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Ce que vous devez absolument savoir sur les aliments BIO

Si votre budget limite l’achat d’aliments bio pour toute la famille, priorisez les 8 plus importants.

 

Les aliments biologiques sont-ils vraiment un meilleur choix pour vos enfants? Si l’on part du principe que la nourriture que vous donnez à vos enfants doit contribuer à leur santé, pas leur nuire, voici quelques éléments à considérer lorsque vous faites l’épicerie.

 

Ce que vous devez savoir

Par définition, les aliments biologiques ne sont ni génétiquement modifiés ni irradiés, contiennent moins d’hormones, d’antibiotiques, de pesticides/fertilisants synthétiques que les aliments conventionnels et aucune boue d’épuration. De plus, le bétail biologique a accès à des pâturages et son alimentation est biologique (ne contient aucun sous-produit animal).

 

Mais pourquoi tout cela est-il si important?

 

Accès aux pâturages

Le bétail et la volaille biologiques ont accès à des pâturages extérieurs. Des études semblent indiquer un meilleur profil des acides gras dans leur viande. Par exemple, il y a augmentation des omégas 3 et diminution des omégas 6, ce qui pourrait se traduire par une réduction de l’incidence des maladies chroniques1.

 

Hormones de croissance

Les produits laitiers, les viandes et les volailles issus de l’agriculture conventionnelle peuvent contenir des hormones de croissance comme le rBGH et le rBST. Le lait des vaches traitées au rBGH peut contenir des taux élevés de IGF-1, une hormone qui peut amplifier la croissance de cellules et avoir un lien avec certains cancers2.

 

Antibiotiques

Les antibiotiques favorisent la croissance et sont fréquemment utilisés dans l’élevage conventionnel de bétail. La consommation de bétail biologique, dont la production n’inclut pas l’utilisation non thérapeutique d’antibiotiques, peut donc mener à une diminution de la prolifération d’organismes résistants aux antibiotiques3.

 

OGM

On retrouve des OGM dans plusieurs cultures, notamment dans les produits de soja et de maïs. Les dangers possibles des OGM font encore l’objet de débats. Certains préconisent de s’abstenir d’en consommer jusqu’à ce qu’un portrait plus clair soit établi.

 

Pesticides

Certaines études démontrent que l’exposition des enfants aux pesticides peut mener à des problèmes de développement comportemental et neurologique4 de même qu’à de l’asthme5,6, des TDAH5,6 et des cancers5,6. La consommation de produits biologiques diminue l’exposition des enfants aux pesticides. Les enfants sont plus vulnérables aux effets nocifs des pesticides que les adultes pour plusieurs raisons :

  • Les enfants ont un métabolisme différent; les toxines peuvent rester dans leur corps plus longtemps.
  • Leurs organes sont encore en développement et l’exposition aux pesticides peut affecter leur développement.
  • Les enfants consomment plus d’aliments par rapport à leur poids corporel que les adultes; la concentration de pesticides est donc plus grande dans leur corps.

 

Que pouvez-vous faire en tant que parent?

Informez-vous et faites les bons choix. Il y a encore beaucoup de place au débat, mais on peut dire que les aliments biologiques semblent plus sécuritaires pour les enfants – et les adultes! – et que certains peuvent même s’avérer plus nutritifs.

 

Si vous choisissez d’acheter bio, commencez par remplacer les aliments présentant les taux de résidus de pesticides les plus élevés, optez pour ceux qui ont une meilleure valeur nutritionnelle que leur équivalent conventionnel et visez ceux que les enfants consomment le plus fréquemment (avez-vous dit ketchup?!).

 

Voici donc une liste des aliments biologiques que les parents devraient acheter pour leurs enfants, autant que possible.

 

  1. Pommes

Les enfants aiment les pommes. En général, ils mangent plus de pommes que n’importe quel autre fruit! L’indice DRI (Dietary Risk Index) des pommes conventionnelles est de 27 comparativement à 1 pour les pommes biologiques. En plus, les pommes bio pourraient avoir un taux plus élevé d’antioxydants.

 

  1. Fraises

Les fraises conventionnelles ont un indice DRI de 48 comparativement à 1 pour les fraises biologiques. Tout comme c’est le cas pour les pommes, les fraises biologiques pourraient avoir un taux plus élevé d’antioxydants7.

 

  1. Pommes de terre

Les pommes de terre cultivées de façon conventionnelle ont un indice DRI de 27 comparativement à 1 pour les pommes de terre biologiques. Selon le Environmental Working Group, le taux de pesticides en fonction du poids d’une pomme de terre est plus élevé que tout autre produit alimentaire. (Si vous vous posez la question, les avocats issus de l’agriculture conventionnelle ont le taux de pesticides le plus bas.)

