche, la course, l’entraînement fonctionnel et les sports d’eau sont toutes des suggestions intéressantes qui vous permettent de bouger à votre rythme, ne trouvez-vous pas? Mettez les excuses de côté et laissez place à l’action!

3. Idéalement, laisser de côté les aliments transformés

La saine alimentation est un sujet aussi vaste que la santé globale. Somme toute, la plupart d’entre vous connaissent les principes de base d’une alimentation basée sur les aliments moins transformés :

  • Plus un aliment est transformé, plus il perd sa valeur nutritive
  • Plus un aliment est transformé, plus les chances qu’il contienne des ingrédients additifs augmentent

En conséquence, plus un aliment reste près de sa “matière première”, plus sa valeur nutritive est élevée et répond à nos besoins de consommation. Bien que les aliments transformés soient moins coûteux et se conservent généralement plus longtemps, il faut s’éduquer et faire des choix judicieux afin de maximiser notre potentiel de santé. Pensez-y!

4. Écouter les signaux envoyés par le corps

Le corps est en continuelle adaptation avec son environnement. L’objectif de cette adaptation est de permettre à l’être humain d’exprimer au maximum son potentiel de santé et de bien-être.

  • Masquer une sensation de douleur et espérer qu’elle disparaisse d’elle-même ne devrait pas être une option. Les chances qu’elle disparaisse d’elles-mêmes sont réelles, toutefois, la façon dont le corps s’y prendra ne sera peut-être pas celle qui vous sera la plus bénéfique à long terme. Revenons au conseil #1 et assurez-vous que votre système nerveux fonctionne de façon optimale afin que votre potentiel de santé soit optimal lui aussi. Votre corps sera alors en meilleure position pour s’adapter à son environnement.
  • Éviter une émotion revient un peu à la même chose que de masquer une douleur. Tôt ou tard, vous devrez faire face au réel problème. N’oubliez pas qu’en 2022, plus de 5 000 000 de Canadiens ont répondu aux critères diagnostiques liés au trouble de l’humeur, au trouble d’anxiété ou à un trouble lié à la consommation de substances. Chaque situation est unique, certes, mais en prenant sa santé mentale au sérieux, il y a fort à parier que cette statistique pourrait être différente.

Nous sommes curieux, quelle astuce mettrez-vous en priorité afin de maximiser votre potentiel de santé? Un petit pas à la fois et vous y arriverez!

Bonne santé!

 

Sources, telles que consultées le 5 mai 2024 :

https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/services/publications/diseases-conditions/heart-disease-infographic-fra.pdf

https://cancer.ca/fr/research/cancer-statistics/cancer-statistics-at-a-glance?gad_source=1&gclid=Cj0KCQjwltKxBhDMARIsAG8KnqUPQdWllSjNcBWYr5GqpQ5k_FaWm-vC4lvM3TdbvOnTN_9HcZDthHgaAsFKEALw_wcB

https://alzheimer.ca/fr/au-sujet-des-troubles-neurocognitifs/que-sont-les-troubles-neurocognitifs/chiffres

https://www.statcan.gc.ca/o1/fr/plus/4691-la-sante-mentale-des-canadiennes-et-des-canadiens-cest-important

https://statistique.quebec.ca/vitrine/egalite/dimensions-egalite/sante/esperance-de-vie

 

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Les 3 types de muscles qui composent votre corps (et à quoi ils servent)

Le système neuromusculosquelettique permet au corps humain de fonctionner au quotidien. La synergie des systèmes neurologique, musculaire et squelettique est essentielle pour que l’être humain se réalise de façon optimale. Les muscles, les tendons, les ligaments et les bourses jouent un rôle important dans cette synergie et c’est ce qui sera mis de l’avant dans cet article. Grâce à ce dernier, vous découvrirez la fonction et l’importance des différents tissus mous du corps humain.

Le système neuromusculosquelettique : pour assurer des fonctions physiologiques optimales

Les différents systèmes du corps humain fonctionnent en synergie, et ce, à chaque instant. Lorsqu’ils fonctionnent optimalement, ils lui permettent d’exprimer son plein potentiel au quotidien. Le système nerveux orchestre le tout et par la suite, les autres systèmes peuvent jouer le rôle qui leur est attribué :

  • Système cardiovasculaire : fonctions cardiaques et circulatoires
  • Système pulmonaire : fonctions respiratoires
  • Système digestif : fonctions digestives
  • Système endocrinien : fonction des différentes glandes et sécrétion de différentes hormones (ex.: thyroïde, ovaires, hypophyse, pancréas, etc.)
  • Système urinaire : filtration du sang et élimination des déchets par l’urine
  • Système reproducteur : fonctions associées à la reproduction et la grossesse
  • Système lymphatique : fonctions de défense du corps humain (fonction immunitaire)
  • Système musculosquelettique : fonctions associées au mouvement volontaire des articulations et au mouvement involontaire de certains muscles comme les muscles intestinaux

De façon générale, les muscles sont associés au mouvement volontaire :

Les muscles qui permettent ce type de mouvement sont les muscles striés squelettiques.

Saviez-vous que le corps humain est constitué d’autres types de muscles? En effet, ces derniers créent des mouvements, mais ils ne sont pas volontaires. Ils permettent, par exemple, aux intestins de remplir une partie de leur fonction en favorisant le mouvement des aliments et l’absorption de leurs nutriments dans le tube digestif. Ces muscles sont appelés les muscles lisses.

