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Est-ce qu’un chiro ajuste tous ses patients de la même façon?

La question revient une fois de temps en temps : « Est-ce que tu me fais la même chose qu’à tous tes autres patients? ».

Quelle belle occasion pour décortiquer la méthode de travail du chiropraticien.

Parce que non, un docteur en chiropratique n’offrira pas le même traitement à tous.

Tout comme un mécanicien ne va pas changer la même pièce sur toutes les voitures en panne, le chiropraticien doit personnaliser son approche pour répondre aux besoins exacts de son patient.

Alors de quelle façon un chiropraticien s’y prend-t-il pour déterminer le traitement approprié?

Le service chiropratique VIP

  1. L’entrevue. Lors de sa première rencontre, le patient chiropratique répondra à plusieurs questions dont les réponses dirigeront le chiropraticien sur le type d’examen qu’il fera.
    Ces questions porteront sur le motif de consultation, mais aussi sur la santé générale et les antécédents. Le chiropraticien pourra alors procéder à un premier tri et fera ce qu’on appelle dans le jargon médical et chiropratique : un diagnostic différentiel.
    Il s’agit d’une liste assez exhaustive des diagnostics possibles, dressée à la lumière des réponses données par le patient : lieu de la douleur, type de douleur, fréquence, autres symptômes, ce qui aggrave ou soulage la douleur, etc.
  2. L’examen initial. Le chiropraticien choisira les examens nécessaires pour éliminer ou confirmer les différents diagnostics possibles. Il ajoute à cela un examen global du fonctionnement de la colonne vertébrale et lorsqu’indiqué, un ou des examens complémentaires, comme les radiographies par exemple.
  3. Le diagnostic. Les résultats de l’examen permettront au docteur en chiropratique de poser un diagnostic. Ce diagnostic déterminera le plan et les modalités de traitement.
    On ne traite pas un torticolis de la même façon qu’une entorse lombaire, cela va de soi.
  4. Les autres découvertes. L’examen initial permet aussi au chiropraticien de faire d’autres découvertes intéressantes.
    Quels muscles sont tendus, quelles articulations sont limitées dans leurs mouvements, quel segments vertébraux sont subluxés, etc? Le traitement pourra adresser ces divers problèmes, même s’ils ne sont pas toujours directement liés avec le motif de consultation.
  5. Les antécédents et autres particularités. Le chiropraticien choisira d’utiliser une technique ou une autre selon les antécédents du patient. Par exemple, le chiropraticien va adapter ses manœuvres pour un patient qui souffre d’ostéoporose ou de fibromyalgie.

    Certaines situations particulières, comme la grossesse, vont aussi demander au docteur en chiropratique de modifier son approche. Les bébés, les enfants et les aînés sont tous des patients qui bénéficieront assurément d’un ajustement adapté.
  6. L’examen régulier. L’état du patient évolue rapidement et le chiropraticien doit s’ajuster (le jeu de mot ici).
    À chaque visite, il prendra le temps de poser quelques questions pour voir si des changements sont survenus, si le problème évolue normalement et s’il n’y aurait pas une nouvelle donnée dans l’équation.

    Il procédera aussi à une palpation de la colonne vertébrale et de la musculature pour constater par lui-même cette évolution. Ce sont ses principaux indicateurs qui détermineront le type d’ajustement qu’il fera.

Lorsqu’il palpe les différents segments de la colonne vertébrale et des autres articulations avec ses mains, le chiropraticien « challenge » les mouvements de chacune des articulations.

Lorsqu’il constate qu’une articulation est restreinte dans un axe, il pourrait décider ou non d’ajuster ce segment en fonction des autres observations.

Donc, beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte et ça explique les 5 ans d’études au doctorat de premier cycle.

Il existe beaucoup de techniques en chiropratique. C’est donc possible qu’un chiropraticien choisisse un outil externe pour traiter ou diagnostiquer.

Mais ce qui reste sûr et certain, c’est que son traitement sera différent d’un patient à l’autre. Si ce n’est pas le cas, posez-vous de sérieuses questions.

;-p

Pour en savoir plus sur la chiropratique :
https://monchiro.ca/comprendre-la-chiropratique/
https://monchiro.ca/la-chiropratique-et-le-chiropraticien/

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L’Approche qui nourrit le cœur [ou comment transformer sa famille]

« Tu n’as pas encore brossé tes dents?! », « Allez, dépêche-toi, va mettre ton manteau! », « On est en retard, grouillez-vous!!! ». Ces phrases vous semblent familières? Vos matins sont totalement chaotiques et vous perdez patience à peine levé du lit? Vous avez l’impression de répéter des consignes que vos enfants n’écoutent tout simplement pas? Soyez sans crainte, vous n’êtes pas seuls! Prenez quelques minutes pour lire ce qui suit, il se pourrait bien que votre vie familiale change totalement (et pour le mieux).

