Comment la chiropratique influence-t-elle le système nerveux?
Est-ce possible de prévenir l’apparition de douleur par des conseils posturaux?
Pourquoi les travailleurs de bureau développent-ils si souvent des douleurs au coude?
La liste de questions pourrait s’allonger encore et encore — et c’est précisément ce qui rend le sujet aussi passionnant. Cette semaine, nous vous proposons un tour d’horizon sous forme de questions-réponses afin d’explorer différents aspects de la chiropratique et mieux comprendre son rôle dans le maintien de la santé globale.
De la formation professionnelle aux conditions fréquemment rencontrées en clinique, vous trouverez des réponses claires, accessibles et logiques à une multitude de questions qui vous passent probablement par la tête. Une question à la fois, cet article vous permettra d’approfondir vos connaissances en matière de santé neurovertébrale et de faire le lien entre vos habitudes de vie, le bon fonctionnement de votre système nerveux et l’état de votre santé globale. Bonne lecture!
1. La chiropratique peut-elle aider à prévenir l’apparition de douleurs lombaires même en l’absence de symptômes?
Oui. La chiropratique ne vise pas uniquement le soulagement des douleurs. L’un des rôles principaux de cette profession est d’aider à prévenir leur apparition, et ce, qu’elles se situent ou non au bas du dos. En favorisant une bonne mobilité au niveau des articulations vertébrales, la chiropratique aide le corps humain à exprimer son plein potentiel de santé.
Des articulations vertébrales mobiles permettent des mouvements fluides, certes, mais elles encouragent une communication nerveuse optimale entre le système nerveux central et le reste du corps. En conséquence, les interférences nerveuses sont limitées, ce qui donne lieu à une meilleure coordination, une récupération plus efficace et une résistance accrue au stress physique quotidien.
Constat : Même en l’absence de symptômes, des ajustements chiropratiques réguliers peuvent entre autres contribuer à maintenir un bon équilibre neuro-musculosquelettique, à optimiser la posture et à réduire le risque de blessures ou de douleurs futures, notamment au bas du dos. La chiropratique peut donc, avec son approche préventive et proactive de la santé, jouer un rôle clé en soutenant le bon fonctionnement du système nerveux l’expression du plein potentiel de santé du corps humain.
2. J’ai mal à la mâchoire. Est-ce que mon chiropraticien peut m’aider?
Oui. Le chiropraticien a les compétences nécessaires pour traiter les conditions d’origine neuromusculosquelettique. En conséquence, il peut évaluer les déséquilibres musculaires et les restrictions articulaires associées aux douleurs à la mâchoire. Grâce à des techniques spécifiques et sécuritaires, il travaille à réduire les tensions musculaires et améliorer la mobilité articulaire, ce qui peut grandement soulager la douleur. De plus, il peut recommander l’adoption ou la modification de certaines habitudes de vie qui pourraient contribuer à améliorer votre condition.
Fait à noter : Saviez-vous que de mâcher de la gomme régulièrement peut être un élément qui contribue aux douleurs à la mâchoire? Une mauvaise posture de travail à l’écran peut aussi créer des tensions au niveau de cette articulation. À la recherche de l’élément déclencheur de votre douleur, votre chiropraticien sera en mesure de passer en revue vos habitudes de vie ainsi que vos habitudes posturales et ainsi vous aider à améliorer votre condition.
3. J’ai une hernie discale. Est-ce vrai que je ne devrais pas consulter mon chiropraticien?
Non. La hernie discale n’est pas une contre-indication au suivi chiropratique. Au contraire, la chiropratique peut aider un bon nombre de patients ayant ce diagnostic. Avec sa formation rigoureuse, le chiropraticien est en mesure d’évaluer les conditions neuromusculosquelettiques, prescrire et analyser des examens d’imagerie, diagnostiquer et proposer un suivi adapté, non invasif et sécuritaire en lien avec ce type de condition.
Une bonne partie des hernies discales peuvent être soulagées par un suivi conservateur comme celui qu’offre la chiropratique.