Il existe une 3e catégorie de muscle et il s’agit du muscle strié cardiaque. Il a sensiblement la même composition que le muscle strié squelettique, mais ne se contracte pas de façon volontaire. En effet, il n’a jamais été question que vous demandiez à votre cœur de pomper le sang, n’est-ce pas? Cette contraction se fait sans aide et est orchestrée par le système nerveux autonome.

Le muscle : différentes catégories, différentes fonctions, différentes compositions

Comme mentionné précédemment, il existe différentes catégories de muscles :

  1. Muscle strié squelettique
  2. Muscle strié cardiaque
  3. Muscle lisse

1. Muscle strié squelettique

Le muscle strié squelettique est celui auquel on pense d’emblée : il permet le mouvement des articulations et donc le déplacement des différents membres du corps humain.

Ses fibres se fixent à un os par l’intermédiaire d’un tendon (qui se veut être l’extension d’un muscle). Dépendamment de l’orientation des fibres du muscle, le mouvement de l’articulation et du membre se fera dans une direction précise.

Puisque le muscle strié squelettique entre en contraction de façon volontaire (action décidée volontairement), il reçoit son innervation de neurones moteurs (cellules nerveuses). Lorsque la contraction doit se faire, l’influx nerveux part d’une région précise du cerveau, se dirige vers la moelle épinière et se rend directement à la fibre musculaire afin de créer une contraction et ainsi engendrer le mouvement désiré.

Fait important à noter : pour qu’un muscle réalise le mouvement qui lui est attribué, ses fibres doivent se contracter, donc se raccourcir. L’influx nerveux entraîne une cascade d’évènements chimiques qui auront comme résultat de raccourcir momentanément la longueur de la fibre afin de créer le mouvement.

2. Muscle strié cardiaque

Le muscle cardiaque a sensiblement la même composition que le muscle strié squelettique, c’est-à-dire que visuellement, ils se ressemblent beaucoup. La majeure différence est que le muscle cardiaque n’entre pas en action de façon volontaire. Sa contraction vient des commandes du système nerveux autonome. Le chemin emprunté par l’influx nerveux pour se rendre aux cellules musculaires cardiaques n’est pas le même qu’avec le muscle squelettique.

En passant par le système nerveux autonome, la contraction du muscle cardiaque s’ajuste en fonction des besoins du corps humain. Puisque la contraction cardiaque impacte directement le flot sanguin dans le corps en entier, elle sera plus ou moins rapide selon ce qui est nécessaire pour que le corps fonctionne optimalement :

  • En période de repos, la contraction cardiaque n’est pas aussi rapide qu’en période d’effort. C’est tout à fait normal, puisque le corps n’a pas besoin que le flot sanguin soit augmenté pour apporter l’oxygène aux tissus.
  • En période d’action et/ou de réaction à une situation de fuite, la contraction cardiaque augmente par rapport à la normale puisque les tissus doivent recevoir un apport en oxygène plus élevé afin de permettre au corps de fonctionner adéquatement face à la situation dans laquelle il se retrouve. En conséquence, la fréquence des contractions cardiaques augmente pour que cette pompe qu’est le cœur puisse pousser plus efficacement le sang dans tout le corps.

3. Muscle lisse

Les muscles lisses sont présents dans la paroi de différents organes.

Dans les intestins par exemple, ils permettent entre autres le péristaltisme, c’est-à-dire les contractions qui font bouger les aliments dans le tractus digestif. En parcourant les différentes zones du système digestif, les aliments se dégradent, ce qui permet l’absorption des nutriments. Sans ce mouvement, le système digestif ne peut pas remplir ses fonctions de motilité et d’absorption de façon optimale. Tout comme le muscle strié cardiaque, le muscle lisse entre en action de façon involontaire, c’est-à-dire qu’il est régulé par le système nerveux autonome.

Le muscle lisse se retrouve également dans la paroi des vaisseaux sanguins. Lorsque le sang quitte le cœur, il parcourt le corps pour se rendre aux organes via les vaisseaux sanguins. Ceux-ci contribuent également au transport du sang et au maintien de la pression sanguine en se contractant à l’aide des muscles lisses. Personne n’a la capacité de contracter les muscles qui tapissent la paroi de leurs vaisseaux sanguins, n’est-ce pas?

La synergie est cruciale entre les différents systèmes du corps humain. Le système nerveux est à la base de cette synergie puisque le fonctionnement des autres systèmes dépend directement de sa fonction à lui. Que le muscle se contracte de façon volontaire (comme le muscle strié squelettique) ou non (comme le muscle strié cardiaque et le muscle lisse), l’entrée en action est directement reliée à la capacité du système nerveux à acheminer les bonnes informations aux bons endroits.

Raison de plus de prendre sa santé en main afin qu’elle soit optimale et vous permette d’exprimer votre plein potentiel!

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Système nerveux : des capacités insoupçonnées

Transmission de l’information entre les différents systèmes du corps humain. Contraction musculaire. Réaction à la douleur. Gestion des fonctions cardiaques et digestives. Contrôle du mécanisme de défense face à une menace. Si le corps est en mesure de faire toutes ces actions, c’est grâce au système nerveux. Sans lui, le cœur ne bat pas, la digestion ne se fait pas et les articulations ne peuvent pas bouger. Quel système phénoménal, n’est-ce pas? Dans cet article, nous mettrons encore une fois l’emphase sur le système nerveux et sur l’importance de son fonctionnement optimal. Vous lui découvrirez certains rôles, qui, gageons-le, vous étaient jusqu’à présent inconnus. Bonne lecture!