Connaissez-vous L’Approche qui nourrit le cœur? Il s’agit d’une approche originaire de l’Arizona, qui repose sur 3 piliers simples :

  1. Absolument non!
  2. Absolument oui!
  3. Absolument clair!

Selon son fondateur, Howard Glasser, cette approche a d’abord été créée pour les « enfants intenses » (diagnostiqué TDA, TDAH, autisme ou trouble de l’opposition par exemple), mais s’est avérée très efficace chez tous les enfants (et aussi chez des adultes). Le mot-clé est INTENSITÉ. Souvent perçue de façon négative, l’intensité, lorsque bien gérée, devient une ressource et une richesse positive inépuisable.

Le parent (ou tout autre adulte : enseignant, éducateur…) amène l’enfant à vivre du succès à travers ses choix et ses actions. En résumé, on donne de l’attention et de l’énergie à notre enfant lorsqu’il fait des actions positives. « Un humain va de façon instinctive vers l’énergie. La raison pour laquelle les enfants font des choses interdites, c’est qu’ils savent qu’ils auront notre attention et notre énergie », affirme Martine Savaria, coach parentale de L’Approche qui nourrit le cœur.

Vous êtes occupé à faire le souper, mais lorsque votre enfant transgresse une règle, vous arrêtez tout pour lui porter attention. Le faites-vous aussi lorsqu’il respecte une consigne?

L’Approche qui nourrit le cœur est un processus. Certains changements surviennent rapidement (selon le tempérament de l’enfant), alors que d’autres prendront un peu plus de temps. « Lorsque l’enfant réalise qu’il est plus payant (en terme d’attention et d’énergie du parent) de faire des choses positives comme respecter les consignes, il le fait par lui-même tout simplement », ajoute Mme Savaria.

Absolument non!

Le premier pilier de l’approche repose sur une seule règle simple : lorsque l’enfant agit de façon négative, on « débranche » notre énergie. « La plupart des parents chicanent leurs enfants lorsqu’ils font des actions négatives », ce qui indique à l’enfant qu’il a notre attention et notre énergie. Quoi faire alors? Sans ignorer l’enfant, on réduit notre niveau d’énergie et d’émotion (pas de cri, pas de gros yeux, par exemple), on lui rappelle la consigne et on passe à autre chose. Par exemple : votre enfant cogne dans la fenêtre avec une cuillère. On lui retire simplement la cuillère en disant sur un ton neutre : « On ne cogne pas dans la fenêtre ». Lorsque c’est terminé, on n’en parle plus. « C’est important de ne pas revenir sur ces actions négatives par la suite. » L’Approche qui nourrit le cœur en est une du moment présent. On ne veut pas mettre l’accent sur le négatif, au contraire.

Absolument oui!

Ce pilier est au cœur de l’approche. On vise essentiellement deux choses : que l’enfant rehausse son estime de soi en mettant en valeur ses qualités (appuyées par des faits et gestes); il s’agit de la richesse intérieure. Deuxièmement, on souhaite aider l’enfant à maîtriser son intensité (on lui installe un gradateur interne littéralement), pour qu’il puisse s’en servir de façon positive et faire les bons choix. Comment? On nourrit son cœur! Le défi est de rester attentif aux actions positives de l’enfant. Lorsqu’il respecte une consigne, on souligne le moment en félicitant l’enfant, en nommant la qualité et en y associant le geste positif. Exemple : votre enfant se trouve devant la fenêtre avec la cuillère, mais ne cogne pas sur la vitre. « Bravo fiston! Tu es devant la fenêtre et tu ne cognes pas dans la vitre! Tu respectes bien la consigne, tu es coopératif, c’est une belle qualité. Je suis fier de toi! » (câlin, bisou…). En agissant de la sorte, on démontre à l’enfant qu’il a notre énergie et notre attention lorsqu’il agit positivement. En tant que parent, il est important de demeurer vigilant aux actions positives et de ne pas retomber dans les vieux patterns.

Absolument clair!

En établissant des règles et des conséquences claires et strictes, l’enfant comprend rapidement qu’il aura droit à l’énergie du parent (ou autre adulte) s’il respecte les limites. Lorsqu’une règle est brisée, Martine Savaria propose la méthode du RESET. On dit RESET et on incite l’enfant à se débrancher de son énergie (tout comme nous). Le RESET est de courte durée. Certains adeptes de l’approche appliquent une conséquence à ce moment-ci, si elle est appropriée (pas de conséquence indirecte du type « pas de iPod cette semaine »…). On profite par la suite du moment pour renforcer le comportement positif de l’enfant (il a accepté la conséquence) et on s’empresse de le féliciter parce qu’il ne brise pas la règle actuellement.

