Avez-vous pris vos oméga-3 aujourd’hui? Vous êtes de plus en plus nombreux à consommer régulièrement du poisson pour augmenter votre apport en oméga-3. Saviez-vous toutefois qu’il faut être vigilant quant au type de poisson que vous consommez?

Comme pour le reste de l’alimentation, il faut miser sur la qualité du poisson et s’assurer qu’il contient le moins d’agents chimiques possible. Malheureusement, vu le niveau grandissant de pollution des cours d’eau et des océans, certains poissons et fruits de mer sont devenus plus toxiques que bénéfiques pour la santé.

Voici des solutions saines pour poursuivre votre consommation de poisson, tout en réduisant votre exposition aux toxines. Un consommateur averti fait des choix plus éclairés au quotidien.

Du mercure fraichement servi!

L’activité industrielle a grandement fait augmenter le niveau de mercure, de BPC (pesticides très toxiques) et de dioxines (polluants organiques hautement cancérigènes selon l’OMS) dans les cours d’eau. Ces contaminants se retrouvent maintenant dans nos assiettes si on ne fait pas attention. Certains vont penser que cela ne se passe que dans les pays où les normes environnementales sont moins strictes. Détrompez-vous. Même nos poissons québécois n’y échappent pas!

Il est très difficile de se débarrasser du mercure accumulé dans notre organisme alors vaut mieux en limiter notre apport. En trop grande concentration, il peut y avoir des conséquences graves : perturbation du système nerveux et du fonctionnement des reins et du cœur ainsi que malformations congénitales (le mercure peut traverser la barrière placentaire et affecter le fœtus).

Poisson d’élevage ou sauvage?

En théorie, d’un point de vue environnemental, l’élevage commercial du poisson semble être une option intéressante pour contrer la pêche abusive en haute mer. En réalité, l’élevage aquatique se retrouve avec les mêmes problèmes que l’élevage animalier : pollution, maladie, qualité nutritionnelle amoindrie.

  1. Les poissons d’élevage sont généralement nourris soit au soya et au maïs génétiquement modifiés, soit aux sous-produits de poisson.

Dans le premier cas, les céréales constituent une diète totalement anormale pour toute forme de vie marine, en plus d’être des OGM. Selon les recherches de Dr Joseph Mercola, le contenu en oméga-3 du saumon d’élevage pourrait être inférieur de 50 % à celui du saumon sauvage. De plus, comme toute forme d’élevage a pour but la croissance rapide avec une diète hypercalorique, les poissons d’élevage sont beaucoup plus gros et gras (concentration élevée en oméga-6 aux dépens des oméga-3). Alors c’est raté pour votre apport quotidien en oméga-3…

Ceux qui sont nourris aux sous-produits de poisson ne s’en tirent pas mieux. Ils absorbent les toxines présentes dans la nourriture qu’on leur donne. Normalement, à moins que ces espèces aient été des prédateurs, elles auraient consommé des algues et de plus petits organismes moins concentrés en toxines.

  1. Qui dit élevage de masse, dit utilisation d’hormones et d’antibiotiques. Les normes variant énormément d’un élevage à l’autre, on se retrouve avec la même problématique que la production de bœuf, de poulet et de porc. Le poisson n’y échappe pas!

Voici les meilleurs choix de poisson

  1. Saumon sauvage de l’Alaska

Le saumon est très riche en oméga-3 comparativement à d’autres espèces. Celui de l’Alaska, aussi appelé saumon Sockeye, est protégé de l’élevage et ne se retrouve qu’à l’état sauvage. Le risque de bioaccumulation de toxines est aussi restreint vu son court cycle de vie (3 ans). L’appellation saumon de l’Atlantique désigne l’espèce et non sa provenance. La majorité de ce qui est vendu en épicerie provient de l’élevage.

  1. Petits poissons

Plus le poisson est au bas de la chaine alimentaire, moins il a subi de bioaccumulation de toxines. Les petits poissons, tels les sardines, les anchois et le hareng, sont tous des choix sécuritaires. De plus, les sardines sont tellement riches en oméga-3 qu’une seule portion vous donne 50 % de votre apport quotidien recommandé.

  1. Aussi recommandés par l’EWG

En plus de ceux déjà mentionnés, l’EWG recommande aussi la truite arc-en-ciel, le maquereau de l’Atlantique, les moules, les huîtres et la goberge pour leur faible taux de contamination.

Qu’en est-il du classique thon en conserve?

Souvenez-vous que plus le poisson est gros, plus il a eu le temps d’accumuler des toxines dans l’océan. Et qui plus est, le thon est un prédateur! Selon le Environmental Working Group (EWG), le thon blanc ou Albacore en conserve fait partie de la catégorie à éviter. Il contiendrait une trop grande quantité de mercure pour être consommé par les femmes enceintes et les enfants. Pour vous illustrer le tout, la contamination au mercure du thon du Pacifique a augmenté de 30 % entre 1990 et 2009.

Des choix sains pour des océans en santé 

Un pilier important de la consommation responsable est celui du respect de l’environnement. Vous êtes sans doute déjà conscient de la pêche abusive. En tant que consommateur, vous pouvez contribuer à la santé de votre famille comme à celle des océans en achetant des produits issus de la pêche durable. Pour vous aider, l’organisme SeaChoice, en collaboration avec la fondation David Suzuki, a rédigé un dépliant indiquant les meilleurs choix environnementaux.

Vous pouvez le télécharger en français au : http://www.davidsuzuki.org/fr/publications/ressources/2007/guide-canadien-des-poissons-et-fruits-de-mer/

En gardant en tête les caractéristiques santé décrites dans cet article, vous ne serez plus jamais pris au dépourvu chez le poissonnier!

 

 

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