Le système nerveux, encore et toujours!

Vous connaissez notre mission? Celle de faire exprimer le plein potentiel de votre corps. Chaque article minutieusement rédigé par notre équipe met en lumière la force innée qui existe en vous afin d’élever votre santé globale à un niveau supérieur. Qu’il s’agisse de conseils santé ou d’explications sur le rôle du corps humain, nous mettons toujours l’emphase sur le fonctionnement optimal du système nerveux afin de vous permettre de mieux vivre au quotidien.

Cette fois-ci, nous avons choisi de vous démontrer à quel point le système nerveux joue un rôle crucial dans votre vie en mettant en lumière différentes fonctions qu’il occupe et dans lesquelles vous n’auriez peut-être jamais pensé le voir impliqué. Certaines vous seront évidentes, certes, mais nous sommes certains que d’autres vous laisseront sans mots!

Votre système nerveux a une fonction végétative, le saviez-vous?

Le rôle végétatif du système nerveux lui permet de fonctionner de façon autonome. En gros, il peut s’autoréguler et s’autogérer lui-même. Il a ses propres mécanismes de contrôle afin de permettre au corps humain de fonctionner optimalement, et ce, sans qu’on ait à intervenir consciemment. C’est essentiel afin que les différents systèmes de votre corps puissent fonctionner adéquatement :

  • Réguler la pression artérielle
  • Réguler la fréquence cardiaque
  • Réguler la température corporelle
  • Contrôler la sudation
  • Contrôler l’équilibre hydrique (quantité d’eau absorbée versus quantité d’eau éliminée, selon les besoins)
  • Contrôler l’équilibre électrolytique (quantité d’électrolytes absorbés versus quantité d’électrolytes éliminés)
  • Contrôler la miction (quantité d’urine éliminée)
  • Réguler la défécation

Pour qu’il puisse exercer son autonomie de façon optimale, le système nerveux se divise, entre autres, en 2 catégories :

– Le système nerveux sympathique (SNS)

Le système nerveux sympathique est activé en situation de fuite ou de combat. Il permet au corps de s’adapter à un environnement où l’action doit être rapide, comme dans un mode de survie. En conséquence, toute l’énergie utilisée servira à maximiser les fonctions permettant différentes actions :

  • Meilleure vision (dilatation de la pupille)
  • Apport sanguin maximal (augmentation de la fréquence cardiaque)
  • Réponse physiologique pour une capacité physique augmentée (sécrétion d’adrénaline)
  • Utilisation intelligente de l’énergie disponible pour entrer en action (diminution des fonctions non essentielles à la fuite, comme la digestion et la miction)
  • etc.

– Le système nerveux parasympathique (SNP)

Le système nerveux parasympathique conserve et restaure les fonctions de base de l’organisme. Contrairement au système nerveux sympathique, il préserve l’énergie :

  • Vision normale (contraction de la pupille)
  • Rythme cardiaque et respiratoire normaux (diminution de la fréquence cardiaque)
  • Fonctions urinaires normales (contraction de la vessie pour permettre la miction)
  • etc.

Les systèmes nerveux sympathique et parasympathique ont des fonctions dites réciproques, c’est-à-dire qu’ils influencent les autres systèmes de façon contraire.

Exemple : si le système nerveux sympathique diminue la motilité intestinale (diminution de la fonction intestinale), le système nerveux parasympathique l’augmente (augmentation de la fonction intestinale). C’est de cette façon que l’autonomie du système nerveux se crée et il est important de comprendre que ce n’est pas toujours noir ou blanc, c’est-à-dire qu’il ne faut pas nécessairement être en mode survie pour que le système nerveux sympathique fonctionne.

En effet, le corps s’adapte continuellement et les besoins changent, ce qui fait que les systèmes sympathique et parasympathique unissent leurs forces pour réguler les autres fonctions corporelles et permettre un équilibre général. C’est ce que l’on appelle un travail de synergie.

3 fonctions insoupçonnées du système nerveux

1. La digestion

La digestion permet la transformation des aliments en nutriments afin de fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement des cellules du corps humain. Cette fonction est primordiale pour la survie. Outre les fonctions liées aux systèmes nerveux sympathique et parasympathique, la digestion suit un rythme en fonction des besoins du corps.

La digestion se fait sans que vous ayez à décider à quel moment il est temps de sécréter les différentes enzymes pour favoriser la transformation des aliments. Il ne vous est jamais passé par la tête de demander à vos intestins d’augmenter ou diminuer la vitesse de votre transit afin de le rendre plus efficace, n’est-ce pas?

2. La vision

Sans que vous le sachiez, votre pupille se contracte et se dilate plusieurs fois par jour. Encore une fois, ce phénomène n’est pas sous notre contrôle “volontaire”. La contraction et la dilatation se créent en fonction des besoins.

La grosseur de la pupille est directement liée à la quantité de lumière qui entre dans l’œil. Plus elle est petite (contractée), moins la lumière pénètre dans l’œil. Au contraire, plus elle est grande (dilatée), plus la lumière passe dans l’œil. Elle sera contractée pour ne pas être éblouie comme lorsqu’on est face au soleil ou elle sera dilatée lorsqu’on sera dans une pièce sombre afin de maximiser la vision dans le noir.