Cette approche peut aussi être utilisée à plus grande échelle, dans les classes ou les CPE, par exemple. « Quand je vais donner une conférence dans une classe, l’enseignant voit tout de suite un changement », indique Mme Savaria. Plusieurs écoles d’Arizona et de Californie utilisent l’approche avec succès. Pour commencer, on fait le cercle de reconnaissance. On choisit un élève et, tour à tour, les autres élèves lui mentionnent une qualité, appuyée d’un fait. (Ex. : Justine est honnête, car l’autre jour elle a avoué qu’elle avait dessiné sur le mur). On le fait pour chaque élève. « Après un cercle de reconnaissance, l’élève grandit de 3 pouces! », commente Mme Savaria.

Quelques astuces

  • Toujours être vigilant. On ne doit pas mettre son énergie sur le négatif. Il faut rester à l’affût des comportements positifs et des succès de l’enfant pour les souligner.
  • On utilise le « tu » le plus souvent possible. Autant le « tu » tue dans les contextes négatifs, autant il est puissant dans les positifs. Ex. : Tu es créatif. Tu collabores bien. Tu es respectueux.
  • Les règles doivent être strictes. Crier un peu, ça reste un cri; pas de demi-mesure.
  • Les conséquences que l’on donne à notre enfant doivent être courtes, presque illusoires. Le fondateur de l’approche, Howard Glasser, donne l’exemple des jeux vidéo : lorsqu’on brise la règle dans un jeu vidéo, la conséquence est de très courte durée et la partie reprend immédiatement. Pensons à Super Mario Bros, lorsqu’on tombe dans un trou : on voit un écran noir, on entend une courte musique, puis on recommence la partie. Les conséquences courtes permettent de faire une pause (RESET) et de marquer le comportement négatif sans trop y mettre d’emphase. Si on revient sur le sujet au lieu de passer à autre chose, ça devient une récompense dans le sens où l’enfant obtient notre énergie.
  • On bannit les réprimandes, les sermons, les menaces, les ultimatums, les avertissements (1, 2, 3), les rappels, les chances et les pep talks (« quand nous arriverons chez mamie, tu ne devras pas faire ceci ou cela… »).
  • On transforme les moments ordinaires positifs de l’enfant en moments extraordinaires.
  • On exagère les réussites pour bâtir l’estime de soi de l’enfant (richesse intérieure).
  • Les discussions sur les consignes ont lieu au moment optimal, c’est-à-dire lorsqu’elles sont respectées.

Quelques exemples concrets :

  • Votre enfant a l’habitude de pousser sa petite sœur. Il passe à côté d’elle sans la toucher : « Je vois que tu n’as pas poussé ta sœur, fiston. C’est très bien. Ça demande beaucoup de contrôle, je suis fier de toi. Tu es respectueux envers elle, c’est une belle qualité. »
  • Votre enfant partage son jouet : « Je remarque que tu démontres beaucoup de considération pour ton frère quand tu partages ton jouet sans que personne te le demande. Je sais que tu aimes beaucoup ce jouet, ça demande beaucoup de générosité et de contrôle. »
  • Votre enfant a été envoyé chez le directeur pour un mauvais comportement. On lui mentionne de façon neutre qu’il a déjà eu sa conséquence et que nous savons que la prochaine fois il prendra la bonne décision en classe.
  • On souligne les moments où il prend une bonne décision : « Tu avais sûrement envie de lancer cette balle sur la voiture, je vois que tu ne l’as pas fait. Tu as pris une bonne décision. Bravo! »

Des exemples de consignes claires

  • Ne pas pousser, donner de coup, taper, faire mal, mordre, griffer, pincer…
  • Ne pas désobéir
  • Ne pas pleurnicher, se plaindre pour rien
  • Ne pas mentir
  • Ne pas endommager le matériel
  • Ne pas être impoli

Des exemples de qualités que l’on veut renforcer chez l’enfant

  • Respectueux, coopératif, collaborateur, responsable
  • Généreux, altruiste, affectueux, attentionné, bienveillant
  • Bon contrôle, bonne maîtrise
  • Enthousiaste, dynamique, calme, courageux
  • Créatif, artistique, imaginatif, inventif
  • Débrouillard, habile, talentueux
  • Efficace, serviable, dévoué
  • Honnête, franc
  • Fiable, leader, ouvert d’esprit
  • Intelligent, travaillant, persévérant, méticuleux, motivé
  • Raisonnable
  • Organisé

Comme le mentionnait Martine Savaria, L’Approche qui nourrit le cœur est un processus. On se doit d’appliquer les trois piliers qui sont tous essentiels à sa réussite.

Martine Savaria offre des conférences, des ateliers et des séances privées (en personne ou en ligne) de coaching parental. Ces formations pourront vous aider à peaufiner votre approche et à apprendre davantage de techniques pour la mettre en pratique. Pour en savoir plus, on visite son site web www.vivessens.com ou on lui écrit directement : martine@vivessens.com.

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