 

  1. Tomates et ketchup

Selon le Environmental Working Group, les tomates cerises contiennent 13 sortes de résidus de pesticides. Aussi, les tomates issues de l’agriculture biologique auraient une concentration plus élevée de lycopène, qui a des propriétés antioxydantes. Comme les enfants sont friands de ketchup, il serait avisé de choisir celui qui est biologique (et contenant le moins de sucre) pour les faire profiter de tous les bienfaits possibles.

 

  1. Lait

Si vous choisissez de continuer de donner du lait à vos enfants malgré le nombre grandissant d’experts qui recommandent d’en réduire la consommation (voire l’éliminer), assurez-vous qu’il est de source biologique. Il en va de même pour tout autre produit laitier. Les produits laitiers biologiques ont un profil d’antibiotiques et d’hormones de croissance moindre comparé aux produits laitiers conventionnels.

 

  1. Viande/volaille/œufs

La possibilité d’un meilleur profil des acides gras dans les viandes, volailles et œufs biologiques serait un avantage pour le cœur et le système immunitaire. Les pesticides courants tels que les composés organochlorés s’accumulent dans les aliments gras, notamment les tissus adipeux de la viande, les œufs et le lait. De plus, tout comme le lait, la viande et les œufs contiennent moins d’hormones de croissance et d’antibiotiques lorsqu’ils sont biologiques.

 

  1. Soja

Le soja est l’une des plantes les plus génétiquement modifiées. Autant que possible, choisissez du soja biologique, notamment dans le cas du tofu.

 

  1. Arachides/beurre d’arachide

Les arachides sont en fait des légumineuses et n’ont donc pas une coque dure comme les noix. Les arachides de culture conventionnelle sont traitées avec des pesticides ayant des effets toxiques possibles, spécialement chez les enfants. Comme c’est le cas pour les viandes, les composes organochlorés s’accumulent dans les aliments gras de source végétale, y compris les arachides. Comme le beurre d’arachide fait couramment partie de l’alimentation des enfants, l’utilisation de beurre d’arachide biologique diminuera l’exposition aux pesticides.

 

 

Références :

 

  1. A.P. Simopoulos et coll. The importance of the ratio of omega-6/omega-3 essential fatty acids Biomed Pharmacother. 2002 Octobre; 56(8):365-79.
  2. http://www.cancer.org/cancer/cancercauses/othercarcinogens/athome/recombinant-bovine-growth-hormone
  3. http://pediatrics.aappublications.org/content/130/5/e1406.full
  4. J. Jurewicz et coll. Prenatal and Childhood Exposure to Pesticides and Neurobehavioral Development: Review of Epidemiological Studies International Journal of Occupational Medicine and Environmental Health. Volume 21 (2) : 121–132.
  5. R. Kishi et coll. Ten years of progress in the Hokkaido birth cohort study on environment and children’s health: cohort profile–updated 2013 Environ Health Prev Med. 2013 Novembre;18(6):429-50.
  6. A. Vania et coll. Is organic diet really necessary for children? Italian Journal of Pediatrics 2015; 41(2): A75
  7. V.C. Fernandes et coll. Strawberries from integrated pest management and organic farming: Phenolic composition and antioxidant properties Food Chemistry. 2012 Octobre; 134 (Issue 4) : 1926-1931
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Le poisson : Aliment santé ou aliment danger ?

Avez-vous pris vos oméga-3 aujourd’hui? Vous êtes de plus en plus nombreux à consommer régulièrement du poisson pour augmenter votre apport en oméga-3. Saviez-vous toutefois qu’il faut être vigilant quant au type de poisson que vous consommez?

Comme pour le reste de l’alimentation, il faut miser sur la qualité du poisson et s’assurer qu’il contient le moins d’agents chimiques possible. Malheureusement, vu le niveau grandissant de pollution des cours d’eau et des océans, certains poissons et fruits de mer sont devenus plus toxiques que bénéfiques pour la santé.

Voici des solutions saines pour poursuivre votre consommation de poisson, tout en réduisant votre exposition aux toxines. Un consommateur averti fait des choix plus éclairés au quotidien.

Du mercure fraichement servi!

L’activité industrielle a grandement fait augmenter le niveau de mercure, de BPC (pesticides très toxiques) et de dioxines (polluants organiques hautement cancérigènes selon l’OMS) dans les cours d’eau. Ces contaminants se retrouvent maintenant dans nos assiettes si on ne fait pas attention. Certains vont penser que cela ne se passe que dans les pays où les normes environnementales sont moins strictes. Détrompez-vous. Même nos poissons québécois n’y échappent pas!