En période de stress ou dans une situation de danger, les pupilles se dilatent automatiquement afin de permettre une meilleure vision, et ce, malgré une forte lumière. En effet, dans un moment où la fuite pourrait être envisagée, la vision doit être optimale et couvrir un large spectre. Quelle belle synergie entre les fonctions sympathique et parasympathique, n’est-ce pas?

3. La fonction immunitaire

Le système immunitaire est chargé de défendre l’organisme contre des éléments extérieurs nommés “agresseurs” afin de protéger l’intégrité des cellules du corps humain.

Lorsqu’un agresseur (ex.: se blesser avec un couteau de cuisine) est détecté, le système nerveux orchestre une cascade d’événements afin de protéger le corps d’une éventuelle contamination tout en assurant la guérison de la plaie.

La première défense contre l’agresseur est la peau, mais lors d’une coupure, cette défense n’est plus efficace. Le corps travaille donc avec la défense de deuxième ligne, c’est-à-dire les cellules immunitaires (phagocytes, cytokines) qui sont déployées directement au site de la blessure afin d’éviter une contamination. C’est le système nerveux qui est le chef d’orchestre de cette cascade. Il sait ce qu’il doit faire pour limiter les dégâts.

Puisque l’immunité est un concept très vaste, nous n’entrerons pas dans les détails les plus complexes, mais nous trouvons très intéressant de vous laisser savoir que le système nerveux peut avoir un rôle très important à jouer lors d’une blessure. Imaginez tout ce qu’il peut mettre en œuvre lorsque le corps est en présence d’un agresseur aussi imposant qu’une cellule cancéreuse. C’est tout simplement exceptionnel!

Il n’y a plus de doute, le système nerveux est vraiment le système maître du corps humain!

 

Sources, telles que consultées le 3 janvier 2024 :

https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-neurologiques/syst%C3%A8me-nerveux-v%C3%A9g%C3%A9tatif/neuropathies-v%C3%A9g%C3%A9tatives

https://www.merckmanuals.com/fr-ca/accueil/troubles-hormonaux-et-m%C3%A9taboliques/%C3%A9quilibre-hydrique/%C3%A0-propos-de-l%E2%80%99eau-corporelle

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Nerfs crâniens : particularités, fonctions et troubles communs

Les nerfs crâniens occupent une place importante dans le fonctionnement du corps humain. À eux seuls, ils contribuent entre autres à la vision, l’odorat, l’ouïe, le goûter et la parole. Formés de 12 paires distinctes, ils peuvent avoir des fonctions motrices et sensorielles à la fois. Dans cet article, vous découvrirez les bases du système nerveux et comprendrez les différents rôles des nerfs crâniens.

Le système nerveux, ce n’est pas juste le cerveau et la moelle épinière!

Le système nerveux est sans aucun doute le système le plus important du corps humain. Sans lui, les fonctions de base ne sont pas possibles. Il se divise en 2 parties principales :

  • Le système nerveux central (SNC), composé du cerveau et de la moelle épinière
  • Le système nerveux périphérique (SNP), composé de nerfs qui émergent du cerveau et de la moelle épinière ainsi que de ganglions nerveux

Le cerveau est l’endroit où se fait l’encodage des stimulations de tout le corps humain : organes, peau, yeux, nez, bouche. Selon la stimulation, il provoque une réaction adaptée pour permettre au corps de conserver son équilibre, tant au niveau du fonctionnement physique que des émotions, de l’humeur et du niveau de conscience. C’est une machine très impressionnante!

La moelle épinière est très longue. Elle débute au niveau du tronc cérébral et se termine au bas du dos. Elle transporte les messages qui proviennent de la périphérie vers le cerveau et ensuite les retourne vers la périphérie afin que la réponse adéquate soit créée.

L’acteur principal du système nerveux est le neurone. On compte plus de 100 milliards de neurones dans le corps humain. Leur fonction est de transmettre l’influx nerveux à la suite d’une stimulation ou d’une demande quelconque (stimulus nerveux) à une autre cellule nerveuse. Il s’agit essentiellement d’une transmission électrique et elle va de l’axone d’un neurone vers les dendrites de l’autre. Cette zone de transmission entre les 2 neurones s’appelle la synapse et c’est là que se créent les échanges de différentes molécules afin que le système nerveux puisse faire son travail et ainsi créer la réaction à la stimulation ou à la demande initiale.

Les molécules qui assurent la transmission de l’information nerveuse se nomment les neurotransmetteurs. L’axone du premier neurone sécrète des neurotransmetteurs qui stimulent les récepteurs des dendrites du neurone suivant, ce qui produit un courant électrique et transmet l’information. Dans certains cas, selon le besoin, le courant aura une fonction de stimulation du neurone alors que dans certains autres, la fonction sera inhibitrice.

Les nerfs crâniens et leurs particularités

Les nerfs crâniens font le pont entre le cerveau, le tronc cérébral et les organes comme les yeux, les oreilles, le nez, la gorge et certaines structures du cou et du tronc. Ils participent donc aux fonctions de l’ouïe, la vue, l’odorat, le toucher et le goûter. On compte 12 paires de nerfs crâniens et comme mentionné précédemment, elles n’émergent pas au niveau de la moelle épinière, mais bien au niveau du cerveau et du tronc cérébral.

Afin de se rendre à l’organe qu’ils innervent, ils traversent le crâne par ce que l’on appelle des foramen. Le crâne possède donc, entre autres, 24 orifices qui permettent le passage des 12 nerfs crâniens de gauche et de droite. Dépendamment d’où ils sortent au niveau du crâne, on leur attribue un numéro. Ils portent un nom qui est en lien avec leur fonction, mais ils sont également associés à un numéro.