4. Est-ce que l’arthrose et la chiropratique sont compatibles?
Oui. Tout comme le suivi de la hernie discale, et, contrairement à certaines informations véhiculées, l’arthrose n’est pas une contre-indication au suivi chiropratique. En fonction de la sévérité de l’atteinte articulaire, le chiropraticien sera en mesure d’adapter son suivi afin de s’assurer qu’il respecte les normes de pratiques établies.
Fait intéressant : Saviez-vous qu’en chiropratique, on peut parler de contre-indication “relative” et de contre-indication “absolue” concernant le traitement d’une condition? En effet, dans le cas de l’arthrose, par exemple, si elle est avancée au point tel que l’articulation est complètement fusionnée, on parle de contre-indication absolue au traitement. En contrepartie, lorsque le mouvement est encore possible, le chiropraticien déterminera quelle technique sera la plus bénéfique à utiliser pour le patient. Il adapte son traitement, ce qui ne l’exclut pas totalement, mais fait référence à une contre-indication dite relative.
5. Est-ce que je peux faire de l’exercice si j’ai mal au dos? Est-ce préférable de rester au repos?
Oui. L’activité physique est possible dans la majorité des cas de douleur au dos. En étant responsable et guidé dans le choix de l’activité, il pourrait même être bénéfique de la pratiquer, puisque parfois, le repos et l’inactivité contribuent au maintien de la condition douloureuse. En effet, la sédentarité pourrait même avoir un impact sur les douleurs au bas du dos.
Il faut toutefois adapter le type d’exercice à cette condition. Initialement, des mouvements doux et qui respectent des amplitudes de mouvement non douloureuses sont recommandés :
- La marche
- La natation
- Le yoga
- Le vélo de promenade
Dans tous les cas, il est préférable de consulter votre chiropraticien afin qu’il puisse vous conseiller et vous orienter sur ce que vous pourriez choisir comme activité.
6. Est-ce vrai que de travailler les muscles abdominaux peut aider à ma douleur au dos?
Les exercices ciblant la ceinture pelvienne et le tronc, y compris les muscles abdominaux, peuvent contribuer à l’amélioration des douleurs au dos. Ceci dit, ils doivent s’inscrire dans une approche globale de prise en charge, c’est-à-dire en incluant d’autres éléments, comme par exemples :
- La modification de certaines habitudes posturales (sommeil, travail à l’écran, téléphone cellulaire, etc.)
- Un suivi chiropratique pour être conseillé de façon personnalisée
- La gestion du stress et des éléments psychosociaux environnants
- La pratique d’activité physique adaptée
Comme tout le reste, il s’agit d’un équilibre et il n’y a rarement qu’un seul élément à prendre en considération pour améliorer une situation!
7. Pendant combien de temps et à quelle fréquence le suivi chiropratique est-il nécessaire?
La durée et la nature de votre suivi dépendent principalement de 2 éléments : la condition actuelle et les objectifs de santé désirés.
Dès les premières consultations, le chiropraticien prendra le temps d’évaluer précisément la situation et proposera des recommandations personnalisées pour favoriser une récupération optimale et réduire les risques de rechute. Il est important de se rappeler que le patient demeure celui qui prend les décisions en fonction de ses propres besoins : c’est lui qui choisit à quel moment débuter ou mettre fin à sa prise en charge, selon ce qui lui convient le mieux.
Certains patients consultent en chiropratique sur une base régulière, et ce, sans nécessairement avoir de symptômes, alors que d’autres optent principalement pour la gestion de la douleur. À chacun son choix!
Qu’il s’agisse de prévention, de soulagement de la douleur ou d’optimisation du fonctionnement du système nerveux, la chiropratique propose une approche globale et proactive de la santé. Les nombreuses questions abordées dans cet article (et celles qui restent encore à explorer) témoignent de la richesse de cette discipline.
Grâce à son expertise en santé neuromusculosquelettique, le chiropraticien est formé pour vous accompagner à chaque étape, que ce soit pour traiter une condition précise ou simplement pour maintenir un état de santé optimal.
Vous avez une question qui ne figure pas ici? Parlez-en à votre chiropraticien! Il est là pour vous guider, vous outiller et vous aider à faire des choix éclairés pour votre santé à long terme.