Il est très difficile de se débarrasser du mercure accumulé dans notre organisme alors vaut mieux en limiter notre apport. En trop grande concentration, il peut y avoir des conséquences graves : perturbation du système nerveux et du fonctionnement des reins et du cœur ainsi que malformations congénitales (le mercure peut traverser la barrière placentaire et affecter le fœtus).

Poisson d’élevage ou sauvage?

En théorie, d’un point de vue environnemental, l’élevage commercial du poisson semble être une option intéressante pour contrer la pêche abusive en haute mer. En réalité, l’élevage aquatique se retrouve avec les mêmes problèmes que l’élevage animalier : pollution, maladie, qualité nutritionnelle amoindrie.

  1. Les poissons d’élevage sont généralement nourris soit au soya et au maïs génétiquement modifiés, soit aux sous-produits de poisson.

Dans le premier cas, les céréales constituent une diète totalement anormale pour toute forme de vie marine, en plus d’être des OGM. Selon les recherches de Dr Joseph Mercola, le contenu en oméga-3 du saumon d’élevage pourrait être inférieur de 50 % à celui du saumon sauvage. De plus, comme toute forme d’élevage a pour but la croissance rapide avec une diète hypercalorique, les poissons d’élevage sont beaucoup plus gros et gras (concentration élevée en oméga-6 aux dépens des oméga-3). Alors c’est raté pour votre apport quotidien en oméga-3…

Ceux qui sont nourris aux sous-produits de poisson ne s’en tirent pas mieux. Ils absorbent les toxines présentes dans la nourriture qu’on leur donne. Normalement, à moins que ces espèces aient été des prédateurs, elles auraient consommé des algues et de plus petits organismes moins concentrés en toxines.

  1. Qui dit élevage de masse, dit utilisation d’hormones et d’antibiotiques. Les normes variant énormément d’un élevage à l’autre, on se retrouve avec la même problématique que la production de bœuf, de poulet et de porc. Le poisson n’y échappe pas!

Voici les meilleurs choix de poisson

  1. Saumon sauvage de l’Alaska

Le saumon est très riche en oméga-3 comparativement à d’autres espèces. Celui de l’Alaska, aussi appelé saumon Sockeye, est protégé de l’élevage et ne se retrouve qu’à l’état sauvage. Le risque de bioaccumulation de toxines est aussi restreint vu son court cycle de vie (3 ans). L’appellation saumon de l’Atlantique désigne l’espèce et non sa provenance. La majorité de ce qui est vendu en épicerie provient de l’élevage.

  1. Petits poissons

Plus le poisson est au bas de la chaine alimentaire, moins il a subi de bioaccumulation de toxines. Les petits poissons, tels les sardines, les anchois et le hareng, sont tous des choix sécuritaires. De plus, les sardines sont tellement riches en oméga-3 qu’une seule portion vous donne 50 % de votre apport quotidien recommandé.

  1. Aussi recommandés par l’EWG

En plus de ceux déjà mentionnés, l’EWG recommande aussi la truite arc-en-ciel, le maquereau de l’Atlantique, les moules, les huîtres et la goberge pour leur faible taux de contamination.

Qu’en est-il du classique thon en conserve?

Souvenez-vous que plus le poisson est gros, plus il a eu le temps d’accumuler des toxines dans l’océan. Et qui plus est, le thon est un prédateur! Selon le Environmental Working Group (EWG), le thon blanc ou Albacore en conserve fait partie de la catégorie à éviter. Il contiendrait une trop grande quantité de mercure pour être consommé par les femmes enceintes et les enfants. Pour vous illustrer le tout, la contamination au mercure du thon du Pacifique a augmenté de 30 % entre 1990 et 2009.

Des choix sains pour des océans en santé 

Un pilier important de la consommation responsable est celui du respect de l’environnement. Vous êtes sans doute déjà conscient de la pêche abusive. En tant que consommateur, vous pouvez contribuer à la santé de votre famille comme à celle des océans en achetant des produits issus de la pêche durable. Pour vous aider, l’organisme SeaChoice, en collaboration avec la fondation David Suzuki, a rédigé un dépliant indiquant les meilleurs choix environnementaux.

Vous pouvez le télécharger en français au : http://www.davidsuzuki.org/fr/publications/ressources/2007/guide-canadien-des-poissons-et-fruits-de-mer/

En gardant en tête les caractéristiques santé décrites dans cet article, vous ne serez plus jamais pris au dépourvu chez le poissonnier!

 

 

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