Certains nerfs crâniens ont des fonctions motrices, d’autres ont des fonctions sensorielles, et d’autres ont les 2 en même temps :

  1. Nerf olfactif
    Fonction sensitive liée à l’odorat
  2. Nerf optique
    Fonction associée à la vision
  3. Nerf oculomoteur
    Fonction associée au mouvement de l’œil
  4. Nerf trochléaire
    Fonction associée au mouvement de l’œil
  5. Nerf trijumeau
    Fonction sensitive au niveau du visage
    Fonction associée au serrement des dents
  6.  Nerf abducens
    Fonction associée au mouvement de l’œil
  7. Nerf facial
    Fonction associée à l’expression faciale
    Fonction associée au goût pour le ⅔ antérieur de la langue
  8. Nerf vestibulocochléaire
    Fonction dans l’équilibre et l’ouïe
  9. Nerf glossopharyngien
    Fonction associée au goût pour le ⅓ postérieur de la langue
    Fonction associée à la déglutition
  10. Nerf vague
    Joue un rôle dans la phonation et la contraction des muscles du pharynx et du larynx
    Régule les fonctions de plusieurs organes
  11. Nerf accessoire
    Permet le mouvement des muscles du cou et du haut du tronc (sternocléidomastoïdien et trapèze)
  12. Nerf hypoglosse
    Contrôle les mouvements de la langue

Les nerfs crâniens influencent le fonctionnement de plusieurs organes. Puisqu’ils prennent origine au niveau du tronc cérébral, une anomalie dans leur fonction peut être révélatrice d’une atteinte à différents niveaux :

  • Atteinte du tronc cérébral lui-même
  • Atteinte d’une portion du nerf entre sa sortie du tronc cérébral et son arrivée à l’organe qu’il innerve
  • Atteinte des zones du cerveau qui contrôlent les nerfs crâniens

Dans chaque cas, la fonction associée au nerf est altérée. En clinique, une routine bien précise sert à évaluer la fonction des nerfs crâniens et, le cas échéant, cibler la cause pour aider le patient.

Ayant un rôle à jouer au niveau de la santé neurovertébrale, le chiropraticien est outillé afin de dépister les anomalies de fonctionnement du système nerveux, incluant celles touchant les nerfs crâniens. De par sa formation doctorale, il peut très bien faire partie des professionnels de la santé qui aident au dépistage et au suivi approprié de certaines conditions :

  • Paralysie de Bell (atteinte du nerf facial VII), caractérisée par une paralysie ou une faiblesse des muscles du visage
  • Trouble de la vision, de façon partielle ou non (atteinte du nerf optique II)
  • Perte du goût (atteinte du nerf facial VII glossopharyngien IX)
  • Perte de sensation au visage (atteinte du nerf facial VII)
  • Perte soudaine de l’ouïe (atteinte du nerf vestibulocochléaire XIII)
  • etc.

Dès de la première visite et tout au long du suivi lors des rencontres subséquentes, le chiropraticien procède toujours à une période de questionnement sur l’état de santé de son patient. Cette période de questionnement porte sur la condition principale de consultation, mais elle vise également l’état de santé général. En conséquence, il est en mesure de faire un raisonnement clinique sur l’état général du système nerveux de son patient. S’il juge que des examens supplémentaires devraient être faits, il pourra évaluer, entre autres, la fonction des nerfs crâniens et référer au professionnel de la santé indiqué selon le résultat obtenu.

Nerfs crâniens et AVC : quel est le lien?

L’AVC (accident vasculaire cérébral) est causé par une perte d’apport sanguin au niveau du cerveau (AVC ischémique) ou une rupture de vaisseaux sanguins au niveau cérébral (AVC hémorragique). Dans les 2 cas, il en résulte une atteinte de certaines fonctions cérébrales et ces dernières peuvent être associées aux nerfs crâniens. L’apport sanguin est nécessaire pour toutes les fonctions du corps humain, y compris les fonctions nerveuses. Sans apport sanguin, le tissu nerveux meurt.

Comme suggéré dans les capsules informatives qui circulent un peu partout concernant l’AVC, il faut agir vite lorsqu’on suspecte une atteinte de ce genre. Sachant que l’AVC peut toucher un bon nombre de personnes, gardez ces signes en tête pour vous, mais aussi pour les gens qui vous entourent :

Visage : est-il affaissé (nerf crânien VII)
Incapacité : est-ce encore possible de soulever les bras en même temps?
Trouble de la parole : est-ce que la prononciation est normale et possible?
Extrême urgence : contacter les services d’urgence pour une prise en charge

Maintenant que vous connaissez les fonctions des nerfs crâniens et leur importance dans la santé optimale, gageons que le fonctionnement de votre système nerveux deviendra votre priorité!

 

Sources, telles que consultées le 6 décembre 2023

https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-du-cerveau,-de-la-moelle-%C3%A9pini%C3%A8re-et-des-nerfs/biologie-du-syst%C3%A8me-nerveux/nerfs

https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-du-cerveau,-de-la-moelle-%C3%A9pini%C3%A8re-et-des-nerfs/maladies-des-nerfs-cr%C3%A2niens/pr%C3%A9sentation-des-nerfs-cr%C3%A2niens

https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/accidents-vasculaires-cerebraux-canada.html

 

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Douleur chronique : astuces et pistes de solution

La douleur peut se définir comme une sensation physique désagréable. Lorsqu’elle persiste pendant plus de 3 mois, on parle alors de douleur chronique. Qu’elle soit chronique ou non, légère ou vive, la douleur sera ressentie par tous et chacun à un moment ou un autre, et ce, sans exception. La douleur chronique est un phénomène très complexe et cet article saura mettre en lumière ses différentes facettes tout en vous exposant des pistes de solution afin de mieux l’apprivoiser.

La douleur : un phénomène complexe et subjectif

La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable. Elle est subjective, c’est-à-dire qu’elle varie selon les individus. Elle peut être influencée par plusieurs facteurs :

  • Les croyances
  • La culture
  • Les conditions de santé associées
  • L’état émotionnel (ex.: sentiment de peur, d’anxiété)
  • L’environnement

C’est ce concept de “facettes multifactorielles” qui la rend si complexe. Vous n’avez qu’à penser aux femmes qui choisissent et peuvent accoucher de façon physiologique (sans aide médicale) en comparaison à celles qui demandent une médication afin de soulager la douleur. Il s’agit d’un exemple très facile à comprendre. La douleur est modulée et perçue de façon différente pour chaque femme, selon ses expériences, ses besoins et son environnement. Au départ, ses croyances, sa culture et ses expériences l’orienteront vers l’une ou l’autre des 2 options mentionnées précédemment. Au cours de l’accouchement, l’expérience vécue (douleur, émotions, environnement) influencera sa prise de décision.

La douleur : quel chemin emprunte-t-elle?

La perception de la douleur passe nécessairement par le système nerveux. Son chemin est précis, allant de la zone impliquée (exemple : endroit où l’on se blesse) jusqu’à la zone d’intégration au niveau du cerveau qui créera une réponse physique.

Lorsqu’on est en contact avec un stimulus douloureux, le corps réagit : c’est ce que l’on appelle un arc réflexe.

  1. Le corps est en contact avec un stimulus douloureux
  2. Un neurone sensitif au niveau de la peau ressent le stimulus
  3. Ce neurone se rend jusqu’à la moelle épinière
  4. Rendu à la moelle épinière, il entre en contact avec un second neurone qui se dirige vers le cerveau pour intégrer l’information douloureuse
  5. Un autre neurone (neurone moteur) part de la moelle épinière et se rend à un muscle qui fera en sorte que le corps s’éloigne du stimulus

Ce concept est mis à l’avant dans un contexte de stimulus douloureux précis, dans le sens où le corps est exposé à un élément de douleur :

  • Mettre la main sur un rond de poêle chaud
  • Se piquer le doigt sur une aiguille
  • Marcher sur un jouet
  • etc.

Le retrait du membre impliqué se fait instantanément lorsque le cerveau intègre la douleur puisque le corps cherche à se protéger. La douleur a donc un rôle essentiel puisqu’elle permet de fuir un élément potentiellement dangereux.

L’intégration de la douleur au cerveau est complexe. Plusieurs structures cérébrales participent au “décodage” de la douleur. Une fois rendu à la moelle épinière, le chemin pris par la douleur se rend au tronc cérébral. Ensuite, le thalamus entre en ligne de compte. C’est lui qui joue le rôle d’intégration de la douleur. Il reçoit les informations nerveuses, les analyse et les transmet au cortex cérébral.

Douleur aiguë et douleur chronique : quelle est la différence?

La douleur aiguë est une douleur qui est récente. Elle est présente depuis moins de 3 mois. Comme mentionné précédemment, elle est nécessaire afin de permettre au corps de s’ajuster à un stimulus potentiellement nocif. En conséquence, le corps la perçoit et débute un processus de protection (guérison ou autre, selon le cas). Lorsqu’elle dépasse cette période, elle devient chronique. La chronicité de la douleur n’apporte plus l’information nécessaire au corps afin qu’il régule la situation. La douleur chronique devient donc en elle-même une condition à traiter et non une réaction à une problématique externe.

Une douleur chronique peut s’installer de différentes façons :

  • Mauvaise communication dans la chaîne de transmission des informations sensorielles (neurones, tronc cérébral, thalamus, cortex…)
  • Mauvais fonctionnement d’une des structures impliquées dans l’encodage de la douleur (AVC ciblant ces structures, trouble neurologique quelconque)
  • Secondaire à une condition chronique (cancer, arthrite, diabète, etc.)
    Une condition chronique envoie des informations douloureuses en continu dans le système nerveux. En conséquence, il y a une adaptation et la douleur devient chronique.
  • Secondaire à un traumatisme non traité ou chronique (hernie discale, séquelle d’entorse, etc.)
    Les traumatismes peuvent provoquer des modifications dans la transmission de l’information nerveuse. Il peut en résulter des sensations de douleurs malgré l’absence de stimulus douloureux.
  • Secondaire à un syndrome douloureux primaire (migraine chronique, lombalgie, etc.)
  • Le côté environnemental dans lequel on se retrouve
    Certains facteurs environnementaux (côté psycho social, travail, famille, etc.) peuvent avoir un impact sur la chronicité de la douleur.

Des millions de Canadiens sont atteints de douleurs chroniques diverses :

En plus de la douleur qu’ils ressentent, ils sont souvent plus à risque de développer d’autres conditions comme la détresse psychologique et l’insomnie. Ils font également partie de ceux qui s’absentent plus souvent du travail.

Douleur chronique : pistes de solution naturelles

La douleur chronique peut être aidée de différentes façons.

1. La chiropratique

Ayant comme objectif d’optimiser le fonctionnement du système nerveux, la chiropratique pourrait grandement faire partie du plan de match des patients atteints de douleur chronique.

2. Mettre de côté les aliments transformés

En favorisant une alimentation saine, équilibrée et naturelle, le corps humain s’assure de recevoir les nutriments essentiels. De plus, les aliments de bonne qualité ne contribuent pas à l’inflammation, ce qui est bénéfique pour la fonction du système nerveux.

3. Être actif

Bouger fait partie des conseils de base pour bien des conditions, même s’il est question de douleur. L’activité physique permet au corps de se régénérer et à l’esprit de s’aérer. En conséquence, les bienfaits sont majeurs. L’apport en oxygène aide grandement au niveau de la gestion de la douleur.

4. Avoir un esprit reposé

Comme mentionné précédemment, l’environnement dans lequel on se retrouve agit directement sur nos perceptions. Être dans un environnement stressant n’aide en rien à améliorer la condition de santé. En ce sens, favoriser le calme est essentiel. Le yoga, la méditation, certaines techniques de respiration et une hygiène de sommeil sont des moyens efficaces pour cultiver un état de bien-être physique et mental.

En considérant le corps humain dans sa globalité, gageons que vous saurez désormais quoi faire afin d’optimiser votre santé et éloigner la chronicité!

 

Source, telle que consultée le 22 novembre 2023

https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-neurologiques/douleur/douleur-chronique#:~:text=Une%20douleur%20chronique%20entra%C3%AEne%20ou,exp%C3%A9rience%20globale%20de%20la%20douleur

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Comment optimiser le développement moteur lors de la première année de vie de votre enfant

En tant que parent, il va de soi que nous souhaitons le meilleur pour nos enfants. Leur développement nous tient à cœur. Qu’il soit question de langage, de développement cognitif, de motricité fine ou globale, ou même de développement social, nous souhaitons que chaque sphère puisse se développer à son plein potentiel. Cet article met l’emphase sur le développement moteur de la première année de vie de votre enfant. Il vous permettra de comprendre son importance tout en vous donnant des conseils afin de l’optimiser.

La première année de vie : étape par étape

Ça y est! Votre bébé est enfin arrivé! Quelle joie et quelle fierté cela procure, n’est-ce pas? Ses premiers sons, ses premiers regards et son premier sourire nous font craquer. Au-delà de ces moments magiques, plusieurs questions nous viennent en tête :

  • Est-ce qu’il est “normal”?
  • Est-ce que sa posture est bonne?
  • Son tonus est-il adéquat pour son âge?
  • Devrait-il déjà supporter sa tête?
  • etc.

Avec le désir d’apprendre des nouveaux parents et les informations qui fusent de toute part, il peut être normal de se questionner quant au bon développement de notre enfant. Puisque la première année de vie est celle qui amène le plus grand nombre de changements et demande le plus d’adaptation à l’enfant, découvrez étape par étape comment la motricité se développe, de la posture couchée du nourrisson jusqu’aux premiers pas de votre petit de un an. Laissons place au fantastique rôle du système nerveux!

Le bébé naissant

À la naissance, le nouveau-né doit avoir un certain tonus. Il ne doit pas être trop “raide” (hypertonique) ni trop “mou” (flasque, hypotonique). Dès la naissance, il est évalué afin de déterminer son état général, et l’état du système moteur fait partie de l’équation. Cette évaluation globale se fait en 5 points, et c’est ce que l’on appelle le test d’Apgar :

  1. Fréquence cardiaque
  2. Respiration
  3. Tonus musculaire
  4. Réaction aux stimuli
  5. Coloration de la peau

Selon le résultat obtenu, le professionnel de la santé qui effectue l’évaluation est en mesure de déterminer si l’état de santé global du nouveau-né est adéquat au moment où le test est effectué, c’est-à-dire à la naissance. Il ne peut toutefois pas prédire comment se déroulera le développement par la suite.

Le tonus musculaire peut être évalué comme ceci :

  • 0/2 : aucun tonus (bébé flasque, mou)
  • 1/2 : quelques mouvements de flexion des membres
  • 2/2 : mouvements très présents

Le premier mois de vie

Tant de choses se passent dans le premier mois de vie! À ce stade du développement moteur, on peut observer ceci :

  • La main sera généralement fermée en point (ou partiellement fermée).
  • Des objets placés dans la main peuvent être tenus en place, mais seront relâchés de manière involontaire.
  • Beaucoup de mouvements involontaires et saccadés sont faits (ex.: porter le poing à la bouche).
  • La tête ne se contrôle pas volontairement en position verticale : si elle n’est pas soutenue, elle part dans un sens où dans l’autre.
  • Sur le dos, la tête se tournera d’un côté à l’autre.

La meilleure façon de contribuer au développement d’un enfant de cet âge est de lui donner toute l’affection possible et répondre à ses besoins primaires. Côté stimulation motrice, 2 conseils peuvent être donnés :

  1. Des objets peuvent être placés dans la main afin de favoriser un contact et créer le mouvement de préhension.
  2. Mettre l’enfant sur le ventre à raison de quelques minutes à la fois afin de lui faire bouger la tête et reproduire la posture à adopter lorsqu’il voudra débuter la marche à 4 pattes .

Le deuxième mois de vie

À cet âge, certaines aptitudes commencent à être perceptibles.

  • Les mouvements de la tête sont de plus en plus faciles, même si leur contrôle n’est pas encore présent.
  • Puisque la vision se développe elle aussi, la tête suivra les objets.
  • Les poings sont encore fermés, mais de plus en plus ouverts.
  • Des objets peuvent être tenus dans les mains, sans que ce soit toujours volontaire.
  • Lorsqu’il est couché sur le dos, l’enfant peut vouloir tendre les bras lorsqu’on tente de le soulever, afin de contribuer au mouvement.
  • Sur le côté, l’enfant peut se tourner de façon non volontaire sur le dos.

Comment participer au développement moteur d’un enfant de 2 mois? C’est fort simple! La position ventrale a toujours sa place, et la stimulation visuelle par des objets favorise quant à elle leur poursuite avec la tête.

Déjà 3 mois : les mouvements volontaires arriveront bientôt!

C’est à cet âge que l’enfant commence à faire des mouvements qui ressemblent à ceux auxquels on s’attend. Ils sont toutefois davantage involontaires que volontaires :

  • Il porte ses mains à sa bouche fréquemment.
  • Il peut manipuler des objets ou les relâcher, mais plus de façon involontaire.
  • Il donne des coups avec ses mains et ses pieds pour s’amuser lorsqu’il est couché sur le dos.
  • Sur le ventre, il soulève la tête et le cou et peut s’appuyer légèrement sur ses avant-bras.

Trucs simples : placez des objets dans son champ de vision et il sera porté à vouloir tendre les bras pour les attraper. C’est excellent pour la mobilité globale des bras.

Le 4 à 6 mois : développement à vitesse grand V

Le corps humain est exceptionnel. Entre 4 et 6 mois, la différence est notable dans le développement moteur de l’enfant :

  • Finis, les poings fermés. La main reste ouverte.
  • Un objet peut facilement être saisi entre les 2 mains.
  • La posture sur le côté ne se termine plus sur le dos : elle est maintenue.
  • Une cible peut être atteinte avec le mouvement de la main.
  • Le gobelet est porté à la bouche.
  • Les pieds se retrouvent dans la bouche à l’aide des mains.
  • En position sur le dos, l’enfant peut se retourner sur le ventre.
  • La tête est contrôlée dans tous les mouvements.
  • La posture assise seule peut être maintenue quelques instants. Quel signe de progression motrice!

Lorsque l’enfant est sur le ventre, il peut être intéressant de placer un objet près de lui pour favoriser un mouvement des bras. De cette façon, tout le haut du corps est stimulé.

Présenter des objets de différentes textures aide à développer la motricité fine. Cette approche devrait même être faite dès les premiers mois de naissance.

7 à 9 mois : à l’approche de la marche à 4 pattes!

Comme mentionné précédemment, l’enfant de cet âge a la capacité de se tenir assis, ce qui laisse entrevoir l’étape suivante, c’est-à-dire le déplacement! À partir de 7 mois, tous les efforts sont mis en ce sens :

  • L’enfant se place sur ses mains et ses pieds en oscillant d’avant à l’arrière.
  • Il peut s’agripper à un objet et se lever en y restant appuyé.
  • Il rampe.
  • Quand il est tenu avec les mains en posture debout, il tente de faire quelques pas.
  • L’enfant ramasse facilement les objets sans les échapper.
  • Tous les doigts de la main sont utilisés lors de la préhension d’un objet. Cet objet peut être assez petit.

Jouez avec votre enfant :

  • Placez des objets à l’extérieur d’une boîte et demandez-lui de les replacer à l’intérieur.
  • Initiez-le à la lecture : faites-lui tenir un livre et demandez-lui de tourner les pages.
  • Incitez-le à jouer en posture assise ou sur le ventre.

Ça y est, les 12 premiers mois sont passés

D’un nouveau-né incapable de maintenir la tête à un enfant se tenant debout, le chemin parcouru est sans aucun doute le plus exigeant auquel l’être humain devra faire face dans son développement.

  • L’enfant pointe des objets.
  • Il peut faire des “dessins” sur une feuille.
  • En position assise, il peut bouger facilement et même tourner.
  • En position debout, il est capable de s’accroupir.
  • Le moyen de déplacement principal est la marche à 4 pattes.
  • La marche se fait avec de l’aide, et certains enfants peuvent déjà marcher seuls.

Sous surveillance, stimuler l’enfant à monter quelques marches à 4 pattes est une excellente façon de favoriser le développement moteur à cet âge. Y avez-vous pensé?

Le succès de l’aide donnée à l’enfant réside souvent dans le jeu. De cette façon, il n’y a pas que le développement moteur qui est favorisé puisque le fait de solliciter l’interaction aide le côté social, émotionnel et langagier en même temps. L’imagination a toujours sa place!

Qui est le chef d’orchestre de l’évolution motrice de l’enfant?

Le système nerveux, bien évidemment. Grâce à ses nombreuses connexions, il permet au corps humain de se développer à son plein potentiel. N’hésitez pas à consulter votre chiropraticien, il pourrait faire partie des professionnels participant de manière active au bien-être de tous les membres de votre famille!

N.B. Chaque enfant se développe à son rythme. Cet article suit les grandes lignes générales du développement moteur. Si un enfant se développe davantage dans une sphère pendant quelques semaines, il est possible que les autres évoluent moins vite puisque l’énergie est mise ailleurs momentanément. Entourez-vous de bons professionnels, ils seront là pour vous conseiller!

 

 

Sources, telles que consultées le 18 janvier 2023 :
https://naitreetgrandir.com/en/step/0-12-months/development/newborn/